Corps humain: LES INTESTINS
Publié le 26/01/2019
Extrait du document
Les défaillances nerveuses
La défaillance ou la réduction de l'activité nerveuse de l'intestin (qui contrôle l'activité musculaire) ainsi que des blocages entraînent un ralentissement de la fonction intestinale dont le principal effet est la constipation. L’inflammation du péritoine (membrane bordant la cavité abdominale) provoque une occlusion intestinale aiguë ou chronique (iléus). Il s'agit d'un arrêt total des contractions musculaires du tube digestif (péristaltisme) qui peut être dû à un calcul biliaire passé dans l'intestin. Ce dernier entrave l'absorption des aliments au niveau de l'intestin grêle. Lapparition de tels blocages s'explique, entre autres, par la présence d'hernies; dans ce cas, il est nécessaire de procéder à une opération.
L'atrésie est causée par un développement incomplet ou à une oblitération de la jonction recto-anale. Un mauvais développement du mésentère, tissu enveloppant l'intestin, entraîne des torsions intestinales aboutissant à une occlusion. Connu sous le nom de volvulus, ce trouble résulte d'une obstruction des vaisseaux sanguins plutôt que de l'intestin lui-même. Sans une intervention chirurgicale immédiate, il peut être mortel. A l'inverse de celles qui affectent le côlon, les tumeurs de l'intestin grêle sont plus rares. On distingue les polypes inflammatoires, tumeurs bénignes du côlon, de leur forme pathogène (polypes adénomateux) qui risque de dégénérer en cancer du côlon. Dans les deux cas, un seul traitements'impose : l'ablation des tumeurs.
Les autres affections
Avec près de 1500 interventions chirurgicales par jour en France, l'appendicite représente l'affection la plus fréquente de l'intestin. Il s'agit d'une inflammation de l'appendice situé à l'extrémité du cæcum. La péritonite et les abcès constituent ses formes aiguës. L'intolérance intestinale au gluten (protéine végétale présente dans les céréales) est responsable de la maladie cœliaque. Ce problème de malabsorption du gluten se traduit par des diarrhées et un amaigrissement. Le traitement réside dans le respect strict d'un régime alimentaire exempt de gluten.
L'occlusion intestinale a des causes multiples: infections microbiennes, désordres biologiques; elle entraîne l'arrêt des matières et des gaz dans le tube digestif et nécessite en cas de forme aiguë une intervention chirurgicale. On distingue les occlusions mécaniques par obturation (tumeurs, corps étranger dans le tube digestif) ou par strangulation (invaginations intestinales, hernies étranglées et brides) des occlusions fonctionnelles provoquées par un dérèglement du système nerveux de l'intestin. La diverticulite, inflammation des diverticules (petits replis tissulaires localisés sur les parois du côlon), aboutit à la perforation de l'intestin. En se perforant, ce dernier déverse des sécrétions qui provoquent une infection appelée péritonite. L’intervention chirurgicale est alors indispensable. Des complications similaires peuvent aussi se produire au niveau du duodénum et de l'estomac.
Les maladies de l'anus et du rectum
Les hémorroïdes sont des dilatations veineuses douloureuses situées soit à l'intérieur du rectum soit juste sur le bord externe de l'anus. Elles sont favorisées par la constipation, la grossesse ou l'excès de poids, mais leur cause réelle n'est pas encore bien déterminée. Elles surviennent à tout âge.
Chez l'adulte jeune qui mène une vie sexuelle active mais dénuée de précautions, l'anus et le rectum sont le siège de maladies sexuellement transmissibles comme les végétations ou crêtes de coq, la syphilis, la gonococcie, le chancre mou ou des candidoses (infections par des champignons).
Les plaies internes par introduction de corps étrangers, comme le banal thermomètre médical, ne sont pas rares et nécessitent une réparation chirurgicale.
Les examens des intestins
Différents moyens d'exploration de l'intestin sont actuellement utilisés suivant la région à examiner Le lavement baryté permet de rendre celui-ci opaque aux rayons X lors d'une radiographie. En complément de ces techniques, l'endoscopie a l'avantage d'examiner directement les organes et de prélever des échantillons de tissus (biopsie) ou même de pratiquer des ablations de polypes. Ces derniers sont des excroissances tissulaires bénignes qui sont le plus souvent localisées dans le côlon; ils menacent dans certains cas de dégénérer en cancer. L’âge avancé du patient et les antécédents familiaux augmentent les risques d'évolution maligne; par mesure de prévention, tout polype découvert lors d'un examen est enlevé.
On distingue dans les techniques d'exploration directe de l'intestin, c'est-à-dire l'endoscopie, plusieurs procédés. L'entéroscopie est employée pour l'examen du jéjunum et de l'iléon, alors que l'on pratique une coloscopie pour le côlon et une rectoscopie pour le rectum. Dans le cas d'une coloscopie, généralement pratiquée sous anesthésie générale, un coloscope (long tuyau flexible muni de fibres optiques) est introduit par l'anus et parcourt l'ensemble du côlon avant d'atteindre parfois la dernière anse de l'intestin grêle. Cet appareil permet de situer l'origine des dou
«
Les
intestins
dans des tuyaux aux formes et aux fonctions dif
férentes : œsophage, estomac, intestin grêle, puis
côlon et rectum d'où sont expulsés, sous forme
de fèces, les résidus alimentair es non digér és.
L'int estin grêle est l'organe digestif le plus long
(6 ,5 mètres) et comprend deux parties : le du odé
num, portion supérieur e, cou rte et solidement
fixée à la paroi abdominale postérieure qui pro
longe l'estomac en décrivant un C; et le jéjuno
iléon, portion mobile.
Occupant toute la partie
centrale de l'abdomen, la «tuy auterie » de l'int es
tin grêle forme de nombr euses circonv olutions,
appelées anses intestinales.
L'i ntestin grêle est composé de nombr eux replis
(8 00 à 900) , hérissés d'une multitude de villo sités
int estinales (environ 10 milli ons) , saill ies fili
formes et minuscules, tapissées à leur tour de
micr ovillosités.
Mises à plat, les parois de l'intestin
couvriraient une superficie de 100 à 20 0 m2• L'in
testin grêle remplit une double fonction: il achève
la dig estion des aliment s et assur e ensuite leur
absorption et leur passage dans tous nos tissus.
L'é tape finale de la digestion
La digestion aboutit à la fragmentation des ali
ments ingérés (de compositions chimiques va
riées, complexes, et de nature souvent insoluble) ......
Villosité de l'intestin d'une souris,
gro ssie 1 000 fois au microscope
électronique.
Des millions de plis
tapiss ent la paroi interne de l'intestin
grêle et en aug mentent considérablement
la surface d'absorption.
La technique du lavement baryté est ..,.._
un procédé d'exploration radiographique,
qui, grâce à l'absor ption d'un liquide
opaque aux rayons X, permet d'observer
• en négatif • la surface de la paroi interne
de l'intestin grêle et du côlon.
en leur s com posant s les plus élément aires
(petites molécules simples et solub les, utilisables
par l'organ isme tels que gluci des, protides,
lip ides, vitamines, sels minéraux).
La digestion intestinale constitue l'étape essen
tielle et ultime, succédant aux deux étapes de
di gest ion partielle, buccale et stomacale.
Tre nte minut es après son ingestion, les aliments
pénètrent, par petites quantités, dans le duo dé
num, après avoir été brassés pendant deux à trois
heur es dans l'estomac, et réduits en une bouillie
«s tomac ale» acide : le chyme gastrique.
Le duo
dénum devient le siège de deux manifestations
distinct es et complémentair es: les phénomène s
mécaniques et les phén omènes chimique s.
D'une part, les muscles de la paroi intestinale,
par contractions, fragmentent et brassent le
chyme alimentaire.
Ce phénomène, appelé péri
staltisme intesti nal, se traduit par l'apparition
d'ond es de contractions musculaires, qui se pro
pagent le long de l'intestin et poussent en avant
les alime nts, à raison de 2 centimètr es par minu
te.
Ils arriver ont au côlon en sept à huit heur es.
D'autr e part, le contact des alim ents avec la paroi
du duodénum déclenche des sécrétions diges
tives, qui se déversent dans la lumièr e duodénale
et se mélangent aux aliment s.
La sécrétion alcali
ne de la bile et du pancr éas diminue l'acidité du
chyme, pour permet tre l'action conjointe des
enz ymes contenues dans les sucs digestifs, pan
créatiques et intestinaux.
Le
"décou page >> en zyma tique achève de
transfo rmer les aliment s en nutrime nts.
Les
glu cide s devi ennent du glucose (ou sucr e
simple), les protide s deviennent des acides ami
nés, les lipide s devie nnent des acides gras et du
glycér ol.
La bile ne contient pas d'enzymes,
mais, grâce aux sels biliair es, elle émulsionne les
gr osses molécule s de graisse en gouttelettes,
seules formes digestibles par les enzymes.
L'in testin grêle:
un filtre efficace
À la fin de la digestion, le chyme s'est transformé
en un liquide fluide et blan châtre : le chyle intesti
nal.
Il va alor s traverser la paroi intestinale.
Ainsi,
l'i ntestin grêle, et en particulier l'iléon, sert de
filtre ou de su rface d'échange efficace du milieu
extérieur (la lum ière in-test inale) vers le milieu
intérieur de l'organisme.
Plusieur s caractéris tiques favo risent cette
abso rption.
En premier lieu, l'importante superfi
cie de la paroi intestinale qui entre en contact
avec le chyle grâce à la présence des villo sités et
des micr ovillosités intest inale s ; en second lieu, le
riche réseau vasculair e qui occupe l'axe de
chaque villosité intestinale et dans lequel vien
nent directement se déverser les nutrime nts.
Le sort réservé aux aliments digérés et absorbés
dépend de leur nature.
Les acides aminés et le
glu cose sont recueilli s dans les capillair es san
guin s, empruntent les veines intestinales et la
veine porte pour atteindr e le foie, d'où ils ser ont
répartis ou stockés.
Les lipides passent dans le
vaisseau lymphatique et remontent jusqu'au cœur
pour rejoin dre la circulation générale.
Sur les Il à 15 litres de chyle produit, seule
ment 100 à 15 0 millili tres arriveront dans le
côlon.
Cette fraction non absorbée est constituée
de traces de protéines, de sucr es et surtout de
fibr es aliment aires non digestibles par les sucs
humains.
Ce sont elles qui contribuent à la for
mation des excr éments.
Si nous prenons nos repas à intervalles réguliers,
la dig estion et l'abso rption se poursui vent sur plu
sieur s heur es, de neuf à seize heures depuis le
début d'un repas.
Ainsi, lorsque nous dînons,
no!re corps " trai te » encore notre petit déjeuner.
A partir des matériaux étrangers fournis par
l'alime ntation, notre organisme met en œuvre des
processus complexes qui lui permettent d'extraire
les matièr es premières indispensables pour se pro
curer l'énergie et les matériaux dont il a besoin .
......
La coliq ue: un trouble diges tif fréquent et
source de vives douleurs, comme l'illustre
cette caricature du XIX' siècle ..
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