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Comment s'organise une ruche et comment les abeilles communiquent-elles entre elles ? Quels sont les dangers qui menacent les abeilles et comment y font-elles face ? Quelle influence l'homme a-t-il sur les abeilles ?

Publié le 20/08/2012

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Il a déjà été observé que les abeilles venaient à encercler un prédateur (une musaraigne par exemple) pour le dissuader de quitter la colonie puis à le piquer s'il persistait. Mais étant donné que l'abeilles perd son dard et meurt après chaque piqûre, cette méthode était synonyme de sacrifice. Par contre, le fait que des abeilles étouffent leur prédateur, fut une découverte récente et jamais vu auparavant. Malheureusement, elles ne semblent pas capables de pouvoir user de cette méthode sur des animaux plus imposants que les frelons.  Nous le savons donc, le frelon présente pour les abeilles un danger de taille auquel elles ont dû s'adapter pour mieux se défendre. L'exemple de Chypre le vérifie bien, mais il serait préférable de connaitre la vraie portée de cette affirmation. Ainsi, nous nous sommes intéressés au cas de l'abeille asiatique.  La « technique de la grappe « …  En Asie une réaction particulière à l'attaque du prédateur s'est fait remarquer, qui semble tout de même très proche de celle des abeilles chypriotes. Le frelon asiatique, malgré sa taille, se retrouve alors impuissant sous la riposte des abeilles.  En effet, lorsque Vespa mandarina s'attaque aux ruches des abeilles asiatiques (Apis cerana), une réaction en chaîne se fait remarquer. Tout d'abord, une centaine d'abeilles massées devant la ruche se mettent à faire vibrer leur abdomen de façon provocante pour tenter de dissuader le prédateur d'entrer. Si cette dissuasion échoue et que le prédateur parvient à pénétrer la colonie, un millier d'autres abeilles attendent à l'intérieur, sur le qui-vive. Ensuite, dès lors que le frelon entre dans la ruche, plus de la moitié d'entre elles forment un détachement pour aller l'entourer. 

« L'abeille s'oriente également grâce aux phéromones laissées par leurs congénères.

En effet, celles-ci s'en servent pour marquer le trajet vers une source de nourriture,ou encore une fleur qui mérite d'être visitée.

Dans ces cas-là, les abeilles utilisent des phéromones attractives pour attirer leurs semblables.

Dans le cas d'une fleur nonexploitable, elles se servent de phéromones répulsives pour indiquer que ce n'est pas la peine d'aller voir. La vue des abeilles, différente de la nôtre, a des avantages également dans le repérage de sources de nourriture.

En effet, comme nous l'avons vu précédemment, lesabeilles perçoivent des longueurs d'ondes plus courtes que l'Homme, à partir de 300 nanomètres (nm), donc des valeurs spectrales de l'ultraviolet, reflétées parbeaucoup de fleurs qui peuvent être ternes à nos yeux.Elles apparaissent alors aux abeilles avec simplement des nuances bleutées, ou entièrement bleues quand elles reflètent l'ultraviolet sur toute leur surface. Cette fleur reflète seulement une partie des ultraviolets ; elle possède donc quelques nuances bleues. L'onagre, par exemple, reflète l'ultra-violet sur toute sa surface.

L'abeille la voit donc bleue, tandis que nous la percevons jaune. La lumière visible pour l'abeille s'arrête à 650nm.

Elle ne distingue donc pas le rouge.

Ceci nous conduit à un autre exemple : le coquelicot.

Les abeilles les butinentmalgré leur incapacité à voir le rouge, car, sur ses pétales possèdent des marques visibles à la lumière ultraviolette qui sont reflétées et attirent les insectes sensibles àcette largeur de spectre, comme les abeilles. COMMUNICATION Les phéromones Phéromone : Substance ou mélange de substances intervenant dans la communication chimique, et qui est susceptible de modifier chez un congénère, soncomportement ou sa physiologie.

Il en existe cinq types principaux : phéromones sexuelles, phéromones grégaires, phéromones de piste, phéromones d'alarme etphéromones d'espacement. Les abeilles disposent, comme pour s'orienter, de moyens de communication nombreux.

Elles utilisent ainsi des techniques différentes selon les situations, quipossèdent chacune leurs gestes ou phéromones précises. La trophallaxie n'est pas un moyen de communication à proprement parler, mais elle influe sur le comportement général de la ruche.

La trophallaxie est un change denourriture entre deux abeilles, l'une donnant du miel à l'autre par bouche-à-bouche sur la demande de l'affamée.

La quémandeuse demande par tapotements codés surles antennes de sa congénère sollicitée.

Cette dernière, par le truchement du même code antennaire, donne sa réponse.

En cas d'acceptation, celle-ci amène au bord deses mandibules le miel par gouttes que la mendiante aspire grâce à sa langue dépliée.

Or, en même temps que de la nourriture, les abeilles échangent de petitesquantités de substances salivaires qui font passer dans la communauté des informations chimiques influant le comportement de l'ensemble de la ruche. Les jeunes mâles et les reines sont également nourris par trophallaxie par les ouvrières.

Cependant, la reine fait, en plus, l'objet de léchages que les ouvrièrespratiquent sur son enveloppe corporelle et surtout sur sa tête, absorbant ainsi des phéromones.

De trophallaxie en trophallaxie, elles sont communiquées à l'ensembledes ouvrières sur qui elles exercent une forte influence.

Elles ont des incidences notamment sur le comportement bâtisseur des abeilles, les incitant à construire descellules hexagonales.

En revanche, elles empêchent la construction de cellules destinées à recevoir des larves royales, larves que les ouvrières élèveraient trèsrapidement si les phéromones venaient à manquer.Par la communication de ses phéromones, la reine inhibe également le développement des ovaires des ouvrières, s'assurant ainsi la stabilité de son statut, puisqu'elleest la seule à pouvoir se reproduire et donc perpétuer l'essaim.Ainsi, toutes les informations essentielles à l'organisation de la ruche proviennent de sécrétions chimiques, les phéromones, émises par la reine mais aussi par lesouvrières.

Les phéromones servent par exemple à identifier des lieux - "marquage" de la ruche, repérage des sources de nectar, des lieux d'essaimage, de la reine parles faux-bourdons lors du vol nuptial, à émettre des signaux d'alarme, à contrôler les réserves de nourriture, à équilibrer la population en régulant la ponte de la reine,à maintenir en permanence la température et l'humidité idéales au sein de la ruche... Le battement de rappel sert à reconduire à la ruche de jeunes ouvrières inexpérimentées se retrouvant accidentellement hors de celle-ci, en particulier lors demanipulations apicoles.

Les abeilles ayant retrouvé l'entrée et reconnu l'odeur de la ruche s'agrippent alors fortement à celle-ci pour ne pas s'envoler, et battent desailes à toute vitesse.

Le souffle ainsi produit répand les effluves parfumés de la glande de Nasonov, et indique la route que chaque égarée emprunte pour se poser surla planche d'envol et se mettre à battre le rappel à son tour.Cette glande est située à l'extrémité de l'abdomen, sur le dos, entre l'avant-dernier et le dernier segment dans un repli cutané.

Elle est habituellement tournée versl'intérieur, toutefois, l'abeille peut la faire saillir volontairement auquel cas elle apparaît comme un bourrelet humide et luisant.

Un parfum s'échappe alors de cettepoche cutanée, dans laquelle il est sécrété par des glandes microscopiques. La danse des abeilles Les danses sont un moyen de communication très complexe, dont les abeilles se servent pour indiquer à leurs congénères la position d'une source de nourriture quel'une d'entre elles au rait découverte.

Plusieurs sont aujourd'hui connues de l'homme, grâce à Karl Von Frisch qui a étudié leur fonctionnement et permis d'éluciderune grande partie des mystères de la danse, ce qui lui a valu le prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1973.Tout d'abord, l'abeille qui a trouvé une source de nourriture, régurgite une partie de sa récolte de nectar.

Puis, elle exécute aussitôt une série de mouvements définistrès précisément, et très stéréotypés.

Elle se met à exécuter, là où elle se trouve, une danse en rond : elle décrit un cercle, se retrouve à son point de départ, fait demi-tour et reprend le même mouvement en sens inverse, et ainsi de suite.Quelques ouvrières, d'abord attirées par l'odeur du nectar régurgité, s'approchent, suivent la danseuse, et reproduisent la danse de cette dernière.

La danse s'exécutedans l'obscurité de la ruche close.

Les autres abeilles ne peuvent donc voir la danseuse, et ne remarquent son agitation et ne la suivent de près dans toutes sesévolutions, que grâce à leurs perceptions tactiles et olfactives.

Elles sont capables de capter le mouvement au moyen de leurs antennes, et perçoivent le parfum de lanourriture.

Les abeilles qui ont rejoint la première dans sa danse quittent ensuite brusquement la ruche pour partir à la recherche de la source.Cette danse en rond concerne uniquement les sources de nourriture dont la distance ne dépasse pas 25 mètres. Lorsque la distance au butin est plus grande, l'éclaireuse doit exécuter une danse plus complexe, par l'intermédiaire de laquelle elle indique à ses congénères ladirection ainsi que le lieu à aller explorer.

On appelle cette danse la danse « frétillante », dont la forme la plus typique peut être observée lorsque la distance dépasse100 mètres.

Sur le rayon où elle se trouve, l'abeille effectue d'abord un court trajet rectiligne (franchissant cinq rangs d'alvéoles au maximum, dans le cas des grandesdistances) puis décrit un demi-cercle qui la ramène à son point de départ, refait le trajet rectiligne, décrit un nouveau demi-cercle symétrique au premier dont l'axe estle trajet rectiligne.

Cette danse est également appelée « danse en huit » de par sa forme.

L'éclaireuse recommence ainsi ce parcours complet pendant quelquesminutes.

À chaque trajet rectiligne, la danseuse se met à ¨frétiller¨ de l'abdomen, c'est-à-dire à le faire vibrer rapidement de gauche à droite tout en émettant un. »

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