COMMENT L’ÉCOLE RÉAGIT-ELLE FACE AUX VIOLENCES ?
Publié le 17/10/2019
Extrait du document
« Il a ruminé toute la nuit, a rappelé l’avocate générale. Il s’est alors emparé du plus grand
couteau de la cuisine, avec une lame de 15 à 20 cm. Il a confectionné un fourreau pour qu’il ne perce pas son sac
à dos et il est parti avec le lendemain. » En classe : là, il s’installe au premier rang, provoque sa future victime puis
s’acharne sur elle. Au total : sept coups de couteaux.
Avant que les juges ne se retirent pour délibérer, Kévani Wansale dit quelques mots à la victime : « Je sais que je
vous ai fait beaucoup de mal ce jour-là et que je vous fais mal encore par votre présence ici. J’aimerais vraiment
faire quelque chose pour me rattraper. C’est difficile de trouver les mots justes. Sincèrement, je vous demande
pardon. Je regrette tous les jours, ça ne me quitte pas. »
Au bout de quatre jours de procès, après la délibération de la cour d’assises, le jeune homme de maintenant 20
ans, qui avait 18 ans au moment des faits, encoure jusqu’à 13 ans de réclusion. Kévani a été reconnu coupable de
« tentative d’assassinat » et d’« agression
préméditée. »
« Une école où les écoliers feraient la loi seraient une triste école » écrivait Ernest Renan dans l'avenir de la science.
Les autres
reproches sont dû à l’impossibilité de cette « proposition », avec l’argument irréfutable du budget. Au moment de la
proposition, aucunes études sur le budget n’ont été fait. Aussi, on constate la grande différence entre le nombre de
magistrats pour mineur et le nombre de lycées/collèges en France (environ 8000 établissements pour 400
Magistrats).
Les grandes violences pénalisables ne se produisent pas quotidiennement. Le secrétaire général du SNPDEN,
Philippe Guittet, affirme qu’il y a des progrès à faire sur la violence quotidienne non-pénalisable mais qu’on ne
réglera pas totalement les problèmes de quelqu’un de déprimé ou qui a un coup de folie.
Il n’est pas futile de préciser que des coopérations entre Éducation et Police/Justice existent déjà, et qu’elles se
révèlent efficaces, mais que pourtant, elles sont restées jusqu’ici cantonnées à l’extérieur des établissements.
La plus intriguant dans ce débat, c’est que Gilles de Robien lui même a reconnu la difficulté de sa proposition, mais
qu’il le « ferai » quand même, de manière cohérente et efficace.
La proposition date de fin 2005, nous sommes en 2010 et il n’y a pas de permanences policières dans les
établissements. Les plaintes des enseignants et des syndicats se sont donc montrés utile et que malgré la
tendance actuelle de l’État à agir en ne tenant pas compte des besoins du terrain, grâce à des plaintes, on peut se
montrer toujours influant.
«
La violence à l'école : dissertation
« Une école où les écoliers feraient la loi seraient une triste école » écrivait Ernest Renan dans l'avenir de la
science.
En 1848.
Historique de la violence :
La violence a toujours existé et à l'école aussi.
Entre eux les enfants, et plus généralement les jeunes ne se sont
jamais faits de cadeaux.
Ils ont toujours peu hésité à faire usage de la force.
La violence entre les élèves est
ancienne, au XIXe siècle déjà ils réglaient leur conflit à l'épée et certaines rixes entre élèves dans les
établissements n'ont peut -être maîtrisé que par les troupes.
Les lycées possédaient même des prisons qui ne
suffisaient à toujours pour les services.
De la même manière, les élèves à s'en sont toujours pris au professeur.
Déjà Socrate dans l'Antiquité en
témoignait.
Pour lui, cela était la preuve que les élèves étaient mauvais, de jeunes gens mal élevés et
irrespectueux de l'autorité.
Mais il est vrai, que globalement régnait au sein des établissements scolaires un certain sentiment de sécurité.
Les
adultes, persuadés de l'importance d'un contrôle ferme, avaient la conviction de pouvoir globalement maîtriser les
excès accidentels de violence des élèves.
Quant aux jeunes, surtout les internes craignaient tout autant la foudre
des adultes que la violence de leurs camarades et ainsi globalement voyaient en l'école un lieu protégé et
protecteur.
Cependant, depuis déjà près d'une dizaine d'années les impressions ont changé.
Des faits divers viennent
régulièrement nous rappeler que la violence est entrée dans l'école et qu'elle peut atteindre les enseignants
pendant leur cours.
Des élèves qui menacent leur professeur à l'arme blanche, les rouent de coups à la sortie de
l'école ou encore leur adresse des lettres de menaces et insultes sont devenus aujourd'hui des actes fréquents.
La
banalisation de la violence s'observe et la société semble démunie face à cette situation.
Tout d'abord parce qu'il n'est pas aisé de définir la violence.
En effet c'est une notion très subjective : untel pourra
considérer un acte comme violents alors qu'il sera perçu comme anodin par un autre.
Un professeur qui reproche à
un élève d'être violent se voit souvent rétorqué par celui-ci que c'était seulement pour s'amuser.
La violence et une
qualification attribuée à des actes ou à des acteurs par un individu ou un groupe en fonction de critères affectifs,
ethnique ou réglementaire.
Mais attribuée ce qualificatif signifie toujours estimer.
Ensuite, parce que ces formes sont diverses et variées.
La violence peut -être physique (coups, blessures…) Mais
elle peut aussi être morale.
L'enseignant victimes de violences,les victimes en général, ont tendance à se sentir
exclu, isolé mis à l'écart.
Dès lors l'isolement peut à son tour favoriser la violence.
Enfin parce que depuis les années 90, l'ampleur pris par ces phénomènes de violences est telle qu'il devient
impossible de les dissimuler.
Il convient donc de s'interroger ici sur les causes de la violence à l'école ainsi
que des éventuelles solutions à apporter.
Nous montrons ainsi dans un premier temps, que les causes de cette violence sont si complexes qu'on ne saurait
parfaitement les identifier.
Mais nous montrerons, que si leur identité nous échappe, les conséquences de cette
violence sont évidentes et nous impose ainsi de réfléchir, aux solutions à apporter.
En effet, la violence scolaire
renforce la solitude de l'enseignant et met en danger le lien social dans son ensemble.
Mais, l'enseignant seul ne
peut pas faire face a cette violence, il importe que des solutions collectives soient prises, car la violence à l'école
est un problème de société.
Causes de la violence : Parce que la violence n'est pas un phénomène nouveau, ni même unique dans son
expression, il serait irraisonnable voire inutile de tenter de chercher une seule cause à la violence dans les
établissements scolaires.
En effet, le phénomène est tel qu'il semble préférable de parler de facteurs qui
s'accumulent et rendent ainsi d'autant plus probable l'apparition d'incidents ou d'accidents violents.
Parmi les principaux facteurs, nous pouvons relever tout d'abord ce que nous pouvons appeler : l'habitude de
transgression.
Dans cette optique, la violence perpétrée ou subie trouve son origine à l'extérieur de l'établissement
scolaire.
La société dans laquelle nous vivons est de plus en plus violente.
Quotidiennement les jeunes gens sont
confrontés à ces images de violence dans les médias, les jeux vidéo ou les séries télévisuelles qui
banalisent l'acte violent.
Ce serait alors là que les élèves habitués à voir des scènes violentes, s'exposeraient alors
davantage aux risques et prendraient cette habitude de répondre eux aussi par la violence.
Ce serait ainsi une
sorte de drogue, dont ils n'arriveraient plus à se passer et, ils l'importeraient alors dans l'enceinte du collège.
Il est.
»
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