LE CYBERHARCELEMENT
Publié le 02/05/2017
Extrait du document
«
vulgarisation des réseaux sociaux, mais dans le passé, une dispute à l'école se
terminait dans la cour de récréation, les conflits se réglaient « physiquement »
et, après quelques réprimandes d'un professeur, étaient vite oubliés dans la
plupart des cas.
Cependant, désormais, cela se poursuit sur Internet, l'enfant
n'a plus aucun moment de répit.
Il n'a plus ce sentiment de « sécurité » quand
il rentre chez lui, car Internet permet de harceler à distance.
De plus, bien
souvent, l'enfant ne sait même pas qui se cache derrière les insultes, les
menaces, et cela ne fait qu'accentuer son angoisse, la victime ne peut pas
identifier ses détracteurs, ce qui lui donne l'impression de ne jamais pouvoir
s'en sortir.
Les adolescents sont souvent victimes de leur transparence sur les
réseaux sociaux, les sites comme Facebook et Twitter sont de véritables « livres
ouverts » sur lesquels les malfaiteurs n'ont aucun mal à se procurer des
informations sur la vie privée de leur victime.
Mais ils sont également victimes
de leur crédulité lorsque certains harceleurs entrent en contact avec eux.
Prenons l'exemple de Gauthier, jeune breton de 18 ans qui s'est suicidé chez lui
après s'être fait harceler sur Internet.
Le mercredi 10 octobre 2013, le jeune
homme se rend sur Chatroulette (site qui permet, à l'aide d'une webcam,
d'entrer en contact avec un inconnu quelque part dans le monde), il rencontre
une jeune fille qui enlève rapidement ses vêtements et lui demande de lui
montrer « quelque chose » en échange, le jeune homme se dévêt à son tour,
puis accepte l'invitation de son interlocutrice sur Facebook.
Rapidement, le ton
de cette dernière change et elle devient menaçante : « Je vais détruire ta vie et
diffuser la vidéo auprès de tous tes amis.
».
Elle s'exécute, Gauthier tente de
l'interrompre en vain, elle continue mais demande 200€ pour supprimer la
vidéo… Gauthier prend peur et se pend dans son abri de jardin quelques
heures après la menace.
Les enquêtes révéleront que le chantage provenait de
Côte d'Ivoire, l'auteur des faits n'a donc pas pu être retrouvé.
Cet exemple
nous montre que n'importe qui peut être victime de cyberharcèlement : ses
parents le décrivaient comme « sportif, protecteur envers ses jeunes sœurs,
prudent et aussi blagueur », il avait de nombreux amis, son père affirme qu' « il
communiquait beaucoup et se confiait facilement à sa maman ou à ses amis.
»
Notons que les filles sont environ trois fois plus nombreuses à être touchées
par cette nouvelle forme de harcèlement que les garçons.
Mais le cyberharcèlement a aussi un effet désinhibant pour les harceleurs,
causé par l'anonymat, qui leur donne, en quelque sorte, un sentiment
d'invincibilité, ils ne pensent pas qu'on puisse les identifier, et pour la plupart,
ils ne savent pas les risques qu'ils encourent.
De plus l'agresseur n'est pas
témoin de la détresse de la victime, car ces deux derniers sont séparés
physiquement, l'agresseur n'a donc pas d'empathie, il n'a donc rien pour le
« freiner ».
En Egypte, par exemple, de nombreux cas de cyberharcèlement sexuel
ont été recensés, des faux comptes sont créés sur les réseaux sociaux,
permettant aux harceleurs de proposer des relations sexuelles aux femmes, et
de les insulter, face aux refus évidents de ces dernières.
Le journaliste à
l'origine de l'article sur ces cas de harcèlement constate que le harcèlement
sexuel « n'est plus cantonné à la rue », la diffusion des réseaux sociaux permet
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓