Droit et marché du travail
Publié le 17/12/2022
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RAPPEL (disponible sur moodle)
L’offre de travail des ménages
Hypothèses et conceepts de base
Chapitre 1 : Rappel sur les modèles néo-classiques de base et ses extensions
micro-économiques.
I) L offre de travail des ménages : On considère que les phénomènes qu on veut
analyser peuvent être ramenés à des décision individuelles.
Les hypothèses du modèle néo-classique : – La concurrence pure et parfaite : c
est le fait que 5 hypothèses soient respectées :
1) L atomicité du marché : le marché se compose d un très grand nombre d
offreurs et de vendeurs (personne n a d influence sur le marché, même celui du
travail)
2) Il y a homogénéité du produit : toutes les firmes produisent la mêle chose, on
peut considérer le travail lui-même comme une marchandise que l'on va
considérer homogène.
3) Le fluidité du marché : l'entrée ou la sortie du marché d'une entreprise se fait
immédiatement sans coûts, il en est de même pour les individus.
4) La transparence du marché : tous les agents sont censés être rationnels, ils
savent ce qu ils veulent et ils prennent toujours la meilleure des décisions.
L'information est parfaite.
5) La mobilité des facteurs de production : les unités de travail et de capital
peuvent se déplacer sans contrainte et sans coût supplémentaire.
Avec ces 5
hypothèses de base on pouvait établir une théorie sur le marché du travail.
Ce qui compte c’est la quantité de travail échangé on ne s’intéresse pas à la
productivité.
Le travail est ainsi une marchandise comme une autre.
Comment définir l’offre et la demande de travail?
Offre= quantité de travail que les individus en mesure et en volonté de le faire
sont prêts à offrir
Cadre analyse de base = le modèle néoclassique de l’arbitrage travail loisir.
Son
objectif est d’isoler les facteurs qui influencent la décision de participer au
marché du travail et le choix du nombre d’heures travaillés par un individu.
Afin
de prédire comment les modifications dans les conditions économiques et les
politiques du gouvernement vont affecter les incitations de travail.
Les institutions peuvent être vu comme des moyens de promouvoir des règles
du jeu formels (convention sur la manière de se présenter, de s’habiller) et
informels (ce qui relève du cadre légal, droit des contrats...).
Une institution est un système auto entretenue de croyance partagés.
Ces
croyances vont porter sur l’évaluation des personnes que sur l’évaluation de leur
compétence, de leur travail...
DÉBUT DU COURS :
Chapitre 2 : De la crise de 2008 à la crise
sanitaire : un marché du travail sous tension
En 2020 on comptait 2 400 000 chômeurs au sens du bureau international
du travail.
On connait depuis plus de 40 ans un taux de chômage de masse, le
plus bas tôt a été 7,1% de taux de chômage.
Il a été atteint dans les années
2010 puis il est remonté.
De sorte qu’au 4eme trimestre 2020, le taux s’est
abaissé à 8%.
Il y a eu depuis 20 ans deux crises majeurs qui nous éloignent du
plein emploi.
Il est donc intéressant de confronter ces deux crises : celle de
2008 (la crise des SUBPRIMES, avec des prêts immobiliers accordées à des
acteurs non solvables, à la création de nouveau titre financier fondé sur les
crédits immobiliers.
Au regroupement de celles-ci et elles ont permis de
s’échanger sur les marchés financiers) -> rappel
1 Emploi, croissance et productivité
A) Le cycle de productivité
A court terme l’emploi est essentiellement déterminé par les variations de
l’activité économique.
Si l’activité augmente -> recrutement augmente.
Cependant, cet ajustement entre emploi et activité est progressif.
En
effet, l’impact de la croissance sur l’emploi est amorti.
Cet amortissement
tient aux pratiques des entreprises.
C’est ce que l’on appelle : le cycle de
productivité.
Plus précisément, le cycle de productivité rend compte de
l’existence de délai d’ajustement entre les évolutions de l’emploi d’une part et
les évolutions de la production/ de l’activité.
Il y a un décalage entre évolution
emploi/ évolution activité.
Le recours au CDD de courte durée et à l’intérim est
très fortement lié à la conjoncture.
Les entreprises sont très réactives par
rapport à la conjoncture sur les emplois temporaires.
Les entreprises n’ajustent
pas immédiatement leur effectif stable par rapport à la conjoncture.
Le
marché du travail ne fonctionne pas de manière instantanée, comme le voudrait
le modèle néoclassique de base.
Les entreprises préfèrent recourir à la
flexibilité interne par exemple, elles ajustent leur conduite en termes de
rémunération salariale variables (par ex les primes).
Les ajustements ne se
font donc pas grâce aux salaires.
Les entreprises peuvent jouer aussi avec les h
supplémentaires, peuvent imposer des jours de congés ou même
mobilisé le chômage partiel.
La productivité du travail s’accélère au moment des reprises d’activité et
elle ralentit lorsque la conjoncture devient mauvaise.
La modification du rythme
de la croissance a des effets retardés sur l’emploi et sur la productivité du
travail.
L’économie française a connu une chute de la productivité du travail
dès la crise de 2008.
Dans un premier temps, le recours à l’activité partiel et le dispositif mise
en place en termes de défiscalisation des h sup a permis de préserver les CDI et
emplois stables.
Cependant dans cette crise, les principales victimes ont été les
personnes en CDD et intérims.
Faire ce constat c’est reconnaitre que le marché
du travail est dual.
Les individus en CDI ont beaucoup mieux préservé leur
emploi et les pratiques d’entreprises pour pallier la crise étaient davantage en
leur faveur.
La productivité horaire du travail a été estimé à 0,8% dans la
période 2010 2111.
Puis de 2011 2013, la croissance à de nouveaux céder le
pas.
Ce ralentissement à en fait, contribuer à sauver un nombre important
d’emplois.
On estime que cette baisse à sauver 190000 emplois entre la moitié
2007 et la premier trimestre 2013.
Et s’il n’y avait pas eu de ralentissement de
la productivité cette perte aurait été porté au double.
Pourquoi Derrière ces
variations conjoncturelles de la productivité du travail nous n’observons pas un
ralentissement structurel du rythme de productivité ? En effet, dans la plupart
des pays développés on observe une tendance au ralentissement de la
productivité structurelle du travail et un ralentissement conjoncturel quand on
est confronté à une crise.
Concernant la crise sanitaire, le marché du travail a
été bcp plus affecté que pendant la crise 2008.
Alors que la création d’emploi
salarié était devenu positif en 2015, la crise de 2020 a contracté l’emploi et
aboutit à un énième ralentissement de la productivité du travail.
Les pouvoirs publics ont réagi à cette situation en s’impliquant fortement
dans l’économie et le marché du travail.
Ils ont permis aux acteurs du marché
du travail de recourir aux chômages partiels.
En avril 2020 8,4 millions de
salariés étaient placés en chômage partiel.
B) Une nouvelle phase de désindustrialisation
Depuis
2008,
les
principales
pertes
d’emplois
concernent
prioritairement l’industrie.
Ces destructions d’emploi industrielles sont un peu
plus complexes.
Il faut les associer à un mouvement de transfert massif
d’emploi du secteur industrielle vers celui des services.
Ce mouvement on
l’observe depuis plus de 40 ans en Fr.
Il n’y a pas de nouveauté.
La
désindustrialisation se caractérise par une baisse du nombre d’emploi industriel
et par une baisse de la contribution de l’industrie dans la richesse
produite en France.
Pendant 30 ans, on a observé une diminution de l’emploi
indus mais le poids de sa Valeur ajouté restait stable...
Aujourd'hui il décline de
plus en plus, il contribue moins à la VA.
Comment l’expliquer ?
Ce déclin peut s’expliquer par un effet de revenue défavorable aux biens
indus : on observe que l’enrichissement général des ménages, cet effet revenu,
incite les ménages à acquérir plus de services et moins de biens industriels.
2nd raisons : la concurrence étrangère.
Elle a placé certaines industries
françaises dans des positions difficiles et cela a eu des répercussions sur l’emploi
(c’est ce que l’on nomme la globalisation)
3eme : La réorganisation / reconfiguration du système productif :
en effet de nombreuses industries ont eu recours à l’externalisation voire à la
délocalisation de certaines de leur activité.
Le dégonflement des emplois
industries pour les emplois de service est réel mais dépend du système de
comptage, de la manière de percevoir l’emploi industriel.
Les chiffres doivent
être manipulé avec précautions.
Après correction du recours à l’intérim et à
l’externalisation, la baisse serait de 1,1 millions d’emploi indu de 1980 à 2002.
Cette baisse représenterait 72 % des pertes d’emplois indus globalement
observés au cours de cette période.
Elle explique donc les ¾ de la baisse des
emplois indus.
C’est donc les pratiques d’entreprise....
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