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Voltaire

Publié le 22/02/2012

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(1694-1778) Cet homme qu'on ne pouvait faire taire. François Marie Arouet, fils d'un notaire au Châtelet, fut un homme multiple, à la vie intense. Brillant élève des jésuites, le plus jeune poète et libertin de France sous la Régence, il est, par deux fois, emprisonné à la Bastille, en 1717 et en 1725. Parisien, il est, la plupart du temps, forcé de s'éloigner de Paris. De 1726 à 1729, il séjourne en Angleterre. Pendant dix ans (1734-1744), il est réfugié à Cirey, en Lorraine, chez Mme du Châtelet, puis l'hôte de Frédéric II à Berlin (1750-1753). Quand il s'installe enfin chez lui, pour les vingt dernières années de sa vie, c'est, prudemment, à deux pas de la Suisse. Parfois mondain et courtisan, protégé de Mme de Pompadour, historiographe du roi et académicien (1746), il reste frondeur et rebelle. Il mène de front une gigantesque activité littéraire et amasse, par d'habiles spéculations financières, une fortune considérable. A l'occasion cruel, il sait se montrer philanthrope, grand bourgeois et philosophe combattant; il sera un bon seigneur qui enrichit son village du pays de Gex par la création de fabriques de montres et de bas de soie. Enfin, il termine sa vie, révéré par toute l'Europe pensante, comme le «roi-Voltaire», le «patriarche» que l'on vient saluer à Ferney. Et il meurt, après avoir été couronné par une foule enthousiaste lors de son retour à Paris, en 1778, pour la reprise de sa pièce Irène, à la Comédie-Française. Son oeuvre est énorme. Peu d'écrivains ont été aussi féconds. Il a abordé tous les genres: théâtre, roman, poésie, essai, histoire, conte, nouvelle, épigramme, pamphlet, correspondance (10000 lettres), dans un style clair, vif, mordant, dans le français le plus pur. Tout lui est prétexte à exposer sa philosophie. Il le fait particulièrement dans les Lettres sur les Anglais (1734), le Traité de la tolérance et le Dictionnaire philosophique (1764).
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« La vie de Voltaire recouvre pratiquement le XVIIIe siècle en son entier au point qu'on parle "du siècle de Voltaire".L'abondance et la variété de son oeuvre caractérisent avant tout un esprit d'une insatiable curiosité, animé par lebesoin de connaître, de comprendre et d'expliquer.

Voltaire inaugure le règne des Lumières avec notamment lapublication en 1734 de son ouvrage décisif "Les Lettres philosophiques" (dites encore anglaises).

En 1727, Voltaireassiste aux funérailles de Newton et rapporte en France une édition des "Philosophiae naturalis principiamathematica" (1687).

Son enthousiasme vis-à-vis de cette oeuvre est à la mesure du scandale qu'il provoque.

Lemonde newtonien remplace celui de Descartes.

Si le mécanisme cartésien s'inspire des mathématiques, le maîtreanglais retient avant tout la mesure et s'intéresse aux rapports et non aux choses.

Aux deux principes quicommandent le monde cartésien, le XVIIIe siècle substitue les principes contraires: l'hétérogénéité de la matière etla multiplicité des forces.

Si Voltaire admire tant Newton, c'est parce qu'il a rendu compréhensible le fonctionnementde l'univers notamment avec la loi de l'attraction.

Désormais, grâce à Newton et la diffusion de son oeuvre parVoltaire, l'homme connaît les lois de la nature. Voltaire n'est pas unphilosophe, mais un bel esprit.

Son rationalisme est sensible àl'esprit expérimental alors en vogue ; il s'oppose, dans l'esprit desLumières, à tout postulat métaphysique, à tout dogmatisme religieux.Sa pensée est le fruit du moment, toute nourrie qu'elleest d'emprunts antérieurs : d'abord épicurien, avec le Mondain(1736), par exemple, il vire au relativisme libéral et en appelle,non sans verve, non sans raison, à la tolérance : il suffi t de citerici son Traité de la tolérance (1763) ou le célèbre Dictionnairephilosophique (1764), objet de tant de scandales.Une plume bien trempéeSa plume élégante et acerbe est placée au service d'un remarquableengagement politique et social : partisan d'une monarchieconstitutionnelle conforme au modèle anglais, il s'implique dansdes affaires judiciaires auxquelles son nom restera attaché :Calas, Sirven, La Barre… Convaincu comme l'étaient lesEncyclopédistes que l'humanité s'engage sur la voie du progrès,il consacre une bonne part de son oeuvre à l'histoire : Histoirede Charles XII (1731), Le Siècle de Louis XIV (1751) où il s'opposeà l'interprétation classique d'une histoire que la Providencegouverne : il privilégie l'histoire de la civilisation (Essai sur lesmoeurs et l'esprit des nations) qu'il juge plus féconde que la simpleet restrictive approche fondée sur la diplomatie ou les arts militaires.L'esprit du XVIIIe siècle est, sous bien des traits, celui deVoltaire : virevoltant, diffus, éclectique, touche-à-tout, le théâtre y est préféré à la métaphysique, le roman à l'esprit de système.Ce que nous entendons par philosophie était étranger à cet écrivainde génie.L'empreinte de RousseauEn rejetant l'idée de progrès et en privilégiant le coeur au détrimentde la raison, Rousseau n'est guère un homme des Lumières,mais plutôt un solitaire, un errant, un homme blessé qui annoncepar bien des traits le romantisme, son « culte du moi » et desressources personnelles.

L'influence qu'il exerça sur la pédagogiecomme sur la théorie politique a proprement révolutionné leXVIIIe siècle fi nissant et fécondé le XIXe siècle.. »

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