Verlaine, Je ne sais pourquoi...
Publié le 13/11/2014
Extrait du document
«
Vers 6 : verbe « couver » qui renvoie au domaine de l’oiseau avec une reprise du thème
maritime avec « au ras des fléaux ».
Dans la première strophe : « je » (lyrique) qui représente
le poème lui-même.
A la deuxième strophe, ce « je » disparaît et est littéralement remplacé
par l’image d’une mouette sans article, donc valeur général, symbolique.
A partir de là, on va
avoir un autre pronom, non pas « je » mais « elle » (v.
8) qui représente à la fois la mouette et
la pensée.
Les vers 7 et 11 sont des appositions des attributs qui sont post-posé pour définir le
mot « pensée ».
Le sujet est post posé, l’oiseau sert donc a remplacé le poète, à la représenter
symboliquement avec des caractéristiques idéalisées « oiseau blanc », qui vole « dans un ciel
sans limite », « a travers cette luminosité ».
B) la mobilité de l’oiseau et la liberté poétique
Le mouvement de la mouette et de l’esprit sont essentiel dans le poème, le champ lexicale du
mouvement est très frappant avec les verbes, les expressions « a travers », « a tous les vents »,
« au grès du vent », allitération « aile, elle, folle, vole, mer ».
On trouve l’expression « suivre
la vague ».
Elle suit la vague d’abord, ensuite guidée par l’instinct, portée par un tiède demi
sommeil (v.
17), on a l’impression que la mouette se laisse aller.
Verlaine choisi une forme de
vers impair, hétérométrique, pinta syllabes, pour imiter cette impression de bascule de la
mouette dans la mer, évoque le balancement sur les flots et le coté incertain de la mouette.
Forme moderne, atypique, strophe, avec alternance deux strophe de 5 vers, alternance entre
sizain et quintiles.
Cette alternance produit un effet de déséquilibre, de mouvement, même un
certain effet calligraphique (système d’oiseau).
Alternance des vers courts et des vers longs de
toute façon insiste sur ces images de balancement.
Vers semblent élastiques, semblent
s’adapter au flux et au reflux a l’envol de la mer.
La syntaxe de Verlaine est elle-même très
fluide, il accumule les virgules, les « et », les images s’ajoutent aux autres, lié par des
enjambements, créant une espèce de flou, caractéristique de Verlaine.
C) le désir de liberté
La strophe centrale est conçu comme un îlot positif au centre du poème, ressemble dans sa
structure aux vers 1, 3, 5 mais elle est isolée puisque c’est la strophe centrale.
Deux strophes
avant deux strophes après, produit une impression d’équilibre, qui focalise notre intention.
Seule strophe ouverte du poème dans le sens où elle n’est pas construite avec le vers 1 qui
correspond au dernier vers du paragraphe correspondant.
Elle est aussi entièrement positive
pour le lexique, tous les mots sont positifs, exprime un idéale de douceur, de lumière, avec
des assonance clair en « y » et « et » allitération entre « l » et « r » (liquide).
Evocation du
tableau évoqué, avec des éléments marins et célestes qui s’unissent pour un spectacle
extrêmement harmonieux.
Chaleur réconfortante avec « soleil, été tiède ».
Question de demi
sommeil = euphorie, douceur, de calme pour le poète.
L’expression « ivre de soleil et de
liberté » renvois au bateau ivre de Rimbaud, ici c’est la mouette, symbole de l’ivresse
poétique.
Grâce a la poésie on a l’impression que Verlaine retrouve un équilibre, qu’il
s’apaise et les pinta-mètres (vers très courts) s’enchaînent donnant une impression de fluidité,
de légèreté.
Mais cette stabilité positive, caché au coeur du poème, est une stabilité utopique,
un rêve par le poète.
II) Une mélancolie sans issue
Ce poème parvient paradoxalement à enfermer l’image de la liberté qui est dans la strophe
centrale, dans une structure circulaire d’enfermement évocatrice de la prison.
A) la circularité du poème et l’enfermement du poète.
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