Rabelais
Publié le 22/02/2012
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«
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RABELAIS (1494?-1553)
Le plus eblouissant des conteurs frangais de
la Renaissance fut un religieux, moine plus ou
moths en regle avec son ordre, un erudit, fervent
admirateur d'Erasme et disciple du grand hello-
niste Guillaume Bude, un juriste et Pun des
meilleurs medecins de son temps.
Cet hotrune
universe', veritable « Panurge », qui frequenta
les plus hauts esprits de son siècle sans etre
l'abri des tracasseries des autorites, fut par
surcroit l'auteur de l'une des oeuvres capitales
de la litterature mondiale : l'epopee burlesque
du geant Pantagruel.
L'ampleur de son imagina-
tion, la prodigieuse richesse de sa langue ne
cessent d'etonner les generations de lecteurs
fascines, et il a fallu un autre magicien du verbe,
quelques Modes plus tard, pour formuler cette
admiration en termes exacts et restes justement
colibres :
Et son éclat de rire enorme
Est un des gouffres de resprit I (Victor Hugo)
Un abime de science Fraikois Rabelais naquit pros de Chinon
a la fin du xve Mode (1), de bonne famine bour-
geoise.
On ne sait rien de son enfance ni de sa
jeunesse jusqu'en 1521, oil on le retrouve moine cordelier (franciscain) en Vendee.
En 1523, alors
qu'il etudie le grec dans son couvent, on confisque
ses lines : a la suite de cet incident, il passe chez
les benedictins et devient secretaire de Geof-
froy d'Estissac, l'aveque du lieu, qui l'a pris
sous sa protection.
Pendant trois ans, it accom-
pagne l'eveque dans ses &placements a travers
le Poitou, observant les mceurs de la ville et de
la campagne.
Sejournant pits de Poitiers, il
etudie le droit a l'universite de cette ville.
De 1527 a 1530, on perd sa trace.
1.
L'un des rares documents que l'on possIde sur Rabe-
lais semble donner comme date 1483.
Abel Lefranc la
repousse 1 1493-1495.
Mais V.L.
Saulnier pense que « den
n'y force ».
A cette date, devenu pretre, defroque, Rabelais
acheve a Montpellier ses etudes de medecine.
A peine diploma, it enseigne, en commentant
Hippocrate et Galien (1) dans le texte grec.
En 1532, il est medecin du Grand Hopital de Lyon, il
est lie avec la societe intellectuelle, fort bril-
lante, de la ville, et il correspond avec Erasme,
le « prince des humanistes ».
C'est alors que parait
un ouvrage populaire, Les grandes et inesti-
mables chroniques du grand et enorme geant Gargantua, qui lui donne rid& d'en ecrire la
suite.
Quelques mois plus tard, sous le pseudo-
nyme d'Alcofribas Nasier publie Panta-
gruel.
Desormais it va poursuivre son oeuvre d'ecri-
vain parallelement a sa carriere de medecin.
Ce sera Gargantua en 1534, en 1546 le Tiers
Byre, suivi en 1552 du Quart livre (8) (publie
partiellement en 1548).
Devenu en 1534 medecin
de Jean du Bellay, &Ague de Paris puis cardinal,
Rabelais suit plusieurs fois son protecteur
Rome : en 1534, en 1535-1536, en 1548-1549.
En 1540-1543, il est au service du frere du cardinal,
Guillaume du Bellay, seigneur de Langey, gou-
verneur du Piemont (4).
Entre temps, tous ses
lines ont ate condamnes par les autorites =ler
siastiques et Rabelais a parfois juge prudent de se
faire oublier.
II est meme possible qu'il ait fait de la prison, a la suite de la publication du
Quart livre.
II meurt a Paris, en avril 1553.
Le Cinquieme
Byre, posthume, parait partiellement en 1562
et completement en 1564; son authenticite, bien
que probable, n'est pas assuree.
L'ceuvre romanesque de Rabelais comprend
donc cinq lines, chacun precede d'un prologue
oiY l'auteur s'adresse familierement au lecteur.
1.
Medecins grecs de l'Antiquite.
2.
Anagramme de Francois Rabelais, qui attendra le
Tiers line (1546) pour signer ses ouvrages de son nom.
3.
Tiers et quart signifient ici o troisieme » et « qua-
theme ».
4.
Momentanement annexe par Francois Pr.
RABELAIS
(1494?-1553)
Le plus éblouissant des conteurs français de la
Renaissance fut
un
religieux, moine plus
ou
moins en règle avec son ordre,
un
érudit, fervent
admirateur
d'Érasme
et
disciple du grand hellé
niste Guillaume Budé, un
juriste et 1
'un
des
meilleurs médecins de
son
temps.
Cet homme
universel, véritable
« Panurge
»,
qui fréquenta
les plus
hauts
esprits de son siècle sans être à
1
'abri
des tracasseries des autorités, fut
par
surcroît
l'auteur
de
l'une
des
œuvres·
capitales
de
la
littérature mondiale : l'épopée burlesque
du
géant Pantagruel.
L'ampleur
de son imagina
tion, la prodigieuse richesse de sa langue ne
cessent
d'étonner
les générations de lecteurs
fascinés, et il a fallu un
autre magicien du verbe,
quelques siècles plus tard, pour formuler cette
admiration
en
termes exacts et restés justement
célèbres :
Et son éclat de rire énorme
Est un
des
gouffres de l'esprit! (Victor Hugo)
Un
abîme de science François Rabelais
naquit
près de Chinon
à
la
fin
du
xve
siècle
(1 ), de bonne famille bour
geoise.
On
ne sait rien de son enfance ni de
sa
jeunesse
jusqu'en
1521,
où on
le retrouve moine
cordelier (franciscain)
en
Vendée.
En
1523,
alors
qu'il étudie le grec dans
son
couvent,
on
confisque
ses livres : à
la suite de cet incident, il passe chez
les bénédictins et
devient secrétaire de Geof
froy d'Estissac, l'évêque
du
lieu, qui
l'a
pris
sous
sa
protection.
Pendant
trois ans,
il accom
pagne l'évêque dans ses déplacements à travers
le Poitou, observant les mœurs de
la
ville et de
la
campagne.
Séjournant près de Poitiers, il
étudie le droit
à l'université de cette ville.
De
1527
à 1530,
on
perd
sa
trace.
1.
L'un
des rares documents que
l'on
possède sur Rabe
lais semble donner comme date
1483.
Abel Lefranc la
repousse
à 1493-1495.
Mais V.L.
Saulnier pense
que«
rien
n'y
force
».
A cette date, devenu prêtre, défroqué, Rabelais
achève à Montpellier ses études de médecine.
A peine diplômé, il enseigne,
en
commentant
Hippocrate
et
Galien
(1)
dans le texte grec.
En
1532,
il est médecin
du
Grand
Hôpital de Lyon,
il
est lié avec
la
société intellectuelle, fort bril
lante, de
la
ville,
et
il correspond avec Érasme,
le«
prince des
humanistes».
C'est
alors que paraît
un
ouvrage populaire,
Les grandes
et
inesti
mables chroniques du grand
et
énorme géant
Gargantua,
qui lui
donne
l'idée
d'en
écrire la
suite.
Quelques mois plus
tard,
sous le pseudo
nyme
d' Alcofribas Nasier (
2),
il publie
Panta
gruel.
Désormais il
va
poursuivre son œuvre d'écri
vain parallèlement à
sa
carrière de médecin.
Ce sera
Gargantua
en
1534,
en
1546
le
Tiers
livre,
suivi
en
1552
du
Quart livre
(8)
(publié
partiellement
en
1548).
Devenu
en
1534
médecin
de
Jean
du
Bellay, évêque de Paris puis cardinal,
Rabelais suit plusieurs fois
son
protecteur
à
Rome
: en
1534,
en
1535-1536,
en
1548-1549.
En
1540-1543,
il est
au
service
du
frère
du
cardinal,
Guillaume
du
Bellay, seigneur de Langey, gou
verneur
du
Piémont
(4).
Entre
temps,
tous
ses
livres
ont
été condamnés
par
les autorités ecclé
siastiques
et
Rabelais a parfois jugé
prudent
de se
faire oublier.
Il
est même possible
qu'il
ait
fait
de
la
prison, à
la
suite de
la
publication
du
Quart livre.
Il
meurt
à Paris,
en
avril
1553.
Le
Cinquième
livre,
posthume,
paraît
partiellement
en
1562
et complètement
en
1564;
son
authenticité, bien
que probable,
n'est
pas assurée.
L'œuvre
romanesque de Rabelais
comprend
donc cinq livres, chacun
précédé
d'un
prologue
où
l'auteur
s'adresse familièrement
au
lecteur.
1.
Médecins
grecs
de 1 'Antiquité.
2.
Anagramme de François Rabelais,
qui
attendra le
Tiers livre
(1 S46)
pour
signer ses ouvrages de
son
nom.
3.
Tiers
et
quart signifient ici
« troisième
» et
« qua
trième
».
4.
Momentanément annexé
par
François
Jer.
~ j t 1.
»
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