Pierre Joseph Proudhon et l'anarchisme
Publié le 17/01/2022
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troisièmes termes " abusifs comme la monnaie, en sont les conséquences.
Mais elle entraîne également une méfianceirréductible à l'égard de l'État, qui intervient en tiers dans les relations entre les particuliers et finalement lesdomine.
La synthèse " est gouvernementale " et le " gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude ".L'État doit s'effacer au profit des contrats librement conclus entre individus.
Le gouvernement doit se dissoudredans l'organisme économique, " l'atelier remplacer le gouvernement ".
Proudhon ne pensait pas que ce dépérissementde l'État put être atteint par des moyens politiques, voire par le renforcement de ce même État.
Il pensait que lavictoire de l'économique sur le politique devait être atteinte par l'application progressive des réformes économiqueset des institutions nouvelles comme les mutuelles ou la Banque du Peuple.
Le passage par le collectivisme luiparaissait préparer une nouvelle tyrannie et reculer la mise en place des institutions propres à assurer la justicedans l'ordre économique.
Si, aujourd'hui, il n'est pas question d'accepter dans son ensemble le système deProudhon, on peut se demander si la réalité historique n'a pas sanctionné suffisamment ses recommandations et sescraintes pour que son socialisme apparaisse comme moins " utopique " que celui de Marx, et plus " scientifique ".
Pierre Joseph Proudhon
Autodidacte, après avoir été ouvrier typographe et correcteur, et avoir renoncé à passer son baccalauréat, ilcommence à fréquenter les milieux socialistes.
Sa brochure Qu'est-ce que la propriété ? le rend célèbre à saparution en 1840.
Il y affirme " la propriété c'est le vol ", formule par laquelle il condamne les revenus qu'unbénéficiaire tire d'une propriété quelconque sans avoir à travailler.
Déterminé non à supprimer la propriété privéemais à mettre fin à ses abus, non à détruire le système capitaliste mais à en corriger les effets pervers, il s'attaqueaux théories communistes dans son essai La Philosophie de la misère, sévèrement critiqué par Karl Marx, qui luirépond avec le livre Misère de la philosophie dès l'année suivante, en 1847.
Élu représentant de la Seine auxélections complémentaires de la Constituante, il élabore un projet d'impôt sur le revenu.
Son opposition à LouisNapoléon Bonaparte lui vaut d'être emprisonné en 1849.
Il est libéré en 1852.
Il veut croire que Napoléon III et lacause sociale peuvent être conciliés.
Il publie Révolution sociale démontrée par le coup d'État du 2 décembre 1852mais son livre De la justice dans la révolution et dans l'Église, paru en 1858, l'oblige à s'exiler à Bruxelles sous lecoup d'une condamnation à trois ans de prison.
Amnistié en 1862 il rentre en France.
" Petit-bourgeois " aux yeux deMarx, Proudhon s'est voulu anarchiste et peut être considéré comme l'un des fondateurs du système mutualiste..
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