PARESSEUX AI

« Le Paresseux tridactyle L'ai; ou pare sseux tridac tyle, est remarquablement adapt é à son milie u.

Ce tte réussite s'explique par un mode de vie arboricole e t un régim e alimentaire à ba se de f euill es, ce qui limite la concurrence e t la pr édation entr e animaux .

I l existe cinq espèces de paresseux qui sont classées dans deux familles et deux genres distincts et très facilement indentifiables par le nombre de doigts: les membres du genre Choloe­ pus en possèdent deux (didactyles ), et ceux du genre Bradypus, trois (tridactyles ).

Cette distinc­ tion ne concerne que les pattes antérieures, car les pattes postérieures de toutes les espèces sont dotées de trois doigts.

L'aï se distingue de son cousin le didactyle par une taille légèrement infé­ rieure: 40 à 60 cm contre 56 à 70 cm.

Un hôte des forêts tropicales En raison de leur régime folivore, les paresseux viven t dans un milieu extrêmement précis.

Seules, en effet, les forêts très denses leur fournis­ sent en abondance les feui lles dont ils se nourris- sent.

De plus , il est essentiel que ces forêts soient assez vastes et denses.

En effet, les arbres doivent être suffisamment gros et rapprochés afin que le paresseux puisse se déplacer à sa guise au som­ met de leurs frondaisons, et passer ainsi aisément d 'un arbre à l'autre.

L'aï élit en général domicile dans un arbre élevé, dont les hautes cimes lui assurent un enso­ leillement maximal et régulier.

Grâce aux rayons du soleil, il conserve sa température corporelle.

Un réseau de lianes très dense facilite la circula­ tion de l'animal à travers lavoute de feuillage.

Les cinq espèces de paresseux se répartissent dans les forêts tropicales d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale.

Le domaine du paresseux à trois doigts s'étend de l'Amérique centrale au nord de l'Argentine.

Alors que les paresseux à deux doigts survivent sur les versants des mon­ tagnes tropicales, l'aï s'en tient à des altitudes plus basses, marquant une nette préférence pour les zones subtropicales et les forêts sèches, en rai­ son sa tolérance thermique inférieure.

Dans cet environnement, le paresseux trouve en abondance sa nourriture .

Il partage son temps entre les siestes- une habitude qui explique son nom- et une longue phase consacrée à la collec­ te de nourriture.

Tous les paresseux dorment environ 15 heures par jour , mais les aïs ont une activité un peu supérieure (10 heures environ) à ! Très nonchalant et quelque peu hirsute , A ce paresseux tridactyle n'a pas usurpé son nom .

On le voit ici se hisser jusqu 'aux plus hautes branches d 'un arbre afin d'exposer son corps aux rayons du soleil.

celle du paresseux à deux doigts (en moyenne sept heures et demie).

Il reste que l'activité du paresseux est loin d 'être débordante.

Une vie au ralenti L'aï bouge en effet très lent eme nt et semble s'épargner tout effort inutile.

Ainsi, une étude conduite au Panama a montré que 38 % des paresseux tridactyles demeuraient sur le même arbre et Il % parcouraient plus de 40 mètres en 24 heures.

La position suspendue dans les arbres qu'affectionne le paresseux lui confère une vision du monde inversée.

L'animal adopte par­ fois la position verticale, notamment lorsqu 'il doit se hisser le long d' un tronc.

Il se sert alors des muscles de ses avant-bras et mobilise sa masse musculaire pectorale.

Quand il descend , ce sont surtout les muscles des cuisses qu'il utilise.

La lenteur du déplacement de l'aï n'a d'égale que celle de son métabolisme.

En effet, le tridac­ tyle, comme tous les paresseux , a une digestion très lente , rappelant celle des ruminants.. »