Objet d’étude : Argumentation Texte 1 : Jean de la Bruyère,
Publié le 08/05/2016
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Objet d’étude : Argumentation Texte 1 : Jean de la Bruyère, Les Caractères, « De l’Homme » (1688) [essai] Au 17 eme siècle, de nombreux auteurs tels que Molière ou La Fontaine s’essaient à l’écriture satirique pour mieux fustiger les défauts des hommes. La Bruyère, auteur des Caractères, s’inscrit dans cette veine, et fait ici le portrait à charge de Gnathon. Ainsi nous nous demanderons comment la Bruyère parvient-il à faire la satire de Gnathon. Nous verrons dans un premier temps le portrait égocentrique de celui-ci puis dans un deuxième temps son sérieux manque de savoir vivre. I- Le portrait d’un égocentrique a) omniprésence et prédominance du personnage - « Gnathon » est le premier mot du texte - le pronom « il » ouvre la plupart des phrases - nombreuses antithèses « pour soi / tous les hommes », « lui seul / deux ...
« - emploi répété du restrictif « ne vit que pour soi », « ne connaît de maux que les siens » - jusqu'au paroxysme « il ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne, qu'il rachèterait volontiers de l'extinction du genre humain » à il est misanthrope c) égocentrisme de classe - égocentrisme et égoïsme absolu « il tourne tout à son usage », « tout ce qu'il trouve sous sa main lui est propre, hardes, équipages » - il appartient à une classe sociale élevée : * il mange des « viandes » en abondance à une époque qui voit se succéder de terribles famines * on l'invite en dépit de sa grossièreté et de son égoïsme sûrement pour obtenir de lui quelques faveurs * il va « au sermon ou au théâtre » * il se déplace en carrosse et possède des valets à cette position sociale renforce le dégoût du lecteur, rien en effet ne saurait excuser l'égoïsme et la goinfrerie du personnage, précisément dans la mesure où il ne manque rien On est dans la caricature tant les procédés d'exagération sont omniprésents, comme dans le spectacle de ce glouton en société. . »
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