Nicéphore Niepce (Sciences & Technique)
Publié le 22/02/2012
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Bercy.
Première réalisation du "moteur Diesel" réinventé en 1892.
Berthollet et Carnot font à l'Académie desSciences un rapport favorable sur le Pyréolophore (1807).
Cette même année, Carnot adresse aux deux inventeursune lettre élogieuse pour leur projet de remplacement de la machine hydraulique de Marly par une machine à feubasée sur le principe de leur moteur.
Ne trouvant pas dans leur pays de capitaux pour créer une sociétéd'exploitation, Claude part pour Paris en 1816 tenter une association avec le marquis de Jouffroy.
Il échoue, s'en vaà Londres où ses déboires, hélas ! persistent, malgré les perfectionnements coûteux qu'il continue à apporter à samachine.
Il y meurt fou, à Kew, semblant avoir poursuivi pendant les dernières années de sa vie la chimère dumouvement perpétuel.
Pendant le blocus continental, l'esprit de recherche des deux frères se donna libre cours : extraction du sucre de labetterave et de la courge, culture de plantes pouvant remplacer l'indigo et de plantes textiles.
A défaut de larichesse, ces recherches leur valurent des lettres élogieuses du gouvernement de Napoléon Ier.
Vers 1813, la lithographie était un passe-temps à la mode pour gens cultivés.
Ne sachant pas dessiner, Niepce en fitcependant comme tout le monde, il reproduisait les dessins de son fils qui était fort doué.
Son esprit scientifique lepoussa même à étudier les qualités des pierres les plus convenables.
Cette étude fut récompensée par un prix de la"Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale" (1817).
Mais la recherche, dans sa province, de telles pierresqui eussent pus espérait-il, lui apporter la fortune, demeura vaine.
Pour s'épargner le soin de copier les dessins, qu'il réussissait mal, Niepce eut l'idée de faire agir la lumière sur lesvernis, qui protégeaient la pierre lors de l'attaque par les acides.
La gravure ou le dessin à copier étaient rendustransparents par immersion dans l'huile et appliqués sur la pierre, puis exposés au soleil qui devait reproduire l'imagesur le vernis.
De là, à l'idée d'enregistrer directement les images fournies par la chambre obscure des dessinateurs, iln'y avait qu'un pas qui fut vite franchi.
Les Niepce se mirent à la recherche des "substances que la lumière colore, décolore ou décompose" etrassemblèrent tous les documents possibles sur ces corps.
C'est ainsi qu'ils trouvèrent dans le dictionnaire de Chimiede Klaproth, à l'article "Lumière", que le muriate d'argent noircit à la lumière, et à l'article "Muriate" que le muriated'argent noircit à l'air.
Mais ils se tinrent aussi constamment au courant des plus récents travaux des chimistes deleur temps.
Dès 1816, Nicéphore envoyait à Claude qui venait d'arriver à Londres des "Rétines" obtenues sur papier enduit dechlorure d'argent, rétines qui représentaient ce qui était visible de la mansarde qui lui servait d'atelier : la volière, letoit de la grange et le poirier de bourré blanc.
Comme Claude l'avait prévu, l'ordre des teintes était interverti(négatif) et tous deux eurent la même idée de les "transposer" par copie.
Restait à donner plus de netteté à lareprésentation des objets et à "fixer" les images : "Ce qui ne sera pas le plus aisé", disait Nicéphore dans une lettreà Claude.
La netteté fut obtenue en diaphragmant l'objectif de la chambre obscure ; Niepce réalisa même le premierdiaphragme à iris.
Dans ses recherches pour l'obtention et la fixation des images, Niepce essaya de nombreux corps : le muriate de fer,l'oxyde noir de manganèse, la résine de gaïac, le phosphore qui se montra rebelle et lui brûla fortement la main, etc.Il utilisa de nombreux supports : papier, verre, métal et pierre.
En 1822, il employa le bitume de Judée dont unecouche mince et séchée blanchissait à la lumière et, fait plus important, se dissolvait plus difficilement.
Il copia decette façon des gravures sur des planches d'étain et enregistra sur verre les images de la chambre obscure.
Pouraugmenter les contrastes, Niepce soumettait ces images aux vapeurs de l'iode qui teintaient le vernis.
Plus tard, ensuivant les indications du graveur Lemaître, il remplaça ses planches d'étain par des plaques de cuivre argenté.
En 1826, l'opticien Charles Chevalier donna à Daguerre l'adresse de Niepce, et une correspondance s'établit entreces deux chercheurs, qui se rencontrèrent à Paris en 1827, alors que Niepce se rendait en Angleterre avec safemme au chevet de son frère mourant.
A Londres, il montra ses planches héliogravées, sollicita une audience du roi et une présentation à la Société Royale; mais comme il ne voulait pas dévoiler le secret de son procédé, les deux lui furent refusées.
Parmi ceux qui virentces épreuves et le mémoire qui les accompagnait figure Fox Talbot, l'inventeur du Calotype, photographie sur papiertransparent.
Fin 1829, Niepce, endetté, peu au courant des affaires, offre à Daguerre de "coopérer avec lui au développementdes procédés héliographiques et de l'associer aux avantages qui résulteraient d'une complète réussite".
Après lasignature du contrat, le 11 décembre 1829, les deux associés poursuivirent leurs travaux sans jamais se revoir.
Nicéphore Niepce tomba, frappé d'apoplexie, dans la chambre même où il avait fait toutes ses expériences, le 3juillet 1833 et décéda le 5.
Il repose dans le cimetière de Saint-Loup-de-Varenne, à côté de sa femme.
En trenteans, toute la fortune des deux frères avait été dissipée par leurs travaux, et il fallut vendre le domaine du Gras ettoutes les autres propriétés !.
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