Nana d'Emile Zola
Publié le 10/05/2011
Extrait du document
Nana fait ses débuts au théâtre des Variétés. Elle n'a pas de voix, ne sait pas se tenir sur scène, mais son naturel, son impudeur et sa beauté arrachent finalement le succès. Désormais Bordenave, le directeur des Variétés, va exploiter la fascination qu'elle exerce sur le public, surtout masculin, et qui n'a rien d'artistique. Dans une opérette qui parodie la mythologie, elle paraît en Vénus, quasiment nue. C'est le triomphe. Les hommes se pressent à sa porte pour avoir ses faveurs. Nana fait des passes pour améliorer son ordinaire. Elle a besoin de trois cents francs pour mettre son bébé, Louiset, de père inconnu, en nourrice. Elle a recours aux services d'une entremetteuse et rapporte l'argent qu'elle donne à sa tante, Madame Lerat, à qui elle confie le soin de s'occuper du petit. Voulant s'imposer dans le beau monde, Nana donne chez elle un grand dîner à l'issue duquel elle fait la conquête du banquier Steiner qu'elle enlève à sa rivale, la chanteuse Rose Mignon. Mais le comte Muffat, personnage considérable, grand chambellan à la cour, se met aussi sur les rangs.
«
Le comte lit cet article pendant que Nana se contemple nue dans son miroir.
Il est pris de dégoût pour lui-même,pour sa propre faiblesse, mais il cède à un désir longtemps refoulé, plus fort que tout.
Puis une scène éclate entreeux au cours de laquelle Nana lui apprend que sa femme le trompe.
Terrassé par cette révélation, il se rend àl'adresse que Nana lui a donnée pour avoir confirmation de son malheur.Il passe la nuit dehors mais quand il revient, au petit matin, chez Nana, elle refuse de le garder.
Comme il insiste,elle lui reproche son avarice, lorsqu'apparaît Steiner qui, gêné, pour expliquer son irruption à cette heure indue,prétexte mille francs que Nana lui a demandés.
Exaspérée, Nana les insulte tous les deux et ouvre en grand la portede sa chambre où dans le lit se vautre un troisième larron : « C'était Fontan que, depuis huit jours, Nana allaitchercher aux Variétés, prise de la toquade enragée des filles pour la laideur grimacière des comiques.
»
La grande passion de NanaNana a décidé de changer de vie.
Fuyant les créanciers, elle a abandonné son bel appartement du boulevardHaussmann, avec, pour tout pactole, dix mille francs qu'elle a pu tirer de la vente hâtive de ses bijoux.
Elle s'estmise en ménage avec Fontan, dans un petit logement de Montmartre.Après quelques semaines de lune de miel, Fontan se montre sous son vrai jour.
Il est avide, avare, brutal.
Pourtantl'amour que Nana lui porte grandit avec les mauvais traitements qu'elle subit.
Plus il la bat, plus elle s'accroche à lui.Elle se lie à Satin, une petite prostituée du quartier.
Finalement, Fontan ne peut plus supporter Nana et un beaujour il la renvoie, lui fermant la porte au nez.Elle se réfugie chez Satin, mais celle-ci vient d'être jetée à la porte par sa propriétaire, les voilà toutes les deux à larue.
Elles trouvent asile dans un hôtel de passe, Nana oublie la muflerie des hommes dans les caresses de Satin maiselles sont interrompues dans leurs ébats par une rafle de police.
On embarque Satin.Nana a le temps de se cacher et de s'enfuir.
Elle court chez sa tante qui garde Louiset.
Elle y retrouve Zoé, sonastucieuse femme de chambre, qui, pendant la fugue de Nana avec Fontan, avait été hébergée par Madame Lerat.Une grande pitié s'empare de Nana sur elle-même, sur sa vie, sur son enfant, lorsqu'elle se penche sur « la blancheet scrofuleuse figure» de celui-ci : « ...tous les embêtements des derniers mois la reprirent et l'étranglèrent.
— Oh!mon pauvre petit, mon pauvre petit! bégaya-t-elle dans une dernière crise de sanglots.
»
Les folies du comte MuffatL'officieux Labordette, un ami dévoué, a organisé une rencontre entre le comte Muffat et Nana, au théâtre desVariétés, où l'on répète une pièce de Fauchery.
Toujours amoureux, le comte offre à Nana de la reprendre.
Ill'installera dans un hôtel particulier, il satisfera tous ses caprices.
De son côté, Bordenave propose un rôle à Nana,avec l'arrière-pensée d'obliger le comte dont il espère la protection.
Fine mouche, Nana se refuse d'abord au comte: non, elle ne veut pas se donner pour de l'argent.
Puis elle suggère qu'une seule chose lui plairait, c'est le rôleprincipal de la pièce de Fauchery, celui de la duchesse Hélène.
Or, le rôle a été donné à Rose Mignon, avec qui lecomte s'est consolé, sans enthousiasme, après avoir été lâché par Nana.Le comte accepte d'intervenir en faveur de Nana, alors Nana lui promet de n'être plus qu'à lui : elle prend l'hôtel, elleprend tout.
Effectivement, Muffat obtient l'accord de Bordenave et de Fauchery en faisant peser son influence, saposition, et il donne dix mille francs à Rose Mignon pour la dédommager.
Nana s'est mise en tête de jouer lesgrandes dames, mais elle est ridicule dans ce rôle de duchesse et la pièce est un four.
Nana, furieuse, décide de sevenger.
Le triomphe de NanaL'hôtel de l'avenue de Villiers que le comte a acheté à sa maîtresse devient le centre du Tout-Paris.
Nana donne leton.
Bien qu'elle ait passé un pacte de fidélité avec Muffat, elle le trompe en cachette, car c'est dans sa nature;d'ailleurs, le comte l'assomme.
Le petit Georges Hugon est revenu; elle le tolère sans plus, lui laisse les miettes desautres.
Mais madame Hugon fait intervenir Philippe le frère aîné de Georges, un militaire, pour arracher ce dernier auxgriffes de « cette femme ».Philippe tombe aussitôt amoureux fou de Nana qui ne dédaigne pas le bel officier.
Désormais, les deux frères serontreçus chez Nana en intimes.
Ils font partie des dîners du jeudi qui réunit aussi, outre le comte, Vandeuvres, un autreamant de Nana et Satin que Nana a retrouvée et dont elle s'est entichée.
Elle l'a installée royalement dans sonhôtel; elles ne se quittent plus.Le comte reçoit des lettres anonymes accusant Nana de le tromper avec les fils Hugon, avec Vandeuvres, avecSatin.
Muffat exige des explications, mais Nana le prend de haut.
Désormais, de peur de la perdre, Muffat irad'humiliation en humiliation, de déchéance en déchéance.
Elle pousse Muffat à accepter pour gendre Daguenet, l'unde ses anciens amants.
On va aux courses.
Vandeuvres a une écurie de courses et fait courir une pouliche àlaquelle il donne le nom de Nana et qui perd régulièrement.
Mais ce jour-là, contre toute attente, ce cheval qui a laréputation d'une rosse remporte le prix de Paris.
En réalité, Vandeuvres, ruiné par Nana, a imaginé pour se refaire defaire perdre la jument afin de la pousser le moment venu.
Ainsi, tous les paris se portant ailleurs, il espère toucher legros paquet.Nana est heureuse de la victoire de « son » cheval dont elle récolte les honneurs, mais un bookmaker véreux,victime de la combine de Vandeuvres, dénonce celui-ci qui est exclu des courses.
Le soir même, Vandeuvres sesuicide en beauté : il met le feu à son écurie et périt avec ses chevaux, au milieu des flammes.
Le lit de NanaNana répand autour d'elle la destruction.
Elle dépèce et conduit à leur perte, les uns après les autres, tous ses.
»
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