Mythe (anthropologie)

« Mythe 155 5 Plus proche de la théorie marxiste, qui considère la mythologie comme !Jn reflet du monde soclat, et en parti­ culier des rapports de production, Georges Dumézil voit dans les mythes une justification à posteriori des rites.

Il montre que les mythologies lndo-européennes, de J'linde et de la Scandinavie à l'Antiquité gréco-latine, présentent une structure commune qui atteste une organisation sociale identique.

6 Tous les anthropologues ont remarqué l'étonnante ressemblance des récits mythiques d'un continent à l'autre.

Mais les interprétations de ces récurrences ont beaucoup varié.

Les évolutionnistes (Tyler, Morgan) y voient la preuve de l'unité psychique humaine.

Les pan­ diffusionnistes (Grafton Elliot-Smith, William James Perry) affirment que les récits du monde entier ont été empruntés à une source unique, la civilisation babylo­ nienne.

Roger Caillols voit dans les mythes une sorte de mémoire biologique, un lointain souvenir de notre ascen­ dance animale.

7 Dans la série des « Mythologiques » (4 tomes parus de 1964 à 1971), Claude Lévi-Strauss tente d'appliquer aux mythes, considérés comme un langage particulier, les méthodes d'analyse de la linguistique structurale.

lnca­ pai..~~s d'abstraction, les primitifs utilisent selon lui à l'état brut les éléments du monde sensible : animaux, objets, plantes, etc.

En apparence continu, le récit mythi­ que est en réalité un agencement d'unités constitutives, les mythèmes.

La pensée sauvage utilise ainsi, è la façon du bricoleur, un ensemble d'éléments hétéroclites qui ont perdu leur usage originel, et dont, seule, la combi­ naison est pertinente .

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Voir aussi : Anthropologie structurale, Diffusionnisme, Evolutionnisme, Rite.. »