Mme de La Fayette

(1634- 1693) La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette est l'une des réussites majeures de la littérature classique, où la forme et le fond atteignent un équilibre parfait. Une femme savante. Née à Paris, Marie-Madeleine Pioche de La Vergne appartenait à une famille de petite noblesse. Ses précepteurs, parmi lesquels figurait l'érudit Ménage, lui donnèrent le goût des lettres; dès l'adolescence, elle fréquenta les salons et l'hôtel de Rambouillet. En 1655, elle fut mariée à un gentilhomme campagnard, le comte de La Fayette, et passa ensuite quelques années en Auvergne avant de s'installer définitivement à Paris (1659). Son salon accueillait nobles et lettrés, et elle était liée avec Mme de Sévigné et La Rochefoucault. "Femme savante" mais nullement pédante, Mme de La Fayette s'adonnait à l'écriture. Cette activité n'étant guère compatible avec sa position sociale, elle fit paraître ses oeuvres anonymement ou sous le nom de l'un de ses amis, l'écrivain Segrais: deux nouvelles, La Princesse de Montpensier ( 1662) et La Comtesse de Tende (posthume, 1724), un roman précieux, Zaïde (1670), enfin un court roman, La Princesse de Clèves (1678), son chef-d'oeuvre.