L'«honnête homme» du XVIIe siècle
Publié le 22/02/2012
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L'idéal culturel du Grand Siècle. Vers 1630, le monde aristocratique s'inspire de la Renaissance italienne; le succès prodigieux de L'Astrée, d'Honoré d'Urfé, en témoigne. C'est l'époque des précieuses de l'hôtel de Rambouillet, de Vaugelas et des grammairiens, de la fondation de l'Académie française, du polissage de la langue et des moeurs, des progrès de la civilité, appelée alors l'«honnesteté». Jusque-là, celle-ci n'était que le moyen, préconisé par tel ou tel moraliste, de réussir à la cour; elle était à l'usage exclusif des nobles. Dès 1630, la haute naissance n'est plus une condition absolue pour briller dans le monde; d'ailleurs, les gens d'esprit fréquentent les salons des «dames de condition» beaucoup plus que le Louvre. Un peu plus tard, le chevalier de Méré définit la notion de l'«honnête homme» et en fait l'apologie: il s'agit d'un modèle d'humanité accomplie, dont vont s'inspirer le XVIIe siècle et le début du XVIIIe, et qui va transcender les classes et les pays.
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