l'homme qui rit Victor Hugo
Publié le 21/05/2018
Extrait du document
«
En plus de cette beauté corporelle, le narrateur insiste sur la séparation entre la laideur de son
visage et la beauté de son âme.
Cette différence est mise en évidence par la négation qui encadre le verbe « dépendre » ligne 3 et les
termes antithétiques qui l’encadrent « dehors »/ « dedans » : opposition entre le paraître et
l’être
Lignes 9 à 12 : longue phrase oratoire : succession de sentiments « étonnement, souffrance, colère,
pitié + Construction syntaxique identique : déterminant + nom + subordonnée relative
+ 3 subordonnées de concession introduites par « quoi que » avec un subjonctif imparfait : anaphore
rappelant les sentiments que G ressent mais ne peut exprimer
Si le visage de G est grotesque, son âme en revanche est sublime.
Hugo allie ces 2 contraires au
travers du personnage de G (portrait paradoxal) pour proposer également une réflexion sur
l’homme
II.
Une interrogation sur l’homme, sur la différence
1.
Une victime d’une opération
Petit à petit, le lecteur comprend que G subit ce rictus –L 3 « Ce rire qu’ il n’avait point mis » : sujet
n’a pas choisi / L.
4 « On lui avait à jamais appliqué le rire sur le visage » : Pronom
indéfini « on » ; construction de « lui », pronom COS du verbe appliqué + « à jamais » :
inéluctable ; irréversible
Ligne 6 « Par la vertu de la mystérieuse opération probablement subie »
On comprend mieux la périphrase de la ligne 1 « faire rire » : statut de victime : il ne choisit pas de
faire rire ; il fait rire malgré lui.
Ligne 19 « On avait conservé le corps intact et seulement retouché la face » : présence de ce « on »
menaçant qui a décidé de mettre son empreinte sur « l’œuvre de la nature ».
« Seulement » :
tragique : il aurait pu être totalement défiguré, mutilé.
« G avait été fait exprès » : voix passive : il a subi cette mutilation, pensée, réfléchie.
« exprès » :
responsabilité des coupables – G victime.
Cette mutilation nie son individualité
2.
Une focalisation = le point de vue de la foule
Dans un premier temps, c’est par elle que le lecteur « voit » la difformité faciale de G : Répétition
« La foule » ligne 12
« On » lignes 14, 15 : répétition, anonymat de la foule.
La réaction des gens est identique, est
toujours la même : ils rient.
+ Pt de vue spécifique des femmes « cet homme était effroyable », comme si c’était du DIL : le
narrateur nous livre leur pensée.
Ligne 14, 15 : « On voyait/on riait » : structure syntaxique identique : rapport de cause à effet
souligné : la foule ne peut s’empêcher de rire ; elle n’a pas d’autres moyens de réagir à la
découverte du visage de G.
Sorte de mécanisme collectif, vivant, imparable
Il est seul face à cette foule Lignes 9 à 12 : ses sentiments sont annihilés par la foule = conditionnel :
irréel pour lui d’exprimer ses sentiments opposé à l’imparfait « était, avait » : « éclat de
rire » : comme une obligation de rire ligne 14 « il fallait rire » ;
La foule rit de moquerie, de peur « effroyable », de dégoût « horreur » « foudroyer » ligne 12 : qui est
véritablement terrassé ?
3.
Le point de vue du narrateur.
»
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