Lecture analytique "Quand le ciel bas et lourd", Charles Baudelaire
Publié le 20/10/2018
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Étude analytique de « Quand le ciel bas et lourd » (page 1) Exercice° 7° Anaphore de « Quand », « ainsi que » (v.15) connecteur + conjonction : effet d'insistance, « nuit » (v.15) traduit l'ambiance de crise, « longs ennuis » (v.2), « tout-à-coup » (v.13) caractère brutal, impression de bousculement, « lentement » (v.), « et », « sur » (formes d'insistance) 8° Les 3 premières strophes commencent par « Quand ». Dans les deux premières, une comparaison s'installe entre le ciel et le couvercle, ainsi qu'entre la terre et le cachot. Notons également que dans les autres vers les comparaisons sont nombreuses (exemple : « jour noir plus triste que les nuits » ou « l'Espérance comme une chauve-souris »). 9° Le poète emploie plusieurs personnifications, avec la présence de la majuscule pour les mots « Espérance », « Espoir », « Angoisse ». Rappelons aussi les nombreuses comparaisons ; il y a d'ailleurs une métaphore filée (c’est-à-dire présente dans tout le poème) marquée par l'image du couvercle de la prison. 10° Présent et participes présents (« gémissant », « étalant ») => présent de narration qui donne un caractère plus vivant aux événements. 11° &...
«
b) L'évolution de la crise.
Les expressions « gémissant » ou « peuple muet » ou, au vers 7, « timide », expriment la
monotonie, d'autant plus que le rythme est lent ; d'ailleurs les sonorités renforcent aussi cette idée
car elles sont surtout nasales (« battante », « cognant », « gémissant »).
Les araignées qui
interviennent au vers 11 sont ici personnifiées et donnent un sentiment d'invasion.
Ces arachnides,
elles-même, enferment aussi notre personnage « en venant tendre ses filets au fond de nos
cerveaux ».
Enfin, l'anaphore avec l'utilisation répétée de « Quand » est un complément
circonstanciel de temps qui sert à marquer l'évolution de la crise.
D'ailleurs, celle-ci va connaître un
changement brutal à partir du vers 13.
II.
La crise à son apogée.
a) L'effet de rupture.
Il y a une rupture sur le plan syntaxique à partir du vers 13, marquée par le connecteur
« tout-à-coup ».
Cale crée un effet brutal après la monotonie des premières strophes.
Notons aussi
l'allitération en « t » (« tout-à-coup », « sautent »).
De même, le rythme s'accélère, permettant au
poète de bien signifier que la crise est à son apogée.
Ce vers (13) rappelle le tableau de Munch
intitulé Le cri et représentant un homme dont la bouche est ouverte et qui se met les mains sur les
oreilles.
Derrière lui, nous distinguons une mer déchaînée et un ciel rouge sanglant, signe du
mal-être.
L'explosion de la crise s'exprime aussi à travers les verbes de mouvement : « sautent »
(v.13), « lancent » (v.14).
Bien sûr, l'ouïe est aussi sollicitée grâce aux termes de « hurlement », de
« furie » et de « geindre ».
Progressivement, la crise s'estompe.
b) La fin de la crise.
La diérèse marquée par le terme « opiniâtrement » (v.16) renforce le caractère désagréable
de la situation.
L'adverbe soutient l'idée que le mal s'installe durablement.
En fait, le personnage
semble être habité par des voix dont il ne peut se séparer et qui lui crient dans les oreilles en
permanence.
La dernière strophe va particulièrement traduire l'idée que l'angoisse est à son comble
et que le combat va prendre fin.
III.
La fin du combat.
a) La rupture et la baisse des armes.
Le vocabulaire, marqué par exemple par « les corbillards » ou « les drapeaux noirs »
confirment l'idée d'une guerre sans mercie pour laquelle les combattants sont désarmés.
D'ailleurs,
le rythme des vers depuis plus lent ; les sonorités nasales en « an » confirment la gravité de la
situation et l'utilisation des négations devant « tambours « et « musique » symbolisent bien
l'abattement ou la fin d'une lutte difficile.
D'ailleurs, le poème symbolise bien le Spleen dont
souffrait Baudelaire.
b) Le Spleen vainqueur.
Le champ lexical de la mort, marqué par les thèmes « corbillard » ou « drapeau noir » ou
« vaincu », marquent la défaite et l'installation de l'angoisse.
Le deux personnifications placées à la
fin du vers 18 avec le terme « Espoir » et au milieu du vers 19 « Angoisse » prouvent encore que le
personnage a rendu les armes.
On termine ce poème sur une image de pirate avec l'expression.
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