L'ART
Publié le 11/02/2020
Extrait du document
L’Art
I) Qu’est-ce que le beau ?
A) Platon : Hippias majeur
Les critères à remplir pour faire de quelque chose du beau : séduction, décoration, adéquation à une fonction précise, convenance au public. (D’ailleurs en contradiction avec Socrate qui dit que l’art doit transcender les siècles, et non suivre seulement un effet de mode pour plaire au public).
Ces critères tendent à confondre l’art avec le goût du public. Pour juger le beau, on accède à deux sens en particulier : la vue et l’ouïe. De ce fait, quand on juge le beau, on se voit nous-même en train de juger le beau. La beauté est donc le résultat d’une compréhension de l’objet du jugement : “La peinture est une chose de l’esprit” - Léonard de Vinci
B) E. Kant : Critique de la faculté de jugement
Quand on émet un jugement de beauté, il est objectivement insatisfaisant mais subjectivement satisfaisant. Mon jugement du beau ne repose pas sur l’objet en lui-même, mais sur la représentation de ce même objet : “Le beau est une représentation accompagné d’une satisfaction dégagée de tout intérêt”
Exemplification connue : “Ceci n’est pas une pipe”
Ce n’est pas l’objet qu’est la pipe, mais la représentation d’une pipe seulement.
Le jugement du beau est un jugement reposant sur la subjectivité de chacun, et qui a une prétention à l’absoluté. Pour Kant, je parle de la représentation en moi de la chose. Mais lorsque je parle de beauté, je sais pertinemment que je ne désigne pas du joli. Et si j'accepte facilement que ce que je désigne de joli est remis en question par autrui, à l'inverse, dans mon jugement de beauté j'ai prétention à ce que mon jugement vaille universellement.
C) L’art est-il le beau ?
On sait que la beauté classique implique le respect de nombreuses normes. Or, on peut comprendre que dans l’art, l’objectif peut être de transgresser les normes. L’art est donc laid selon les normes classiques.
Exemples :
Giuseppe Arcimboldo : Représentation de visages constitués uniquement de fruits et légumes. (Peinture).
II) Beau Naturel/Beau Artificiel
A) La nature imite l’art (Formule de O.Wilde)
Nous savons déjà que dans la pensée aristotélicienne, c’est l’art qui imite la nature. Cependant, dans “La République” de Platon, on retrouve une critique du théâtre (livre 3) et de la mimesis dans le théâtre (livre 10). L’art théâtral attire le spectateur à s’apitoyer sur quelque chose de faux, n’étant qu’une représentation de la réalité.
L’art théâtral n’étant donc qu’une imitation, il pense que seules les élites de ce monde sont capable de ne pas se laisser submerger par le faux (la société idéale chez Platon est pyramidale, il y a des forts et des faibles). Les sensibles eux, confondant les deux, ont une image de la nature s’inspirant de l’art.
Chez Hegel, on retrouve une critique de la théorie aristotélicienne de “L’Art imite la Nature” : “L’homme s’est toujours servi de l’art comme d’un moyen de prendre conscience des idée et des intérêts les plus élevés de son esprit. Les peuples ont déposés leurs conceptions les plus hautes dans les productions de l’art, les ont exprimées et en ont pris conscience par le moyen de l’art.”
Hegel affirme donc que l’art n’est pas une imitation de la réalité. L’art est seulement la représentation des idées les plus poussées de l’homme. On comprend qu’Hegel est un idéaliste, et donc que le beau serait beaucoup mieux représenté par l’homme et pour l’homme dans une représentation d’idées, que dans l’imitation pure et dure de quelque chose de déjà existant.
«
Pour Platon, c’est l’inspiration qui fait l’artiste.
En effet, l’artiste aurait comme devoir de transférer l’inspiration à son
public.
L’inspiration, elle, serait issue de divinités, des muses.
Ces muses sont la source de l’inspiration des artistes.
D’autres affirment que c’est le talent qui fait l’artiste.
Enfin, on peut dire que c’est le travail qui fait l’artiste.
En effet, même en croyant en l’existence du talent, on peut dire
que ce talent se doit d’être entretenu par du travail.
B) C’est l’oeuvre d’art qui fait l’art
Lorsque l’on parle d’oeuvre, on parle de quelque chose de fini.
L’artiste, lui, est le producteur de l’oeuvre d’art.
Or, si on
pense que l’artiste est ce qui fait l’art, alors il suffit d’observer l’artiste, et non l’oeuvre d’art.
Si l’on cache l’oeuvre d’art,
alors l’oeuvre n’est plus une oeuvre car elle n’est plus à la disposition du public.
L’art n’existe donc pas sans l’oeuvre
d’art.
N.B : On peut aussi traiter le fait que c’est le public qui fait l’art
Texte de David Hume
Le texte est divisé en trois partie : une traitant de la délicatesse de passion, une autre de celle du goût, et une dernière
rassemblant les deux.
Lorsque l’on parle de délicatesse de passion, on peut le comprendre comme une sorte
d’hypersensibilité.
Chez Hume, elle est traitée comme une pathologie (bipolarité, …).
Il y propose une solution.
Mieux
vaut avoir un tempérament froid plutôt que hypersensible.
En ce qui concerne la délicatesse de goût, elle est la même
que celle de passion, mais dans un rapport à l’esthétique.
Par rapport au connaisseur en art, capable de juger les oeuvres traité au troisième paragraphe, Hume dit que pour se
guérir de ces délicatesses, il suffit de développer un goût plus élevé et raffiné nous permettant de quitter cette
hypersensibilité, qui ne sera donc concentrée que sur un seul domaine bien spécifique.
V) Art et politique
A) Art et propagande
Musique : Carmina Burana de Karl Orff, utilisée pour célébrer le troisième Reich allemand.
Cinéma : Eisenstein - Cinéaste soviétique ayant réalisé un film contenant des tracteurs rangés en rangs comme des
soldats le seraient, les tracteurs représentant donc la faucille du prolétaire, et l’organisation de ceux-ci l’armée
soviétique.
B) Art engagé
Exemple de Banksy.
»
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