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La préciosité

Publié le 22/02/2012

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(XVIIe siècle) Qu'en termes galants... Apparue dans la première moitié du XVIIe siècle, la préciosité s'identifie surtout à un nom, celui de la marquise de Rambouillet. A partir de 1610, Catherine de Vivonne, qui a épousé, à 12 ans, Charles d'Angennes, marquis de Rambouillet, réunit régulièrement dans son hôtel de la rue Saint-Thomas-du-Louvre les meilleurs esprits de son temps. Dans sa «chambre bleue», étendue en costume de parade sur son lit, l'«Incomparable Arthénice», suivant le nom donné par Malherbe, reçoit les invités assis dans les ruelles. La marquise exige de ses hôtes un vocabulaire châtié, des manières polies et raffinées, le rejet de cette vulgarité qui a contribué à lui faire prendre la cour en horreur. Parmi les habitués de l'hôtel de Rambouillet figurent le duc d'Enghien, futur Grand Condé, le cardinal de Richelieu, La Rochefoucauld, la duchesse de Longueville, Mlle de Scudéry, Mme de Sévigné, Voiture, Benserade, Malherbe...

« 1 La préciosité « L’amour, cette passion capricieuse, qui ne se satisfait que par elle- même » 1 Honoré d’Urfé, L’Astrée, Folio classique, 1984 Madeleine et Georges de Scudéry, Artamène ou le Grand Cyrus , extraits, GF Flammarion, 2005 Madeleine de Scudér y, Clélie, histoire romaine , Folio classique, 2006 Madeleine de Scudéry, L’Amour tyrannique , in Œuvres complètes « Théâtre du XVII è me siècle » , Bibliothèque de la pléiade, tome 2, p.

531- 599 Molière, Les femmes savantes, in Œuvres complètes, Bibliothèque d e la Pléiade, tome 2, p.973- 1072 Molière, Les précieuses ridicules, Librio, 2006 Frédéric Deloffre, Une nouvelle préciosité, Marivaux et le marivaudage , Slatkine Reprints, 1993 Etymologiquement « préciosité » vient du latin pretiositas qui signifie « de grand prix ».

Dès le XV ème siècle, l’adjectif « précieux » peut autant qual ifier une personne de valeur qu’une attitude maniérée et outrancière.

Le courant précieux se manifeste alors dans le contexte des salons du XVII ème siècle en France.

Mais plus glob alement il est un phénomène européen et social qui se caractérise par une recherche de distinction et de raffinement , tant dans la pensée que dans le comportement.

Il faudrait cependant se garder de faire de Magdelon et Cathos, les pr écieuses ridicules de Molière, des emblèmes d’un mouvement qui, bien que pouvant aboutir à un excès de distinction des plus ridicules, n’en est pas moins un mouvement florissant dans la recherche du perfectionnement de la langue que dans la participation à la naissance d’une li ttérature psychologique .

Nous pouvons aisément prétendre que ce courant trouve ses origines dans la littérature courtoise du Moyen Age et notamment dans Le Roman de la rose 2, éloge de l’amour courtois.

De plus, ce courant donne naissance, par l’analyse qu’ il fait des sentiments amoureux, à ce que l’on nommera plus tard avec La princesse de Clèves de Madame de La Fayette, le roman psychologique.

Un phénomène social Les salons apparaissent en France vers 1600.

Ce n’est pas notre propos de les décrire mais il faut souligner leur importance dans la naissance du courant précieux.

La vie de cour était devenue si grotesque sous Henry IV que les courtisans du roi, épris de galanterie décidèrent de réunir dans quelques hôtels aristocratiques (chez la duchesse de N evers, de Rohan) pour s’occuper de littérature et faire des vers .

Après la période mouvementée de La Fronde, les salons se multiplient.

La préciosité trouve alors son apogée dans les salons de Madame de Rambouillet et de Mademoiselle de Scudéry.

La parutio n de l’Astrée en 1607 influence les salons et donne lieu à de nouveaux jeux : le jeu du cœur volé, de la chasse à l’amour ou encore 1 Madeleine et Georges de Scudéry, Artamène ou le Grand Cyrus , partie I, Livre II 2 Le roman de la Rose de Guillaume de Lorris et de Jean de Meung, probablement écrit vers la première moitié du XIII ème siècle, décrit de ma nière allégorique les difficultés que rencontre le poète à conquérir le cœur de la jeune fille aimée, comparée à une rose.

Les aventures et les périples surmontés par l’amant pour conquérir le cœur de sa bien aimée sont également le sujet de L’ Astrée d’Hon oré d’Urfé, d’ Artamène ou le Grand Cyrus et de la Clélie de Madeleine de Scudéry.

Nous pouvons donc souligner l’héritage de la littérature courtoise dans la littérature précieuse.. »

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