la guerre de Marcel Gromaire
Publié le 01/02/2017
Extrait du document
«
Description de l’œuvre :
Le tableau représente cinq soldats, trois au premier plan, de trois quart, assis, et deux au second plan de dos,
debout.
A l’arrière-plan on aperçoit une bute de terre, marron avec des teintes bleutées.
Les soldats sont vêtus de
manteaux et de casques bleus qui ressemblent plus à une armure cuirassée.Les formes utilisées par
GROMAIRE sont géométriques et rappellent le cubisme.
Seules les mains du soldat au premier plan sont
bien dessinées dans le détail, les autres parties du corps des soldats sont cachées par le manteau et le
casque, on ne voit que quelques petits morceaux de chairs, la mâchoire et le nez des soldats sont carrées,
rectangulaires, on ne devine pas leurs yeux
Expliquer et interpréter l’œuvre :
EXPLIQUER
Dans La Guerre , Marcel GROMAIRE a représenté cinq soldats casqués, engoncés dans des manteaux-cuirasses, dans
une tranchée: trois attendent l’assaut éventuel ; les deux autres, observent le no man’s land par la fente d’une
plaque d’acier.
Avec des moyens plastiques proches du cubisme, il symbolise la lutte armée à l’échelle industrielle
accomplie par des hommes-robots.
Ces derniers apparaissent comme figés, se confondant presque avec le paysage
(seule la couleur bleu horizon de leur uniforme les distingue de la paroi de la tranchée) au point de ressembler à des
blocs de pierre, des statues colossales aux formes arrondies (les équipements) et abruptes.
Seules les mains ont
gardé une apparence humaine.
INTERPRETER
Les artistes n’échappent pas à l’évolution globale de la perception de l’affrontement et de sa terrible violence.
Le
temps du réalisme héroïque, des allégories patriotiques et de l’exaltation guerrière du début du conflit laisse
progressivement place à diverses tentatives pour rendre compte de la souffrance et de la mort.
La manière picturale
se transforme, se débarrasse de ses oripeaux esthétiques, de son réalisme trompeur, les lignes se brisent, les
couleurs éclatent, non pour représenter les détails du combat, mais pour donner à sentir autrement son horreur.
Gromaire a peint ce tableau sept ans après la fin de la guerre, avec la distance d’une vision rétrospective fondée sur
sa propre expérience d’ancien combattant.
La composition générale, tout en renvoyant à la mécanisation et à la
déshumanisation des affrontements, évoque également un de ces nombreux monuments aux morts construits dès
l’immédiat après-guerre pour témoigner collectivement de l’hécatombe et ne pas oublier le sacrifice des soldats.
Le
corps massif et statufié de ceux-ci est devenu un monument funéraire.
On voit bien, à travers cette œuvre de 1925,
que le peintre est passé du consentement à la guerre au consentement à la célébration mémorielle.
Mettre en relation l'oeuvre avec d'autres œuvres :
on peut mettre en relation la guerre de GROMAIRE avec la chanson de Florent PAGNY qui rend hommage aux morts
de la grande guerre.Le chanteur Florent PAGNY avec sa chanson “Le Soldat” a choisi de rendre hommage aux soldats
de la Grande Guerre alors que débutent les célébrations du centenaire de cet événement considérable du XXe
siècle.
Comme quoi la Variété est aussi une opportunité pour approcher avec les mots et la musique une séquence
majeure de l’histoire d’un siècle marqué par deux conflits épouvantables.C’est la même chose que fait GROMAIRE ,
c’est pour ça que je mets en relation l’œuvre de GROMAIRE avec celle de Florent PAGNY.
L'impression de l'eleve:
Cette peinture me plaît car elle fait resortir la mort.
Elle montre ce que subissent les soldats , ils
ressemblent a des robots , n'on aucun signe de vie.
Je peux émettre l'hypothèse que peut être si Gromaire
représente les soldats comme étant des robots c'est que tout simplement qu'ils obéissent aux ordres sans
réfléchir..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- GROMAIRE Marcel : La Guerre.
- Gromaire, Marcel - vie et oeuvre du peintre.
- GROMAIRE Marcel: La Rousse.
- La littérature allemande de l'après-guerre par Marcel Schneider En 1945, après douze
- Heinrich Böll par Marcel Brion de l'Académie française Après chaque guerre, des bouleversements