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la fouine

Publié le 12/11/2012

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Le mot chevalerie est un dérivé du mot cheval, lui-même du bas latin caballus, « mauvais cheval « (à distinguer du latin classique equus), dont les mots « cavalerie « et « cavalier « sont aussi dérivés. Le terme sous-entend une forte distinction entre les chevaliers, combattants professionnels d'élite montés à cheval, et les paysans et les bourgeois, souvent considérés comme médiocres combattants, qui fournissaient la masse de l'infanterie, et, plus tard, de l'artillerie. La chevalerie a peu à peu développé ses valeurs et ses coutumes propres, sous l'influence notamment de l'Église et de la « courtoisie « (la « fin'amor «) des troubadours et trouvères, eux-mêmes fréquemment issus de la noblesse. D'une fonction militaire au service de l'aristocratie terrienne, la chevalerie est devenue une fraternité, puis un groupe social, enfin une institution. Certaines traditions sont remarquables, notamment la cérémonie de l'adoubement. Les vertus traditionnelles de la chevalerie, vues par le prisme de la littérature, sont de nobles sentiments tels la piété, l'humilité, la bravoure, la courtoisie, la foi et l'honneur. Le terme « chevalerie « désigne également l'ensemble des chevaliers d'un royaume ou d'une région. Les chevaliers sont des personnages souvent présents dans les romans fantasy puisant leurs sources dans les grands cycles légendaires, la matière de Bretagne (Légende arthurienne) et la matière de France (cycle des chansons de gestes carolingiennes). Introduction Aux alentours de l'an Mil, le terme latin miles (guerrier) se répand. Il désigne alors le chevalier. Ce chevalier se caractérise par le fait qu'il soit un guerrier à cheval, mais il n'est que rarement désigné par le terme equites signifiant cavalier. À l'époque où le système féodal se répand, la seigneurie en est la structure de base. C'est un système devant maintenir l'ordre et la justice et ayant pour centre le château fort. Le chevalier est alors un guerrier appartenant à la maison du seigneur : celui-ci devant s'entourer d'un groupe de soldats professionnels qui l'aident à maintenir l'ordre et à protéger les habitants de la seigneurie, et les passants. Ils participent au contrôle des populations et partagent avec le seigneur les profits de la seigneurie. Dès le XIe siècle, miles devient synonyme de vassus, le vassal. Le chevalier est bel et bien le serviteur armé du châtelain : il fait ses premières armes contre les ennemis du seigneur et les paysans libres (les Vilains) de l'an Mil. Il participe au maintien du système féodal et au respect des coutumes. À Papia, le château vit en grande partie par les droits qu'il a attirés, provenant de l'ancien tonlieu de Léou. Les terres de la famille seigneuriale sont gardées par sept chevaliers, les premiers chevaliers connus dans le sud de la France, mentionnés en 1029. Essor de la chevalerie au XIe siècle Le XIe siècle constitue un tournant et c'est une évolution importante car il marque l'essor des châtelains et des milites, ceux-ci concurrençant et affaiblissant le pouvoir royal. En effet, ces deux entités deviennent de plus en plus autonomes et détiennent un pouvoir non négligeable. La chevalerie va progressivement se distinguer, se démarquer comme un groupe social à part, avec ses propres valeurs et normes mais aussi grâce à un mode de vie particulier, une certaine idéologie qu'elle revendique et défend. En outre, cette catégorie va progressivement devenir un idéal à suivre, un modèle. La chevalerie qui se forme au cours du XIe siècle se définit réellement à partir des caractéristiques suivantes : elle constitue tout d'abord une catégorie sociale à part entière voire une "catégorie socio-professionnelle"[1]. Cette dernière se situe socialement au-dessous de la noblesse. Elle rassemble tous ceux qui n'ont "ni la notoriété d'un lignage noble, ni la richesse d'un grand propriétaire terrien, ni le droit de ban d'un sire"[1]. En d'autres termes, est chevalier un homme qui n'est pas issu de la noblesse d'un point de vue héréditaire, qui ne possède pas de richesses considérables, que ce soit en terres ou en argent, enfin qui n'a pas le pouvoir de convoquer des vassaux à son service ni de commander, de contraindre, de convoquer l'ost (droit de ban). Cependant, un chevalier a le droit de porter des armes, l'armement caractéristique du chevalier étant, outre coûteux, composé de la lance et de l'épée pour le XIe siècle. Par ailleurs, le chevalier combat à cheval, ce qui peut paraître insignifiant mais qui a en réalité de l'importance car un cheval coûte cher et constitue de ce fait une marque de prestige, de richesse, de supériorité. L'ascension sociale progressive des chevaliers L'accès à la chevalerie constitue un bon moyen pour connaître une ascension sociale. Cependant, cette promotion n'est pas systématique. Le titre de chevalier pouvait se perdre si le chevalier en question était malade par exemple et que par conséquent, il ne pouvait plus assurer sa fonction militaire. En outre, le chevalier pouvait avoir subi des blessures graves durant une bataille ou un affrontement et ne plus pouvoir combattre par la suite. De fait, il perdait son statut et était petit à petit oublié de la société. Au cours du Moyen Âge, les chevaliers se sont rapprochés et unifiés durant les combats, à la guerre, et ont fini par former un véritable ordre social à part. Pendant les tournois, les chevaliers s'affrontaient pour gagner du prestige et de la renommée et espérer connaître une ascension sociale par un mariage avec la fille d'un seigneur par exemple. Aussi, par ce facteur d'union entre membres de la chevalerie et de la noblesse, un processus de fusion s'est opéré au cours du Moyen Âge entre la chevalerie et la noblesse, si bien qu'il devenait de plus en plus difficile de distinguer les deux ordres, les deux ensembles. Ma...

« combat à cheval , ce qui peut paraître insignifiant mais qui a en réalité de l'importance car un cheval coûte cher et constitue de ce fait une marque de prestige, de richesse, de supériorité. L'ascension sociale progressive des chevaliers L'accès à la chevalerie constitue un bon moyen pour connaître une ascension sociale .

Cependant, cette promotion n'est pas systématique.

Le titre de chevalier pouvait se perdre si le chevalier en question était malade par exemple et que par conséquent, il ne pouvait plus assurer sa fonction militaire.

En outre, le chevalier pouvait avoir subi des blessures graves durant une bataille ou un affrontement et ne plus pouvoir combattre par la suite.

De fait, il perdait son statut et était petit à petit oublié de la société.

Au cours du Moyen Âge, les chevaliers se sont rapprochés et unifiés durant les combats, à la guerre , et ont fini par former un véritable ordre social à part.

Pendant les tournois , les chevaliers s'affrontaient pour gagner du prestige et de la renommée et espérer connaître une ascension sociale par un mariage avec la fille d'un seigneur par exemple.

Aussi, par ce facteur d'union entre membres de la chevalerie et de la noblesse , un processus de fusion s'est opéré au cours du Moyen Âge entre la chevalerie et la noblesse, si bien qu'il devenait de plus en plus difficile de distinguer les deux ordres, les deux ensembles.

Mais ce processus majeur dans l'histoire de la chevalerie s'est opéré sur plusieurs siècles, ce fut un long et lent processus qui a abouti à une véritable réunion, une assimilation des deux groupes sociaux aux XIV e et XV e siècles.

Ce processus a débuté lors de la Renaissance du XIIe siècle : au cours de ce siècle, la chevalerie tend de plus en plus à se confondre avec la noblesse dirigeante, et s'affirme comme un modèle par son prestige, sa cohésion en tant que groupe 2 .

Cette chevalerie, contrairement au mythe faisant du chevalier un être mal dégrossi qui balance entre la brutalité de sa fonction et la rudesse de son milieu, témoigne par ailleurs d'un intérêt grandissant pour les manifestations littéraires, en particulier pour les poèmes les plus distrayants à la création desquels certains s'essaient même (tel Wolfram von Eschenbach , auteur de Parzival ou les chevaliers itinérants que sont les troubadours comme Gui d'Ussel , Guillaume IX ), ou encore l'histoire, en tout cas celle de leur propre lignage (ainsi les comtes de Guînes font rédiger leur histoire par le magister Lambert d'Ardres ) 3 .

Ces chevaliers lettrés apprennent dès leur enfance à lire en latin dans le psautier de leur mère puis lisent les classiques latins, ce qui leur permet de parler de littérature avec les clercs savants et les incite à réprimer leur violence (tel le chevalier Gervais de Tilbury qui devient juriste).

De même, la poésie et la courtoisie polissent ce chevalier, allant jusqu'à le rendre plus charitable envers son prochain 4 . D'un point de vue militaire , la chevalerie va progressivement imposer sa prépondérance sur les champs de bataille , et cela dès le milieu du XI e siècle, tout particulièrement en France .

En effet, les chevaliers deviennent les combattants, les guerriers par excellence, l' élite de l' armée , un ordre militaire prestigieux qui bâtit sa renommée sur ses exploits et victoires militaires.

Son action se révèle de plus en plus décisive lors des batailles ; c'est elle qui décide de la victoire ou de la défaite.

Par conséquent, son prestige en est rehaussé.

La bataille de Bouvines qui se déroula le 27 juillet 1214 est un bon exemple pour illustrer cette idée.

En effet, l'action de la chevalerie décida en grande partie de la victoire française.

Mais cette place centrale qu'occupe la chevalerie sur le champ de bataille s'appuie sur un passé qui les prédisposait déjà à s'imposer.

En effet, dès l' époque carolingienne , la cavalerie tenait une place centrale dans l'armée.

Les rois francs , dès Charles Martel , avaient privilégié l'utilisation de la cavalerie lors des affrontements.

De fait, la chevalerie était encline à s'imposer par la suite comme un ordre social à part, supérieur. Le rôle de l'Église À ses débuts, la chevalerie n'était nullement valorisée par l' Église comme le précise Jean Flori 1 .

Effectivement, si cette dernière soutenait et défendait entièrement les chevaliers partant en croisade , elle dénonçait ceux qui risquaient leur vie non pas pour Dieu mais pour de l' argent pendant les tournois notamment.

À la base, elle voyait les chevaliers comme des hommes obéissant à leur seigneur et usant de la violence pour s'imposer et appliquer leur autorité dans les domaines qu'ils devaient contrôler et surveiller.

Il y avait également cette vision du cavalier errant, sans but ni objectif précis, qui pillait et commettait des vols et autres rapts pour subvenir à ses besoins.

L'Église a fortement contribué à influencer la chevalerie et à modifier ses valeurs, ses devoirs.

Elle a utilisé cet ordre pour en faire des défenseurs de leurs propres causes.

Elle a en cela incité les chevaliers du siècle à devenir des Milites Christi , autrement dit des "Chevaliers du Christ" au service de Dieu.

Pour ce faire, l'Église a ainsi assuré. »

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