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LA COUR DU LION (La Fontaine)

Publié le 21/05/2013

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LA COUR DU LION L'apologue intitulé « La cour du roi « est extrait du livre VII des Fables de La Fontaine publiées en 1678. En pleine monarchie absolue exercée par le roi Louis XIV, le fabuliste, dans un récit très vivant, met en scène des animaux pour faire la critique du pouvoir et du Roi lion, et brosse une satire des comportements des courtisans. AXES : - un récit vivant - une mise en scène avec des animaux - la leçon de la fable I. Un récit vivant : A. La structure narrative : On compte 32 vers de récit, avec 5 vers consacrés à l'intervention du renard La fable se divise en 3 parties : -vers 1 à 13 : description de la Cour et du comportement tyrannique du roi -vers 14 à 32 : intervention des animaux courtisans - vers 33 à 37 : morale explicite : il ne faut pas prendre position face au roi On note un enchainement rapide des évènements et la structure de la fable est simple. La morale est isolée du récit par un blanc typographique qui la valorise, tout comme sa structure en quatrain. B. Des procédés divers : - On peut relever des changements dans la taille des vers ( = le mètre) : toute la 1ère partie est en octosyllabes, le vers 1 est en alexandrins. Donc, on peut dire que La Fontaine se sert de la longueur des vers pour différencier récit et commentaire. Il y a une vivacité des vers, q...
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« II.

Une mise en scène des animaux : Il s’agit d’un récit vivant. A.

Les Animaux sont des stéréotypes traditionnels : - le Lion : évoque la puissance, l’autorité, le pouvoir, violence et tyrannie.

Il est définit par des périphrases suggestives : « Majesté lionne », « prince », « le roi », « le monarque », « le sire ».

La Fontaine multiplie les titres pour désigner le personnage du roi. - l’Ours : évoque la maladresse et la grossièreté : « boucha sa narine ». - le Singe : évoque la flatterie et l’hypocrisie.

Il fait preuve d’une politesse excessive et fait partie des courtisans. - le Renard : évoque l’intelligence et la ruse, conformément à la tradition du roman de renard.

Þ Les personnages amènent la fable dans la réalité du XVIIème siècle, tout en maintenant l’illusion de la fiction. B.

Un parallélisme entre le monde animal et le monde humain : -Les animaux sont personnifiés : on relève les mots « étalait sa puissance » (vers 12), « cette mine » (vers 17), « déplut » (vers 18 ), « irrité » (vers 18) « grimace », « flatteur », « rhume »… - On relève le lexique du monde animal : les mots « narine », « odorat » , « griffe », « antre »… - Il y a également l’emploi du vocabulaire de la monarchie : « prince » (vers 12), « louvre » (vers 13), « vassaux » (vers 4).

Ce vocabulaire est combiné à celui de la cruauté : « Monarque irrité », « griffe du prince » (vers 12).

La Fontaine utilise des mots humains pour caractériser les animaux, et il assimile la Cour à une hiérarchie animale. Þ La Fontaine nous communique ses idées par le biais des animaux.

Il évite la censure en utilisant l’argumentation indirecte.

Il fait une critique sociale. III.

La leçon : la morale L’objectif de La Fontaine est de faire réfléchir le lecteur sur l’homme de son époque (pouvoir monarchique et Cour) : A.

Une critique sociale du XVIIème siècle : - La Fontaine fait une critique du roi : il fait une satire du roi, préoccupé par la grandeur de ses origines, et préoccupé par l’affirmation de sa puissance.

Il est vaniteux (vers 1 et 2, 10, 12 et 13), il veut être partout à la fois (vers 4 et 5).

Le roi aime la dissimulation : c’est un homme sévère, et si on ne lui dit pas ce qu’il veut entendre, il « envoie chez Pluton ».

C’est lui qui décide de tout.

Une vérité et une flatterie excessive lui déplaisent également, aussi, les courtisans ont très peu de latitude pour s’exprimer.. »

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