J.M.G Lé Clésio, l'Incipit
Publié le 21/03/2014
Extrait du document
«
II) Le temps et l'espace du merveilleux.
1) Un temps dilaté, cyclique et anhistorique.
Utilisation d'imparfait indiquant la durée dans le passé et la répétition dans le passé.
Une valeur durative et
itérative.
L'emploi de ce temps indique que les différentes actions sont comme figés dans le temps et
dépeignent un tableau presque immobile, dans lequel le mouvement est assez long: «Ils continuaient à
descendre lentement la pente vers le fond de la vallée, en zigzaguant quand le sable s'éboulait sous leurs
pieds».
On retrouve aussi un autre temps verbal, le passé composé; l'action commence dans le passé et se
poursuit au présent: «Ils sont apparus, comme dans un rêve», «Lentement ils sont descendus dans la vallée, en
suivant la piste presque invisible».
Un récit au passé qui contraste celui de Lalla, qui est au présent.
Répétition
d'adverbe lentement 4 fois en six paragraphes.
Figure de style, laissant une sorte d'incantation.
Répétition de
manière incantatoire contribue à cet effet de dilatation.
Adverbes: «continûment».
Temporalité dilatée, mais
aussi cyclique, l'impression que le désert est le lieu perpétuel du retour des choses: «Ils sont apparus» →
«Ils étaient apparus».
Ce temps a une tendance à échapper à l'histoire.
Une certaine atemporalité dans le
désert.
2) Un espace extrême et sans limites.
La progression est envisagée d'un point de vue géographique.
C'est dans ce sens que se dirigent les
premières phrases: «Ils sont apparus au sommet de la dune, à demi cachés par la brume de sable que leurs
pieds soulevaient.
Lentement ils sont descendus dans la vallée, en suivant la piste presque invisible».
Cet
itinéraire n'est pas tracé: «C'était comme s'ils cheminaient sur des traces invisibles».
Une écriture
cinématographique.
Un temps fixe et les nomades avancent lentement vers le spectateur.
Devant cette
progression on a l'impression d'un cheminement sans fin: «Ils marchaient depuis la première aube sans
s'arrêter», «C'était comme s'ils marchaient sur des traces invisibles, qui les conduisaient vers l'autre bout de la
solitude, vers la nuit».
Une marche qui est sans fin dans un désert qui semble se déployer à l'infini: «vagues de
sable vierge que leurs orteils écartés touchaient, l'horizon inaccessible».
L'ampleur de l'espace est soulignée
par l'horizon inaccessible montrant que leur but est inatteignable.
3) La perte des repères sensorielles..
»
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