Jean de La Fontaine

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ii> Je an de La Fontaine Jean de La Fontaine a renouvelé le gen r e litté rair e de la fable en créant le ve r s libre.

Par le truchement d 'animaux doué s d e parole, ses Fable s di ssèquent l es t ravers de la n a t ur e humaine.

E n mettant en scène dans un style lége r et ale 11e des acteurs appartenan t au règne ani­ mal pour la plup art, Jegn de La Fontaine a c roqu é sur le vif une galerie de portraits , qui a gardé toute sa valeur au fil des siècles.

Ces scènes démontr ent d 'une manière fort pla isante que, mal­ gré l'évolution des soc ié tés, l'âme humain e reste la m êm e, avec ses trav ers mais aussi avec ses quali tés.

Jean de La Fontaine naît en 1621 à Château­ Thi eny, dans l'Aisne .

En 1641 , il entre au séminaire où il n e reste que dix-huit mois.

En 1646, à Paris , il intègre un cercle de jeunes poètes ; il semb le bien qu'il ait découvert sa vocation littéraire au sein de ce cénacle.

En 1647, il épo use Marie H éricart; cette union n 'est pas idyllique, et les époux se sépareront en 1672.

En 1652 , La Fontaine achète une cha rge de maître des Eaux et Forêts .

Lorsq u e son père meurt en 1658 , il hérite de deux charges analogues.

Ses fonctions l'obligent à parcourir la forêt et lui donnent l'occasion d'o bserver la v ie des paysans et celle des anima ux.

Les mécènes et la vie à la cour En 1657, il rencontre Nicolas Fouquet (16 15-1680) , surintendan t général des Finances de Louis XIV.

Mécè n e de plusieurs artis tes , celui-ci devient le protecteur de La Fontaine, à qui il verse une pen­ sion.

En 1661, lorsqu e Fouquet tombe e n disgrâce, La Fontaine prend sa défense auprès du roi en écrivant l'Él égie aux nymphes de Vaux puis l'Od e au roi pour Monsieur Fouqu et ( 1663).

La Fontain e évo lue ensuite à la cour , ce qui ne l'empêche pas de la critiquer, dans les Animaux malades de la peste par exemp le .

Il vit au palais du Luxembourg de 1664 à 1672, sous la protection de Marguerite de Lorraine.

En 1665 , il publie, en vers, ses Contes et Nouve lles: ceux-ci font scanda l e et dép laisent à Louis X IV qui lui expri me son mécon tentement par l'intermédiaire de Colbert, uccesse ur de Fou­ quet.

Sentant la nécessité de gag ner les bo nnes grâces du roi, La Fontain e publie e n 1668 le pre­ mier r ecue il de ses Fables qu'il dédie à «M o nsei­ gn e ur le Dauphin ", le fils d e Louis XIV , a l ors âgé de n euf ans.

L'auteur se compor te en véritable courtisan.

Après avoir adressé les habituels com­ p lim e nts au roi, il dit espérer instruire son fils tout en le d i vert issant.

Cet ouvrage connaî t un succès public extraordina ire.

Le premi e r tirage est épuisé en quelques mois , et le li vre est réimprimé.

On trouve dans ce premier recue il les Fables les plus célèbres: la Cigale et la Fourmi , le Corbeau e t l e R enar d, le Rat des villes e t le Rat des c h a mp s, le Chên e e t l e R osea u, etc .

En 1671, La Fontaine fa it paraître h u it nouvelles fables.

M",.

de la Sab lière devient son nouveau pro­ tecteur.

En 1674 , il écrit un livr et d ' opéra , Daphné , pour le compositeur Jean-Baptiste Lull y (1632- 1687).

Il poursuit la rédaction de ses Con tes, dont ......

La Fontaine par Hyacinthe Rigaud (1659-1743) .

En 1770 , il devient professeur à l'Académie de peinture créée par Louis XIV et fait le portrait de toutes les célébrités de l'époque .

La Cigale et la ~ Fourmi , illustrée par Jean-Charles Pettegrin (1756- 1836).

Imprimeur et marchand d 'images à Épinal , il réalisera quantité d'images ::l populaires qui .1: se répandront dans ~ il pub lie un to m e supplémentaire en 1675.

En 1678-167 9 paraît le deuxi è m e r ecueil de ses Fabl e qui compr e nd cinq nouveaux livr es et le huit f ables de 1 671.

M"'' de Montespan , la favorit du r o i, conqui se à le ur lecture, protèg e ou ver tement son auteur.

G râce à e lle , Louis X IV accepte enfin de recevoir celui que le public qua lifie déjà de génie.

En dépit de cette apparente réco nc ili a tion, l es rapports du roi e t du fabu liste ne seron t jamais bons.

D ans la f able l es Obsèques de la lionne, l e p oèt e raill e une no uvelle fo is le ro i e t ses flatteurs.

La cél éb rité En cette fin de xvii ' siècle , La Fontaine se trouve m êlé à un déba t d ' idées qu i f ait rage dans le m o nde litt éra ir e, séparant les protagonistes en Mode rnes et en An c ie ns.

Pour les Modernes , la vale ur des écrivains d e l eur époq ue est supé­ rieur e à celle d es auteurs a ntiqu es dont ils s'inspi ­ rent.

Bien en te ndu , l es Anc i ens défendent la th· e opposée.

En 1687 , La Fontaine rédige l'ɭ pÎtre à Hu et, o ù il prend parti pour l es Anciens tout e n r estant m od éré dans ses propos.

En effet, le poète sut mieux que qui conqu e a llier l'h é ritage des Anciens aux apports des Mode rnes.

En 1684 , il est é lu à l'Académie française.

Il prononce son discours de réception en f ai sant l'éloge de M "".

de la Sabli ère .

M ais celle-c i se réfu- toute la France.

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