Jean-Baptiste Camille Corot
Publié le 01/03/2015
Extrait du document
«
COROT
1796-1815
Il faut copier la nature toujours et apprendre à la bien voir.
INGRES
CoROT, dit-on, a vendu sa première toile en 1852 à un amateur qui s'était égaré dans son
atelier
pour demander le prix d'une petite étude.
Corot fut si surpris, paraît-il, qu'on l'aurait
entendu dire, comme le client partait avec son tableau: « l\1a foi, tant pis pour lui ».
Treize ans
plus
tard, le « petit Haméricain » de Corot, M.
Lucas, de Baltimore, achetait deux toiles pour
la somme totale de six cents francs.
Durant ce court espace de temps, Corot avait atteint au pina
cle de son succès auprès du public.
Il enferme soigneusement ses premières esquisses de Rome
et de France, il cache aussi toutes ses figures, car il se voit surtout paysagiste.
Le goût du public,
en France comme dans le reste du monde, va à ces compositions de rêve que Corot exécute sans
doute
pour s'entraîner, entre les voyages qu'il faisait à la campagne pour peindre en plein air.
Ces sujets à succès -saules au bord d'un lac, crépuscule du matin ou du soir sur des coins du
pays qu'il avait connus et aimés -ces visions poétiques, enveloppées avec art dans les vapeurs
mystérieuses
du demi-jour, symbolisent l'art de Corot pour beaucoup de gens, mais ne donnent
pas la vraie mesure de son génie, et n'auraient pas suffi à établir sa réputation de premier des
modernes.
Corot naquit le 29 juillet I 796 à Paris, rue du Bac, où sa mère tenait une élégante maison
de modes.
Après
ses études au collège de Rouen, son père le fit entrer comme employé chez un
marchand de draps de la rue Saint-Honoré.
Corot y fit la joie de tous par son caractère aimable
et enjoué, mais il y fut, en fait, parfaitement malheureux.
Au début de 1822, son père lui accorda
une modeste pension
pour lui permettre d'étudier la peinture.
Le premier maître de Corot fut
un jeune peintre très brillant, Achille-Etna Michallon ( 1796 -I 822) ; ils avaient exactement
le même âge, mais Michallon avait déjà gagné
beaucoup de distinctions.
Il avait étudié chez
David et chez Pierre-Henri Valenciennes, ce peintre écrivain, auteur d'un important traité sur
les éléments de la perspective.
Du fait de son éducation et de son expérience propre, il était totale
ment imprégné des grandes traditions classiques de la pensée et de la peinture françaises.
Pendant
les quelques mois où Corot a travaillé auprès de lui, il lui a montré la campagne et lui a dit de
copier naïvement ce qu'il voyait, et ceci restera éternellement à son crédit.
Paul Mantz, qui fut un des premiers admirateurs de Corot, écrit de Jean-Victor Bertin,
son deuxième
maître:« Il n'est que trop vrai ...
que Corot, qui avait déjà perdu bien du temps
chez son
patron, le marchand de draps, en perdit encore chez Victor Bertin.
» Si nous sommes
d'accord avec Paul Mantz, et si nous considérons, d'autre part, que Corot est resté moins d'une
année chez Michallon, nous devons conclure que la France doit saluer en Corot un de ses génies
les plus naturellement doués.
En octobre 1825, Corot allait à Rome en passant par la Suisse.
En arrivant dans la Ville
Eternelle, il
se mit en devoir de suivre l'avis de son premier maître.
Ses camarades étaient char
mants
pour lui, mais s'étonnaient de voir ce nouveau-venu s'acharner à peindre d'après nature.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Corot, Jean-Baptiste Camille - vie et oeuvre du peintre.
- Corot, Jean-Baptiste Camille - biographie du peintre.
- Vie et Oeuvre de Jean-Baptiste Camille Corot
- COROT Jean-Baptiste Camille : La Dame en bleu
- COROT Jean-Baptiste : Camille Marietta à Rome