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« I.

Présentation Cette œuvre est une peinture qui appartient au courant artistique de l’expressionnisme.

L'expressionnisme est un mouvement artistique apparut au début du XXème siècle en Allemagne dans tous les arts, caractérisé par une vision pessimiste de l'époque, déformant la réalité pour exprimer une forte intensité expressive.

Les expressionnistes expriment leurs angoisses humaines dans les déformations.

La technique utilisée est la peinture acrylique et le collage.

Le tableau mesure 1,17m sur 0,87m, et est conservé à la galerie Nationale de Berlin. Son auteur est Otto Dix, un peintre allemand d'abord marqué par le romantisme, puis par l'expressionnisme (XXème siècle).

Il est né en 1891 et mort en 1969, en Allemagne.

Dix, après avoir achevé ses études à l’école des Arts décoratifs de Dresde, s'est engagé en 1914 dans une compagnie de mitrailleurs.

« Il fallait que je vive ça.

Je le voulais...il faut que je vois tout de mes propres yeux...

».

Il a combattu pour l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale.

Il reste très marqué par la guerre, ce qui change radicalement le style de ses œuvres.

Il y critique violemment la société bourgeoise et la politique.

Il souhaite montrer à travers ses œuvres toute l'horreur de la guerre, comme dans la peinture intitulée « La Guerre ».

Dix nous montre une société qui oublie la compassion.

L'horreur est devenu un spectacle banal et le quotidien de la rue.

En 1920, alors que le mouvement expressionniste est à bout de souffle en Allemagne, Dix adhère au mouvement dadaïste ( artistes employés à inventer des langages hétéroclites, extravagants, en jouant avec les mots, leur donnant ainsi une connotation plus joyeuse).

Par la suite il fonde avec George Grosz et Max Beckmann la « Nouvelle Objectivité ».

En 1933, avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, les œuvres de Otto Dix sont qualifiées « d'art dégénéré », sont interdites d'exposition, retirée des musées allemands, puis brûlées.

L'oeuvre est intitulée « Les joueurs de Skat », car on peux y voir trois mutilés de guerre jouant aux cartes.

Elle a été peinte en 1920.

Au début des années 1920, les Etats n'ont pas peur de montrer la dévastation physique laissées par la guerre, à la fois par fierté et par devoir de mémoire.

La laideur, jusque là cachée par la censure, a été récupérée par les discours officiels et les associations d'anciens combattants.

Au Congrès de Versailles en janvier 1919, Clemenceau fait aligner quelques « gueules cassées » devant les déléguées allemands pour montrer les conséquences humaines de la guerre et susciter en eux un sentiments de culpabilité.. »