Géricault, « Le radeau de la Méduse ».
Publié le 01/04/2014
Extrait du document
«
Romantique (Géricault) qui s’oppose au classique (David).
Composition pyramidale.
Repentis (ajout détail,
modifications…).
Deux diagonales : des morts au noir, et des cadavres au mat.
La diagonale [coin en bas à gauche / coin en haut à droite] invite le spectateur à regarder d’abord les morts
(pour une découverte repoussante) et monter vers le coin opposé pour la découverte de la lueur d’espoir
presque simultanée à celle des naufragés.
Plus on monte vers le coin droit, jusqu’à l’Argus, plus la vie est
présente.
On peut aussi y associer une temporalité: en bas à gauche, les terribles jours qui viennent de passer,
en haut à droite le salut proche pour un avenir plus heureux.
La diagonale opposée vient pourtant nuancer ce
dénouement heureux.
En effet, ce corps décharné et semi dénudé en bas à droite amène un sentiment de
tragédie appuyé un peu plus loin dans l’oblique par cette voile gonflée par un vent puissant, et encore après
par une vague énorme et menaçante.
D’où un « déplacement » probable inquiétant du radeau vers la gauche;
un déplacement qui éloignerait les naufragés de l’Argus, donc du salut, vers un danger immédiat.
Géricault
pose un suspense et une issue pas si certaine que ça.
- A noter que le point de fuite n’est pas identifiable à
cause des corps morts ou enchevêtrés qui nous empêche de dégager notre regard.
Géricault joue avec la
construction « géométrique » de son tableau pour accentuer la tension de la scène représentée.
- Les pyramides
ajoutent encore à l’atmosphère dramatique: l’homme barbu et accoudé est complètement tourné vers le
spectateur, autrement dit de dos à l’Argus.
Il est complètement résigné et préside cette pyramide assemblée de
morts, une pyramide du désespoir, du passé, de la tragédie...
A ses côtés, l’homme de profil propose une
transition vers une pyramide plus positive, celle de l’espoir, de la vie, de l’avenir, composée par tout un
groupe s’associant dans la solidarité pour porter littéralement l’homme agitant le drapeau, telle une figure de
proue du radeau décharné.
Une association ultime pour un salut proche.
[Dessin]
Etudes préparatoires, études disposition des corps, apparition Argus, scène de cannibalisme, études
musculature, portraits des survivants, représentation de son entourage (Delacroix dans le visage du vieil
homme, Gerfard).
Etudes des cadavres, des mains et des pieds.
Têtes décapitées.
Citations (références, allusions) d’œuvre connus (David, Guérin, etc…).
[Lumière]
Rôle essentiel.
Lumière glaciale, funèbre.
Clair-obscur.
Accentue les effets dramatiques.
La lumière semble crépusculaire, accentuant encore l’aspect dramatique des hommes sur le radeau, de même
avec l’éclairage morbide des cadavres du premier plan.
[Couleur]
Gris, jaune, couleurs terreuses.
Rehauts de rouge.
Palette chromatique réduite.
La dominante chaude ne rassure pas pour autant, de même que le jaune pâle de ce coucher de soleil, déclinant
presque dans les verts une atmosphère où la mort est prégnante.
A noter en plus que le noir spécialement
fabriqué par Géricault est en train de détériorer progressivement la toile à cause de la forte teneur en plomb du
pigment.
Un œuvre qui elle-même paraît condamnée...
[Touche]
Facture libre.
Toile sombre, tons crépusculaire.
[Situer l’œuvre – dans la carrière de l’artiste]
Tableau exposé dans un salon en 1819.
Le « Radeau de la Méduse » est LE chef-d’œuvre de Géricault.
Romantisme.
Géricault se fait réellement connaître en 1812 avec « scène militaire ».
Né à Rouen, formation
académique néo-classique.
Passionné par le cheval.
Rôle de cette œuvre dans sa carrière.
Comparer avec
d’autres œuvres de Géricault.
Le Radeau de la Méduse est l’unique grand format de Géricault.
Polémique.
Succès autour de la jeune génération d’artistes romantiques.
Succès en Angleterre.
Delacroix fasciné.
Il
s’installe à Londres et découvre la lithographie.
[Dans l’Histoire de l’Art]
Définir le mouvement.
Comparer avec œuvres du même mouvement.
Accueil triomphal par la jeune génération de romantique au salon de 1819.
Critique de la presse royaliste.
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