Etude linéaire; La Médée de corneille
Publié le 28/02/2023
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«
EXPLICATION LINEAIRE Médée- EXTRAIT DE TRAGEDIE EN VERS
ISOMETRIQUE ET EN ALEXANDRIN
INTRODUCTION : L’œuvre étudiée s’intitule Médée c’est une pièce éponyme de
Corneille poète et dramaturge français du 17e siècle.
Il s’agit en effet d’une
réécriture de la pièce Antique d’Euripide.
C’est une pièce baroque et non
classique.
C’est une tragédie représentée pour la première fois en 1635.
Elle est
longtemps rejeté du à la violence de l’héroïne qui ne respecte pas les règles de
bienséance imposées à l’époque.
On peut aussi noter que le retrait de l’auteur du
groupe « les 5 auteurs » à été un facteur à la rejection de cette pièce de la part
du public puisqu’elle était mal vu par le richelieu.
Médée est un personnage
mythologique de l’antiquité
La pièce se situe dans la cité de Corinthe, et s’ouvre sur une discussion entre
Jason (ex mari de Médée ) et Pollux à qui il explique qu’il va épouser Créüse.
Folle de rage, Médée accomplit sa vengeance en brûlant Créuse et Créon à l'aide d'une robe
enchantée, et en égorgeant ses propres enfants.
Le dernier acte se termine sur la fuite de Médée
sur un char tiré par deux dragons et sur le suicide de Jason.
L’extrait que nous allons étudier est un monologue délibératif dans lequel Médée décide si elle
tuera ou non ses enfants.
(discours, qui a pour objectif final la prise de décision, repose sur
une argumentation par l'exemple.) Se situant à la fin de l’œuvre de Corneille.
Il s’agit de la
scène 2 de l’acte V.
Projet de lecture : En quoi ce passage monologué décrit il par sa forme
versifiée l'état de crise dans lequel se trouve Médée, cette mère blessée qui
projette par jalousie de tuer ses propres enfants? En quoi ce passage met-il en
évidence la crise personnelle de Médée ?
MOUVEMENT 1 : Le désir de vengeance est la justification de son projet.
A.
Formulation du projet: elle explique son nouveau projet et l'objet de sa
vengeance de ses enfants
La mise à la rime: «Jason/ trahison» mais en évidence le cœur de
cette crise de couple
Ses élucubrations commence par une question.
l'interrogation
négative sous forme exclamative = regret de ne pouvoir utiliser les
enfants de creuse pour son crime comparatif de supériorité = «
plus pleinement » + adverbe= satisfaction que pourrait lui procurer
un nouveau crime.
les enfants = objet d'instrumentalisation et de sacrifice de sa
vengeance
impératif à valeur exhortative « suppléons- y »/ « immolons » =
insensibilité de Médée
Passage du possessif « des miens » au cours du vers 8 au
démonstratif = « Ceux qu’a me dire adieu Creuse me renvoi » =
Une distance avec eux comme si ils n'étaient plus rien.
« Immolons avec joie » = oxymore.
Opposition de la mort sacrificiel
(l’immolation) et le sentiment positif de la joie = dérèglement
psychique = folie de Médée.
A.
Tentative de légitimation de la vengeance infanticide
1ER ARGUMENT : Ce ne sont plus ces enfants .
Apostrophe la nature de manière allégorique
elle veut légitimer son projet de vengeance et réfuter sa culpabilité
en invoquant une instance supérieur « sans vi/o/ler la loi »
coordonnée « Il ne sont plus à moi» à valeur conclusive montre son
terrible raisonnement= la négation partielle «ne … plus » reniement
de ses enfants : il ne se donc plus à elle= comportement qui défie
les lois des hommes
Suscite l’effroi tragique
L’adversatif « mais » traduit le dilemme qu’elle s’impose elle-même
sur la culpabilité ou l’innocence de ses enfants.
2eme ARGUMENT : Les enfants sont éclaboussé du crime du père =
invoque la loi de la filiation.
Le fait de descendre de Jason rend ses
enfants criminels .
Accable ses fils avec l’adverbe « trop » = traduit sa démesure.
3eme ARGUMENT : l’hubris de Médée : la nécessité d’une peine à la
hauteur du crime de Jason : il mérite une double peine.
Reprise anaphorique de « Il faut » = insiste sur la nécessité d’un
châtiment pour Jason.
Tournure impersonnelle rend cette décision impérieuse comme si
elle n’émanait pas de Médée mais d’une entité supérieur.
Comme si
c’était le destin de Jason = Hubris car elle défie les dieux ou se
substitue à eux.
Allitération en « R » ou « t » renforce la violence du discours
S’agit pour elle d’appliquer la loi du talion, bléssé par la « passion
amoureuse »
2EME MOUVEMENT : Relation de sa crise intérieur : le combat intérieur
entre la pitié et l’audace entre l’épouse blessée
L'interjection exclamative «mais quoi» + adv « aussitôt » v 19 =
Bouleversement et revirements brutaux.
La concessive «j'ai beau »
= pensée contradictoire
« Audace » (qui la pousserai à tuer) et « pitié « (= qui la ferait
renoncer à tuer) sont antithétique
Le réseau lexical autour du combat «contre» «combat» « se....
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