Darwin (Charles) et le transformisme

« Darwin (Charles) 11 Au fil des générations, ces traits se renforcent.

Un environnement différent suscite donc des modifications distinctes de l'espèce, qui se diversifie i mesure qu'elle étend son territoire.

4 La thèse de t'évolution des espèces n'était pas totale­ ment originale, et Darwin a surtout manifesté un génie de synthèse.

Au transformisme de ·Lamarck, il a emprunté l'idée que la fonction crée rorgane, qui s'atrophie si ceUe-ci devient 'inuUie.

Oe Malthus, tl a retenu le principe de l'élimination des êtres les plus faibles dans la lutte pour la survie.

Enfin, la thèse du progrès humain était déjà admise depuis Turgot, Condorcet et Auguste Comte.

Le rôle de Darwin fut de rallier l'ensemble des savants à la théorie de l'évolution et surtout d'en appliquer les principes è la biologie.

5 Rompant définitivement avec la doctrine judéo-chré­ tienne de la Création, Darwin affirme l'ascendance ani­ male de l'homme et montre, à l'inverse, que les animaux les plus évolués possèdent des formes de langage, de sens moral, et même de religion.

·La plupart de nos traits physiques distinctifs s'expliquent bien, selon fui, par une série d'adaptations : ainsi, la station debout et la marche déterminent une position de la tête, l'aplatissement des pieds, etc.

Mais il nie en même temps que la sélection naturelle continue à modifier le corps humain au stade civilisé.

La faiblesse physique de l'homme le contraint à une coopération sociale qui annule le pr:inclpe.

Darwin n'a donc jamais prétendu que la règle de sélection naturelle s'appliquait à la vie sociale, et la philosophie de ta lutte pour la vie lui est étrangère.

~ Voir aussi : Evolutionnisme, Fonctionnalisme.. »