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COMMENT NOUS AVONS RUINE NOS ENFANTS par Patrick Arthus et Marie-Paule Virard

Publié le 07/11/2012

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des minimas sociaux ou des prestations sociales ? De même, peut-on vraiment blâmer les anciens

d’aujourd’hui à avoir voulu instaurer un système de santé et de retraite, qui malgré ces problèmes de

financement, tout le monde nous envie ? Et puis, on imagine mal comment le gouvernement pourrait

mettre en place pareille « réforme de l’Etat «. Une reforme massive, un changement d’organisation

complet du système mis en place rapidement parait irréaliste. En effet, il faut d’abord expliquer aux

français quels sont les problèmes de la France et comment y remédier. Une réforme de l’emploi parait

plus que nécessaires. L’emploi doit être plus égalitaire notamment entre le secteur public et le secteur

privé. Il est indispensable que le peuple français prenne arrête d’espérer le retour miraculeux d’une forte

croissance. Il faut travailler pour cette croissance qui sera le seul véritable moyen de sauvegarder le

système sociétaire d’aujourd’hui (système de santé, de retraite,..). Les auteurs ont également tendance à

critiquer les autres pays pour les effets négatifs qu’ils produisent sur la France.

« souvent l’expression d’idéologies inadaptées et dont les conséquences furent l’alourdissement de la dette publique et le ralentissement de l’économie.

Le premier choc pétrolier de 1973 en marque le commencement.

Il s’agit alors clairement de la fin des Trente Glorieuses, mais à l’époque les gouvernements refusent d’accepter la crise et parle de ‘dégradation conjoncturelle’.

Même au deuxième choc de 1979 on ne souhaite pas dramatiser la population.

Malgré tout, la France ne souffrira pas (ou a moindre mesure) des chocs pétroliers car elle mise sur un plan de relance de la demande (approche keynésienne): on augmente les dépenses publiques et les charges sociales sans oublier les salaires qui continuent à grimper.

En 1981, la gauche arrive au pouvoir et reprend les idées du front populaire énoncées quarante années plus tôt.

On se base toujours sur une relance via la consommation et on multiplie les dépenses publiques et les mesures sociales en attendant une ‘renaissance économique’ comme en 1946, qui n’arrivera jamais.

La dette publique se creuse, l’inflation et le chômage sont au rendez vous.

En 1983, on assiste donc au fameux ‘tournant de rigueur’ marqué par l’augmentation de la pression fiscale, la baisse du salaire réel jusqu’en 1 1987 et la stagnation de la consommation et de l’investissement.

Par la suite, la création du Système Monétaire Européen (SME) à la place du serpent propose un système de change vis-à-vis du Deutsch Mark.

Or à l’époque, l’inflation est plus ou moins forte selon les pays et cette unification monétaire prématurée va augmenter l’inflation et le cout salarial unitaire.

Seulement, en France comme ailleurs, il faut satisfaire les critères d’inflation et de déficit public du Traité de Maastricht.

On s’attaque alors à une politique dite du ‘Franc Fort’.

On augmente la pression fiscale et on diminue les dépenses publiques.

Au bilan: une baisse du déficit public conséquente (de 5,5% du PIB en en 1995 à 1,5% en 2000) mais des gains de productivités faibles (on parle de désinflation compétitive).

Et depuis 1998, les mesures sociales reprennent de plus belle.

C’est le temps de la diminution du temps de travail, et de l’augmentation du SMIC.

Ces politiques ont conduit à une fragilisation des ménages.

Les finances sont au plus bas (le taux d’endettement est trop élevé), la compétitivité internationale empêche une hausse de la pression fiscale, les gouvernements sont donc obligés d’augmenter la fiscalité directement sur les ménages (salaire et consommation) pour combler le gouffre.

Aujourd’hui le vieillissement démographique et le problème des retraites (en France comme ailleurs) annoncent une baisse des transferts sociaux en faveur des ménages.

Et l’eternel soutient par la liquidité mondiale de la demande des ménages fait prévoir une hausse des taux d’intérêt à long terme et une chute de l’immobilier.

(…) Un vieillissement de la population qui s’annonce comme le plus grand bouleversement démographique de toute l’histoire de l’humanité.

Ce qui en fait, aux yeux de nombreux économistes, une des plus grandes préoccupations.

Et pour la France particulièrement puisqu’elle n’a rien fait pour s’y préparer.

Ce n’est pas faute de ne pas en être suffisamment au courant : on se doutait bien que la génération de Baby-boomers (des années 1940- 1950) allait, à un moment donné, vieillir et partir à la retraite ! Ainsi on attend d’ici 2050, 600 millions de personnes âgés de plus qu’aujourd’hui.

Et les conséquences qui on s’en doute, vont avec : l’augmentation des dépenses publiques de retraite et de santé mais aussi une baisse des prix de l’immobilier.

Car les baby boomers sont ceux à avoir le plus profité du système.

Lors des Trente Glorieuses, les taux d’intérêt réels étaient négatifs, les ménages s’enrichissaient donc en s’endettant ! Et évidement ils profitaient pleinement des prix encore bas de l’immobilier.

Puis lorsque la politique de rigueur fût mise en place, la hausse des taux d’intérêt fructifié leur épargne.

En fin de compte on constate qu’un ancien baby-boomer part à la retraite avec un patrimoine moyen de 320 000 euros.

Bien sur, à présent retraité (ou futur retraité) il vend son patrimoine immobilier et réalise des profits énormes puisque les prix dans ce secteur se sont envolés.

Or c’est la génération actuelle qui subit directement la hausse des prix.

Et dans un. »

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