chapitre la Morale Philosophie
Publié le 12/04/2024
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LA MORALE
chapitre 1
Introduction :
La morale tente d’apporter une réponse à la question : que dois-je faire ?
Il ne s’agit pas ici de se demander comment les hommes agissent en fait, mais bien plutôt,
COMMENT ils doivent agir.
Afin d’essayer de saisir les enjeux de cette question, nous allons nous pencher sur un
dilemme morale formulé en 1967 connu sous le nom du dilemme du tramway :
L’histoire est celle d’un train hors de contrôle, le conducteur doit choisir entre 2
voies : l’une ou il y a 5 personnes et l’autre ou il n’y en a qu’une.
La voie prise entraînera
automatiquement la mort de la ou les personnes qui s’y trouvent.
Que faut-il faire dans ce cas là ?
Il y a de fait plusieurs réponses possibles à cette question; celles-ci dépendent du système
moral choisi.
Il y a, à l’heure actuelle 3 grandes théories morale en philosophie :
-
1ère position : l’éthique déontologique, position selon laquelle nous avons des
devoirs que nous ne pouvons transgresser si nous voulons agir moralement.
-
2ème position : le conséquentialisme, position selon laquelle pour juger la
moralité d’une action, il n’y a que les conséquences, bonnes ou mauvaises, qui
comptent.
-
3ème position : l'éthique des vertus, qui considère que, pour bien agir, il faut faire
la bonne action pour la bonne raison et de la bonne manière.
I/ L’éthique déontologique :
Kant, exemple vu dans le chapitre 1 (Exemple des situations : 1 homme déclare qu’il lui est
impossible de résister à son plaisir.
On lui impose 2 solutions; S' il cède, on le pend; s’il ne
cède pas, il reste en vie.)
-> Critique de la raison pratique
Il n'y a qu'une seule grande règle morale : l’impératif catégorique
Principe pratiques
(objectif)
-> impératif
- hypothétique
-CATÉGORIQUE (loi morale)
(subjectif)
-> MAXIME
Maxime : Ce qui motive un individu à agir.
La loi morale et l’impératif catégorique agissent
d'après la maxime.
Les différentes morales déontologiques ont toutes pour base théorique la morale
kantienne.
Pour Kant, c’est lorsqu'un acteur agit de manière à ce que les principes de son action soit
l’expression la plus adéquate de sa nature d’être rationnel, qu’il agit moralement.
Cela signifie que les principes de nos actions ne sont pas adoptés en fonction de
notre position sociale, de nos dons naturels ou d'intérêt particulier.
La personne qui agit moralement agit de façon autonome, c'est-à-dire sans se laisser
déterminer par les phénomènes extérieurs, elle ne fait que suivre sa voie intérieure.
Kant distingue dans la critique de la raison pratique 2 types de principes pratiques,
c’est-à-dire, 2 types de principes qui déterminent la volonté.
Il s’agit de la distinction entre
la maxime et la loi.
La maxime est un principe pratique subjectif, c’est-à-dire qu’il ne vaut que pour une
volonté particulière.
La loi est un principe pratique objectif, qui vaut pour chaque volonté.
Tout le but de la morale est de réussir à faire concorder la maxime avec la loi, donc à faire
en sorte que ce qui détermine ma volonté particulière puisse valoir pour chaque volonté de
chaque être rationnel.
C’est donc la tout le sens de la loi morale, quand on appelle l’impératif catégorique et
qui s’énonce comme suite “agis seulement d’après la maxime, grâce a laquelle tu peux
vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle”
Kant tente de ne pas fonder sa morale à partir de l’expérience, il ne veut pas tenir ce
qui est pour la règle de ce qui doit être.
Ainsi, si la morale n’est pas fondé sur l’expérience,
cela signifie que la morale doit être apriori
a priori : Sans avoir recours à l’expérience
Nier qu’il existe en la morale une loi qui détermine a priori ce que l’on doit faire, s’est
s’excuser par avance de tout ce que l’on ne fera pas pour se conformer à cette loi.
Kant cherche à fonder une morale qui vaut pour chaque être rationnel.
Cela veut donc dire
que notre morale ne peut pas dépendre de notre culture, de notre époque ou encore de nos
manières particulières de penser etc..
La morale doit avoir une pensée universelle.
Le problème de l’universalité de la morale vient du fait que cette universalité ne se trouve
pas dans l’expérience dans le monde.
Mais ça ne veut pas non plus dire que la morale sera
sans lien avec l’expérience puisque précisément la morale doit conditionner notre
expérience en nous disant comment agir, seulement sa découverte doit se faire sans avoir
recours à l’expérience.
Si donc la morale ne saurait pas être fondée sur l’expérience, cela signifie qu’elle n’a
pas de contenu déterminé.
On ne trouvera pas chez Kant une liste de devoirs à accomplir pour que notre conduite soit
jugée morale.
On ne trouve de fait chez lui qu’un seul véritable devoir qui a simplement la
forme d’une “loi universelle.
La loi morale fondamentale ne dépend que de la raison et non pas de l’état du
monde.
Elle s’énonce ainsi: “Agit de telle sorte que tu puisses toujours vouloir que la
maxime de ton action vale comme loi universel”
La morale Kantienne et ce que l’on appelle l’impératif catégorique.
A sa lecture, nous avons
aucun contenu particulier, cette loi est ainsi purement formelle, nous avons en revanche, un
critère de moralité qui peut être saisi par tout le monde.
Cela nous permet de tester la
moralité de nos conduite.
Si nous pouvons universaliser notre conduite sans rencontrer de
contradictions, alors notre conduite est morale, ou du moins pas immorale.
Le cas de la fausse promesse :
Dans celle-ci, on fait le contraire de ce que l’on a dit que l’on ferait.
En faisant cela, on fait le
contraire de ce qui rend la parole possible.
Donc on rend impossible pour le futur l’acte
même que l’on est en train d’accomplir.
Si il ne faut pas faire de fausse promesse, c’est parce que cette pratique, si l’on
universaliste détruit ce qui la rend possible.
La fausse promesse détruit l’institution qui est le langage.
Le langage deviendrait alors
inutile car plus personne ne croirait personne.
Kant ne dit pas qu’il est impossible de concevoir un monde où tout le monde ment,
mais qu’il est impossible de vouloir un tel monde.
Après avoir établi cette liste, Kant en arrive à la conclusion que seule la volonté peut
être tenue comme bonne restriction.
Que faut-il entendre par bonne volonté, Kant répond
négativement à cette question : “Ce qui fait que la bonne volonté est bonne, ce ne sont pas
ses oeuvres ou ses succès, c’est son aptitude à atteindre tel ou tel but.”
Ainsi, ce qui fait que la volonté est bonne, c’est la volonté elle-même.
Autrement dit,
l’intention qui l’anime.
Par exemple, nous excuserons facilement quelqu’un qui nous a fait du tort, si nous
savons que cette personne n’avait pas cette intention.
En revanche, à quelqu'un qui l’a fait
volontairement (ex : nous tuer) oui, nous lui en voudrons profondément.
L’évaluation morale des actions est donc indépendante du cours des effectifs des
événements.
Elle est fondée sur l’intention qui la conduit et est différente selon les
conséquences.
Cependant, cela ne nous dit pas ce qu’est la bonne volonté, c’est pour cette raison
que Kant nous introduit à la notion de devoir.
Une bonne volonté au sens propre, ce serait
une volonté purement désintéressée.
Or l’homme n’en est pas capable.
En effet, l’homme est un être fini, notamment sur le plan
moral et il cherche constamment l’accès au bonheur par la satisfaction de ses différents
désirs et inclinations (= tendance naturelle).
S’il n’est pas capable d’une volonté désintéressée, il peut néanmoins faire l’effort de s’y
rapprocher.
C’est parce qu’il n’est pas bon par nature, qu’il doit l’être par liberté en
s’obligeant lui-même à ne pas suivre aveuglément ses tendances naturelles.
Afin de lutter contre le penchant naturel, il nous faut nous imposer à nous même des
devoirs.
C’est l’impératif catégorique, c’est à dire la loi morale suprême, qui s’énonce de la
manière suivante : “Agis uniquement d’après la maxime, du fait que tu puisses vouloir en
même temps qu’elle devienne une loi universelle”.
Cet impératif catégorique connaît de nombreuses reformulations, celle suivante est
la plus importante : “ Agit de telle sorte que tu traite l’humanité, aussi bien ta personne que
tous les autres, toujours étant comme une fin et jamais seulement comme un moyen”.
Cette formulation nous indique que nous devons considérer les personnes pour elle mêmes
et que donc, nous leur devons du respect.
Je suis tenue de respecter chaque individu parce
qu’il est capable, comme moi, d'agir moralement.
En ce sens, Kant modifie la parole de l’Evangile, il ne s’agit plus “d’aimer son prochain
comme soi-même” mais plutôt de “Respecter ce dernier comme soi-même”
Que peut-on en tirer par rapport au problème du tramway, peut -on véritablement
marchander des vies comme cela? Du point de vue de Kant, ce ne serait pas possible parce
que nous devons un respect inconditionnel aux personnes.
De ce point de vue, il n’y a donc pas....
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