automne malade
Publié le 02/01/2014
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Apollinaire Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n'ont jamais aimé Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu'on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu'on foule Un train Qui roule La vie S'écoule Texte: Un automne malade de Guillaume Apollinaire Introduction De Ronsard à Prévert en passant par Chateaubriand, Baudelaire et Verlaine, l'automne a inspiré des générations de poètes. Né quant à lui sous le signe de la vierge qui marque le début de l'automne, Guillaume Apollinaire a fait de cette saison, associé souvent au temps qui passe à la mort, aux souffrances de l'amour, sa saison privilégiée. Il s'écrit d'ailleurs «mon automne éternel, ô saison mentale». Dans le poème signe, il rappelle cette idée «je suis soumis au chef du signe de l'automne». C'est pourquoi automne malade s'inscrit naturellement dans cette optique. Comment Apollinaire renouvelle-t-il l'expression de la nosta...
« Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu'on foule Un train Qui roule La vie S'écoule . »
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