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Analyse linéaire À une passante

Publié le 12/04/2025

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« Analyse linéaire texte 4 : « A une passante », Les Fleurs du Mal Introduction Entre 1853 et 1870, Paris subit de grands changements avec les travaux d’Haussmann, qui transforment la ville en remplaçant les ruelles insalubres par de larges boulevards.

C’est dans ce contexte que Charles Baudelaire publie, en 1861 la deuxième édition des Fleurs du Mal, un recueil où il consacre plusieurs poèmes à Paris, regroupés dans la section « Tableaux parisiens ».

Fasciné par la ville, Baudelaire y trouve à la fois une source d’inspiration et une forme de solitude qui le renvoie à son spleen, une mélancolie profonde.

Dans le sonnet « À une passante », il évoque la rencontre amoureuse, mais la situe au cœur de cette ville moderne, rapide et bruyante.

La passante, croisée dans la rue, incarne un espoir de bonheur, mais elle disparaît aussi vite qu'elle est apparue, laissant le poète face à son désespoir. Ainsi nous nous demanderons en quoi ce sonnet constitue-il une scène de rencontre originale. Nous diviserons le poème en deux mouvements.

Le premier, des vers 1 à 8, présente la ville comme le cadre de la rencontre.

Le second, des vers 9 à 14, se concentre sur la rencontre inattendue entre le poète et la passante. Mouvement 1 : La ville comme le cadre de la rencontre V1 à V8 Poème : 1- La rue assourdissante autour de moi hurlait. 2- Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, 3- Une femme passa, d'une main fastueuse 4- Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; 5- Agile et noble, avec sa jambe de Analyse linéaire : Dès le premier vers, Baudelaire nous plonge au sein d'une rue parisienne.

Le décor évoqué fait écho aux « Tableaux parisiens » : l'atmosphère est agressive et source de spleen.

Le cadre urbain est hostile et bruyant, comme le suggère la personnification de la rue avec le verbe « hurlait » à l'imparfait.

Le vacarme est accentué par les assonances en ou et an, ainsi que par l'allitération en r et l'adjectif « assourdissante ». La préposition « autour de moi » laisse penser que le poète se sent englué par l'agitation du lieu.

Dans ce contexte, l'apparition de l'inconnue est inespérée. statue. 6- Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, 7- Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan, 8- La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Le vers 2 se compose d'une série d'adjectifs et de noms communs mélioratifs qui créent un rythme particulier.

La description suggère la perfection physique : la silhouette est « longue » et « mince ».

Les codes de la beauté de l'époque se traduisent par des courbes généreuses, tandis que la femme, vêtue de noir, arbore une tenue de deuil.

Le déterminant indéfini « une femme » désigne un être inconnu et souligne son unicité.

Le verbe « passa » indique que cette vision est fugace.

Les allitérations en l et les gérondifs associés renforcent l'idée de légèreté et de grâce.

Le raffinement de la passante se trouve encore accentué par les adjectifs « majestueuse » et « fastueuse ». Au vers 5, l'auteur utilise une métaphore pour évoquer sa jambe comme une sculpture, soulignant la beauté.... »

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