Analyse Cinna - Corneille

« II/ Un pardon inattendu 1) La mise en scène du pardon Le pardon d’Auguste illustre toute la grandeur, l’héroïsme du personnage. Pardon non violent et complet : il pardonne à la fois Cinna, Emilie et Maxime. Il y a cependant une mise en scène du pardon marqué par des figures d’emphase : Auguste rappelle l’ampleur des fautes commises -> champ lexical du meurtre « assassin/ennemi/sang » Le fait que ces fautes soient par nature impardonnables met en exergue l’héroïsme d’Auguste et la qualité de son geste -> champ lexical de la grâce « anaphore du verbe donner v12, 14 et 17 » « combler ». De plus, Auguste fait une série de faveurs aux personnes qui l’ont trahi. 2) Les conséquences du pardon En effet, le pardon d’Auguste s’accompagne d’une série de récompense Cinna obtient le consulat qui est un titre socio-politique reconnu = moment important -> sonorités ouvertes en A Emilie obtient un mariage avec l’élu de son cœur et un statut social intéressant (épouse du consul) Maxime obtient les faveurs les moins importantes : il n’est cependant pas démis et conserve la même position sociale « ton crédit et ta renommée (v46) » ->Changement radical de l’attitude de ces 2 personnages : La première à s’exprimer est Emilie, elle accepte le pardon en premier, elle pardonne la mort de son père pour l’homme qu’elle aime.

Marque de respect et de reconnaissance « haute bonté » ; v24 « je recouvre la vue » = métaphore qui marque son changement de sentiment par rapport à Auguste.

Anaphore de « cœur » montre sa sincérité (il s’agit de l’organe siège des sentiments). Cinna à son tour fait preuve de respect « Seigneur », reconnaît l’ampleur de sa faute -> gradation du champ lexical du crime « offenser/châtiments/crime ».

Il montre son admiration à Auguste et sa redevabilité : v40 composé de deux hémistiches 6-6 illustre la justice de la décision et la série d’oxymore « votre/mon » « pouvoir/crime » atteste de sa nouvelle allégeance à Auguste. Maxime ne s’exprime pas. III/ Les conséquences sur la conception de l’héroïsme classique 1) Auguste, le véritable héros de la pièce Même si le titre de la pièce est Cinna, l’attitude d’Auguste le hisse au rang de héro de la pièce.

C’est lui qui va incarner la nouvelle conception cornélienne de l’héroïsme classique. En effet, les deux personnages ont à faire à un dilemme cornélien. Le dilemme cornélien met en scène un choix quasi existentiel entre honneur et passion. Cinna est déchiré entre son amour pour Emilie et sa relation avec Auguste.

Même si Cinna ne. »