Albert Einstein (Sciences & Technique)
Publié le 22/02/2012
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corpuscules très légers, comme les électrons, quand ils sont animés de vitesses voisines de celle de la lumière.
De laDynamique relativiste, Einstein déduit par une généralisation hardie son mémorable "principe de l'inertie de l'énergie"suivant lequel la masse n'est qu'une forme particulière, congelée pourrait-on dire, de l'énergie.
Ce principe a permisd'envisager la possibilité plus ou moins lointaine d'une utilisation par l'homme des immenses quantités d'énergie que laNature a en quelque sorte thésaurisées dans les noyaux d'atome : quarante ans après les premiers travauxd'Einstein, cette utilisation deviendra une réalité.
Toute la Physique nucléaire, toute la théorie de l'énergie atomiquereposent sur le principe découvert par Einstein.
Nous ne pouvons insister davantage sur la théorie de la Relativité restreinte.
En la construisant, Einstein, tout enbouleversant les conceptions de base de la Physique classique, ne s'écartait cependant pas des idéesfondamentales de continuité et de déterminisme régis par des équations différentielles qui depuis l'origine de lascience moderne avaient toujours paru s'imposer.
Mais il n'ignorait pas le rôle des discontinuités quantiques et deslois statistiques en Physique.
Et tandis qu'en un sens il couronnait par la construction de la théorie de la Relativitél'édifice de la Physique classique, il en sapait les bases par de remarquables études sur les quanta et lesphénomènes statistiques.
Non content de montrer comment l'introduction des quanta permettait de remettre à flotla théorie des chaleurs spécifiques alors échouée sur des écueils, il poursuit et approfondit ses études sur lesquanta de lumière en étudiant leur intervention dans les fluctuations du rayonnement noir et dans l'équilibreénergétique entre matière et radiation.
Ces profondes recherches où interviennent à nouveau sans cesse lathermodynamique statistique, les fluctuations et le mouvement Brownien, sont d'une extrême originalité et d'unegrande profondeur.
Très différentes des recherches, beaucoup plus voisines malgré les apparences des idéesclassiques, qu'il avait poursuivies sur la Relativité, elles l'amenaient à entrevoir par moments les grandes idéesnouvelles qui allaient bientôt donner à la Physique quantique un aspect bien plus révolutionnaire que la Relativité :c'est ainsi qu'en réfléchissant à l'existence des quanta de lumière, Einstein avait pressenti qu'une liaison de natureprobabiliste devait exister entre les quanta de lumière et les ondes "fantômes" dont faisaient usage les théoriesondulatoires classiques de la lumière, celle de Maxwell comme celle de Fresnel.
Pendant la guerre de 1914 à laquelle, sujet suisse, il n'eut pas à prendre part, Einstein, vivant dans un certainisolement, poursuivit son Oeuvre dans les deux directions qu'il avait toujours suivies.
Du côté relativiste, il parvint,en achevant un effort depuis assez longtemps commencé, à compléter la théorie de la Relativité restreinte, quienvisageait uniquement des mouvements relatifs rectilignes et uniformes, par une théorie de la Relativité généraliséeapplicable à des systèmes de référence en mouvement quelconque.
S'appuyant sur l'égalité expérimentalementdémontrée entre la masse pesante et la masse inerte, il montre "l'équivalence" entre la force de gravitation et lesforces d'inertie.
Il en déduit que la gravitation est une apparence due à une courbure de l'espace-temps etdéveloppe sur cette base une nouvelle théorie de la gravitation dont la théorie de Newton n'est qu'une premièreapproximation.
Il calcule les phénomènes astronomiques ou astrophysiques très petits qui pourraient servir à vérifierl'exactitude de ses vues et se livre à d'audacieuses considérations sur la structure d'ensemble de l'Univers.
Toutecette doctrine, qui fait appel aux théories géométriques les plus élevées et dont l'élégance mathématique estincomparable, a donné aux idées relativistes d'Einstein leur plein achèvement.
Tandis qu'Albert Einstein, grâce à cette magnifique réalisation, entre ainsi dans la gloire, il n'oublie pas l'autre voiequ'il a, souvent aussi, victorieusement suivie et fréquemment il revient à la théorie des quanta.
Celle-ci avaitremporté une nouvelle et capitale victoire en 1913 au moment où le jeune Niels Bohr, en introduisant les loisquantiques dans l'étude du modèle d'atome de Rutherford, en avait tiré la théorie de l'atome qui a renouvelé toute laphysique moderne.
En 1917, Einstein apporte une nouvelle contribution fondamentale aux développements des idéesquantiques.
Étudiant à nouveau l'équilibre entre un gaz d'atomes et le rayonnement noir, il montre comment on peutrelier à la formule de Planck la loi donnant les fréquences lors des transitions quantiques (lois des fréquences deBohr).
Au cours de son raisonnement, il introduit l'idée neuve et capitale que les transitions quantiques obéissent àdes lois de probabilité dont il précise la forme.
Ce résultat a permis de dire qu'Einstein a ainsi ouvert la voie àl'interprétation probabiliste de la Physique quantique dont il devait cependant se montrer plus tard un grandadversaire.
Après la fin de la guerre, happé par la renommée, obligé de faire de nombreux voyages à l'étranger pour se montreraux innombrables admirateurs qui réclamaient sa venue, amené à participer à certaines propagandes politiques,notamment en faveur du Sionisme, Einstein a moins de temps à consacrer à la recherche.
Il suit cependantl'évolution de la théorie des quanta qui, à ce moment, prend les formes nouvelles connues sous le nom deMécanique ondulatoire et de Mécanique quantique.
En janvier 1925, dans une note aux "Comptes rendus del'Académie de Berlin", il signale l'intérêt des idées récemment développées par Bose sur la statistique quantique, ainsique celles sur la Mécanique ondulatoire exposées dans sa thèse par l'auteur de la présente biographie et il y ajoutedes remarques d'une grande profondeur.
A partir des environs de 1930, la vie d'Einstein est traversée par de violents orages.
L'Allemagne s'oriente vers lenationalisme et le totalitarisme et la situation du grand savant israélite y devient difficile.
Au cours d'un voyage auxÉtats-Unis, il apprend l'accession de Hitler au pouvoir et, sachant qu'il ne peut plus sans danger rentrer enAllemagne, il s'installe provisoirement sur la petite plage du Coq, en Belgique.
Privé par les Allemands de toutes sesfonctions universitaires et académiques, spolié de ses biens, il part pour les États-Unis où il reçoit un accueilchaleureux et alerte le président Franklin Delano Roosevelt sur l'avancée inquiétante de la recherche atomique dessavants allemands.
Cette lettre poussera Roosevelt à lancer le "projet Manhattan" qui aboutira à la mise au point dela première bombe atomique, lâchée sur Hiroshima.
Directeur de l'Institute of advanced studies de Princeton jusqu'aumoment où l'âge et une santé devenue précaire l'obligent à la retraite, Einstein trouve dans ce haut lieu de la.
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