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Witold GOMBROWICZ : Ferdydurke

Publié le 05/10/2012

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Le roman de Gombrowicz, dont les développements inattendus, la satire mordante et l'humour impitoyable nous font rire, est en réalité très sombre. Tous les conflits entre le conformisme et une timide révolte, parfois réduite à un seul mot ou à une attitude à peine perceptible, se terminent par un déchaînement d'instincts, par une bagarre générale- preuve que les hommes sont aveuglément attachés à des cadres schématiques et veulent les défendre. Mais en même temps ce roman est optimiste puisqu'il suffit d' un geste infime pour ébranler l'ordre établi.

« Gombrowicz est né en 1904 à Malos zyce, en Pologne.

Après des études de philosophie effectuées à Paris (1927-1929), on le retrouve en Argentine en 1939, où la guerre le surprend et où il restera vingt-quatre ans.

Le livre Un parcours semé d'embûches J oseph , un homme de trente ans, est soudainement...

remis à l'école.

Sous l'influence du professeur Pimko, il est transformé en un adolescent répondant au surnom de Jojo.

Abasourdi, il doit faire face à cette situation où les autres adolescents le prennent pour l'un des leurs.

Il doit prendre part à leurs jeux et sera même l'arbitre d'un concours de grimaces.

Cette aventure loufoque se poursuit chez des particuliers (ce sont des architectes à l'esprit ouvert) qui lui louent une chambre.

Ceux-ci ont une fille, Zuta, que Jojo tente de séduire, puis de pervertir par une machination diabolique.

Il réunit, dans la chambre de la jeune fille, deux prétendants de celle-ci, l'un jeune, l'autre étant le professeur Pimko.

Il fait éclater le ridicule en les démasquant devant les parents.

Joseph s'enfuit ensuite en compagnie de Mientus, un camarade qui se donne des allures de dur, et tous deux atterrissent chez la tante de Joseph qui les accepte comme hôtes dans son château.

Là, Mientus , dans sa recherche de l'homme vrai, se prend d'amitié pour un valet de ferme, et Joseph d'une demoiselle, mais l'une et l'autre histoire se terminent par un fiasco.

Un livre à retardement G ombrowicz aborde dans Ferdydurke (1938) les thèmes de l'immaturité et de l'homme oppressé par les conventions sociales, que l'on retrouvera tout au long de son œuvre.

Livre grinçant , mordant, provocateur , subversif même, Ferdydurke, interdit dès sa parution en Pologne, n'a été reconnu que très tard.

Gombrowicz, du fait de son long exil en Argentine et de son mépris pour les milieux littéraires, a longtemps été relégué aux oubliettes.

Ce n'est qu'après sa mort qu'il est vraiment entré dans le domaine public, s'imposant comme un auteur majeur de la littérature mondiale.

C'est avec Maurice Nadeau des Lettres nouvelles et Dominique de Roux qui lui a consacré un livre qu'il a été connu en France.

Une exposition, à Paris, ainsi qu'un. »

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