WALKYRIE (La) [Die Walküre].
Publié le 12/12/2015
Extrait du document
«
Dans ce climat d?h?ro?sme barbare et aveugle, les armes acqui?rent une importance essentielle.
Le mythe de
l??p?e qui, du tronc o? Wotan l?a enfonc?e, guette et attend le h?ros qui saura l?en arracher, devient le pivot
autour duquel gravite la derni?re sc?ne, dans cette page orchestrale d?une d?bordante exaltation qui
accompagne l?effort et le succ?s de Siegmund.
Il est ?vident que Wagner s?est complu ? la peinture de cet
int?rieur barbare dans le style du haut Moyen Age allemand.
Dans l?ensemble, la sonorit? ?pre des
instruments ? cordes, la concision elliptique et vigoureuse des modulations tonales, le caract?re martial et
rude des rythmes, la d?clamation ?nergique et d?une extraordinaire limpidit?, contribuent ? former un tableau
merveilleux de la vie primitive et h?ro?que du Nord.
La piti? de Sieglinde est l?unique note de d?licatesse et
d?affection ; son r?le repr?sente peut-?tre l?une des plus heureuses parties vocales que Wagner ait jamais
?crites : clair, net, il sculpte vigoureusement le personnage.
Il offre parfois de singuli?res coquetteries d?un
archa?sme voulu ; quoi qu?il en soit, c?est une des parties vocales de la T?tralogie o? Wagner s?est le plus
parfaitement rapproch?, et avec le plus grand succ?s, de son id?al de r?forme dramatique.
Dans la troisi?me
sc?ne, la mati?re musicale s?amplifie et s?enrichit : ce n?est plus l??pre atmosph?re primitive et h?ro?que, ce
n?est plus le sec trac? ? la plume, mais une imp?tuosit? torrentielle d?inspiration romantique (Liszt et
Schumann y sont souvent pr?sents), exprimant la bouleversante passion des deux Germains.
C?est alors que
l?on peut entendre le chant du printemps de Siegmund, gracieux et suave.
Puis jusqu?? la fin de l?acte, c?est
un seul bloc de merveilleuse inspiration musicale.
Siegmund explique, presque sous la forme d?un Lied, avec
un accompagnement mendelssohnien d?arp?ges serr?s, le th?me qui pr?sage l?amour et fait d?j? penser ?
celui de Tristan par sa puissance d??vocation.
Sieglinde accueille son chant, et l??pouse humble et effac?e de
Hunding s??panouit en la jeune femme passionn?e, qui vient de na?tre ? l?amour.
L?imp?tuosit? amoureuse
d?borde lorsque les deux amants entonnent un duo passionn?, ? la suite duquel se d?veloppe le th?me de la
volupt?, chromatique et haletant.
L?exaltation sensuelle de Sieglinde touche ? son comble et offre quelque
chose de terrifiant et de bestial dans sa mat?rialit?, lorsqu?elle s?approche de son fr?re et, s?parant ses
cheveux sur son front, contemple, fascin?e, le mouvement du sang dans ses veines.
Rarement, une sc?ne
d?amour a donn? lieu ? une inspiration d?une lascivit? aussi concr?te, barbare et sauvage.
A l?orchestre, le
th?me voluptueux s??coule, tranquille et ? dolce ?, au rythme m?me du flot sanguin.
Puis c?est.
»
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