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Walden ou la Vie dans les bois de Thoreau

Publié le 06/04/2013

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La plus grande partie de ce que mes voisins appellent le bien, je crois au fond de mon coeur qu'il s'agit du mal, et s'il y a quelque chose dont je me repens, c'est probablement de ma bonne conduite. « Moraliste, Thoreau entend réinventer la sagesse. « Il faut que nous apprenions à nous réveiller et à nous tenir éveillés, non pas grâce à des secours matériels, mais en restant dans une attente constante de l'aube, qui ne nous oublie pas, même au plus profond de notre sommeil... Transformer la qualité du jour, c'est là le plus noble des arts. «

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« « Les grenouilles géantes donnent de la trompe en avant­ coureurs de la nuit.

.• » EXTRAITS --------.

La supériorité de la marche sur le transport ferroviaire j• ai appris que le voyageur le plus rapide est celui qui va à pied.

Je dis à mon ami, es­ sayons de voir lequel de nous deux arrivera le premier.

La dis­ tance est de trente milles ; le prix du billet est de quatre­ vingt-dix cents ; c'est presque le salaire d'une journée de tra­ vail.

Je me souviens du temps où les ouvriers touchaient soixante cents par jour en travaillant sur ces mêmes voies.

Eh bien, je pars à pied maintenant et j'arriverai avant la nuit ; j'ai voyagé à cette vitesse des semaines entières.

Vous, vous aurez pendant ce temps gagné de quoi payer votre billet, pour arriver demain.

( ...

) Le champ de haricots Ce fut une expérience singulière que ce long commerce avec mes haricots -planter, sar­ cler, récolter, battre au fléau, trier et vendre, cette dernière opération fut la plus dure-et il faut ajouter, manger, car, bien sûr, j'y goûtai.J'étais bien décidé à connaître les haricots.

Pendant qu'ils poussaient, je les sarclais de cinq heures du matin jusqu'à midi et, généralement passais le reste de la journée à d'autres besognes.

Songez-y, avec combien de différentes sortes d'herbes on fait connaissance, une connaissance intime et curieuse , ( ...

)faisant avec le sarcloir des distinctions si cruelles, décapitant des ran­ gées entières d'une espèce et cultivant avec zèle une autre.

Voici/' armoise , /' angélique sauvage, voici/' oseille, voici la passerage, attaquez-la, coupez-la, déracinez-la, que pas une radicelle reste à l'ombre, sinon elle se retournera de /'autre côté et, en deux jours, redeviendra verte comme un poireau.

Une longue guerre, non pas contre les grues, mais contre les herbes sauvages , ces Troyens qui avaient de leur côté le soleil, la pluie et la rosée.

L'écureuil roux en hiver Tout le long du jour, les écureuils roux ne cessaient d'aller et venir, me donnant beau­ coup de plaisir par leur manège .L'un d'eux approchait tout d'abord, circonspect, parmi les chênes nains, courant sur la croûte de neige avec des sauts et des bonds, comme une feuille chassée par le vent, faisant tan­ tôt quelques pas de ce côté-ci, se hâtant de façon étonnante et en dépensant une éner­ gie tout à fait inutile ( ...

) tantôt autant de pas de ce côté-là, mais sans couvrir jamais plus d'une demi-perche à la fois, et puis soudain s'arrêtant avec une expression comique et une cabriole gratuite, comme si les yeux de tout l'Univers étaient.fixés sur lui-car tous les gestes d'un écureuil, même dans les re­ traites les plus solitaires de la forêt, impli­ quent des spectateurs, autant que ceux d'une danseuse .

( . ..

) Traduction de G.

Landré­ Augier, Aubier, 1967 « Où je vécus, et ce pour quoi je vécus.

» NOTES DE L'ÉDITEUR En dépit de son goût pour la solitude, le poète philosophe n'est nullement un individualiste.

Son premier métier a été celui de maître d'école, mais il ne voulut jamais se plier aux règles imposées à son époque, en particulier celle des châtiments corporels.

Plus tard, il se fit l'apôtre de la· « désobéissance civile » et fit une journée de prison pour n'avoir pas voulu payer un impôt.

En 1854, l'année de la publication de Walden, il s'engagea avec fougue dans la lutte contre l'esclavage.

En dépit du style, parfois confus, de }'écrivain, les conceptions de Thoreau L'amour de Thoreau pour la nature, si sensible dans W a/den, remonte à l'enfance de ce Rousseau américain qui apprit -nous précise sa traductrice, G.

Landré-Augier - « à vivre au milieu des arbres, à regarder les animaux, à naviguer comme un jeune Indien .

» Situé près de Boston, Concord, sa petite ville natale, est entourée de bois, de champs , d'étangs et de rivières.

1 Thoreau par Félix Vallotton I coll.

Vio llet 2, 3, 4, 5 ill ustrations de B asil Willey, Eyre & Spottis woode, Londres, 1952 sur la nécessité de vivre simplement et en symbiose avec la nature ont eu et ont encore une énorme influence.« Il n'y a pas de doute que les idées de Thoreau ont grandement influencé mon mouvement en Inde », déclara Gandhi.

Aujourd'hui encore, aux États-Unis et en Allemagne, les écologistes ont fait de W a/den leur bible.

THOREAU02. »

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