VRAI, DU BEAU, DU BIEN (Du). (résumé & analyse de l’oeuvre)

VRAI, DU BEAU, DU BIEN (Du).

Œuvre philosophique de Victor Cousin (1792-1867), fondateur de l’éclectisme, c’est-à-dire de cette doctrine qui prétend effectuer la synthèse entre le sensualisme et le rationalisme dogmatique, pour aboutir en définitive à un spiritualisme vague et abstrait. L’œuvre (la seule vraiment systématique de Cousin) fut écrite en 1837; mais l’auteur y rassembla les cours qu’il avait faits dans sa jeunesse et y condensa les résultats de sa position éclectique, dans l’espoir que les Jeunes gens trouveraient en elle des raisons d’espérer et de vivre dans le respect de la Religion, de la Patrie et de la Vertu. Si les grandes écoles philosophiques du xvme siècle, c’est-à-dire celle de Locke, de Kant et de Reid, ont chacune respectivement accordé trop d’importance aux sens, à la raison et au sentiment et si elles ont en définitive abouti au scepticisme, le xixe siècle doit, d’après Cousin, réussir à réhabiliter intelligemment les diverses solutions que ces écoles ont données des différents problèmes philosophiques, en fondant ensemble les vérités partielles qu’on peut trouver dans chacune d’elles ; c’est ainsi qu’il espère parvenir à fonder un système embrassant toute la réalité et représentant le triomphe de la philosophie au xixe siècle. C’est cette synthèse éclectique qu’il applique à la solution des problèmes fondamentaux du vrai, du bon et du beau.