Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline
Publié le 10/05/2011
Extrait du document
Bardamu arrive à New York. Il a ce cri devant la masse des gratte-ciel : « New York, c'est une ville debout. « Il est toujours à bord de la galère qui est assignée en quarantaine. Ses compagnons d'infortune le dissuadent de tenter l'aventure, mais Bardamu est curieux de connaître l'Amérique. Un soir, il demande à être de corvée pour la provision d'eau et en profite pour s'enfuir. Après avoir été employé comme agent « compte-puces« par les services des statistiques de l'immigration, Bardamu se met à la recherche de Lola et de Robinson. Il est fasciné par la beauté des Américaines, passe son temps dans les salles obscures, écrasé par un terrible sentiment de solitude : « Elle leur cache toute la vie aux hommes. Dans le bruit d'eux-mêmes ils n'entendent rien. Ils s'en foutent. Et plus la ville est grande et plus elle est haute et plus ils s'en foutent. «
«
Bragueton.
Il est l'objet de l'hostilité des passagers qui veulent le lyncher.
Bardamu retourne alors la situation et faitvaloir sa blessure et les services rendus à la patrie, il termine par un vibrant : « Vive la France ! » Bardamu ajoute :« Ce fut le seul cas où la France me sauva la vie, jusque-là c'était plutôt le contraire.
»Il se fait débarquer à la colonie de la BambolaBragamance, où il est embauché par le directeur de la CompagniePordurière du Petit-Congo qui l'envoie tenir une factorie de la brousse.
Il doit passer par le chef-lieu de l'endroit,Topo, où il est initié aux étranges pratiques du potentat local, le lieutenant Grappa et du subordonné de celui-ci, lesergent Alcide.
Chacun a sa technique pour exploiter les indigènes.
Grappa use de la force, Alcide fait du trafic detabac et d'alcool.
Bardamu est ému d'apprendre qu'Alcide consacre ses maigres économies à faire élever chez lessoeurs, à Bordeaux, une vague nièce, une orpheline qu'il avait prise en charge : « Il offrait à cette petite fillelointaine assez de tendresse pour refaire un monde entier et cela ne se voyait pas.
»Bardamu rencontre son prédécesseur dans une case délabrée.
Celui-ci lui fait savoir qu'il n'y aura pas d'inventaireparce qu'il compte emporter toutes les marchandises de quelque valeur.
Cet employé qui donne l'impression àBardamu d'être un « fameux chacal » ne lui laisse qu'un peu d'argent.
Au terme de leur conversation, avant de secoucher, il apprend le nom de son interlocuteur : Robinson!Après avoir cru reconnaître ce même Robinson qu'il a déjà rencontré à deux reprises, il a peur que celui-ci n'aitl'intention de l'assassiner.
Mais il s'aperçoit, au réveil, que son compagnon est parti en emportant le reste de lacaisse.
Ensuite Bardamu tombe malade et il se fait transporter jusqu'à San Tapeta, capitale du Rio del Rio.
Fiévreux,à demi-inconscient, il est vendu par un curé, de mèche avec les indigènes, à une galère en partance pourl'Amérique.
Dès qu'il va mieux, le capitaine l'oblige à ramer avec les autres galériens.
«New York, c'est une ville debout»Bardamu arrive à New York.
Il a ce cri devant la masse des gratte-ciel : « New York, c'est une ville debout.
» Il esttoujours à bord de la galère qui est assignée en quarantaine.
Ses compagnons d'infortune le dissuadent de tenterl'aventure, mais Bardamu est curieux de connaître l'Amérique.
Un soir, il demande à être de corvée pour la provisiond'eau et en profite pour s'enfuir.
Après avoir été employé comme agent « compte-puces» par les services desstatistiques de l'immigration, Bardamu se met à la recherche de Lola et de Robinson.
Il est fasciné par la beauté desAméricaines, passe son temps dans les salles obscures, écrasé par un terrible sentiment de solitude : « Elle leurcache toute la vie aux hommes.
Dans le bruit d'eux-mêmes ils n'entendent rien.
Ils s'en foutent.
Et plus la ville estgrande et plus elle est haute et plus ils s'en foutent.
»Il finit par retrouver Lola, uniquement parce qu'il est poussé par le besoin.
Il lui avoue qu'il cherche un emploi.
Elle nepeut lui être d'aucune utilité, mais lui donne à manger et tolère sa présence pour quelques heures.
Lola est riche etrêve d'adopter un enfant.
Finalement, elle lui donne cent dollars pour se débarrasser de lui.
Bardamu part pourDetroit en espérant y trouver du travail.Bardamu est embauché dans une usine.
Il fréquente un bordel clandestin où il se lie avec une jeune femme appeléeMolly pour laquelle il éprouve « un exceptionnel sentiment de confiance, qui, chez les êtres apeurés, tient lieud'amour».
Molly est la générosité, la tendresse incarnées.Pour la première fois, Bardamu rencontre un être qui souhaite sincèrement son bonheur, de façon pudique etdésintéressée.
Mais les femmes qu'il avait connues auparavant, Lola, Musyne, l'on usé, déçu : «Il était trop tardpour me refaire une jeunesse.
J'y croyais plus! On devient rapidement vieux et de façon irrémédiable encore.
On s'enaperçoit à la manière qu'on a prise d'aimer son malheur malgré soi.
» Molly essaie discrètement de le retenir auprèsd'elle.
Bardamu lui explique alors «sa manie de foutre le camp de partout ».Puis il retrouve Robinson qui travaille dans une équipe de nettoyage de nuit.
Robinson a de faux papiers et ne peutpas retourner en France.
Bardamu se décide à partir et il fait ses adieux à Molly qu'il ne reverra jamais plus, maisdont il garde un merveilleux souvenir : «J'ai gardé tant de beauté d'elle en moi, si vivace, si chaude que j'en ai bienpour tous les deux et pour au moins vingt ans encore, le temps d'en finir.
»
Le médecin des petites gensAprès son retour en Europe, Bardamu termine ses études de médecine et ouvre un cabinet dans la banlieueparisienne, un quartier populaire, à la Garenne-Rancy.
Il se prend d'affection pour le petit Bébert, le neveu d'uneconcierge de la rue.
Celle-ci qui fait appel gratuitement aux services du docteur Bardamu, le recommande à unedame de sa connaissance, Madame Henrouille.
Bardamu s'y rend, guidé par Bébert.
Il découvre alors une sombremagouille.
Le jeune couple Henrouille veut se débarrasser de la mère Henrouille et cherche à la faire interner.Bardamu retrouve de nouveau Robinson de plus en plus minable, sinistre et persécuté.
Il essaie en vain de le fuir.Lui-même est dans une situation peu reluisante.
Il a une réputation de médecin miteux.
Sa clientèle est faite depauvres gens qui profitent de ses services sans lui payer ses « honoraires », un mot qui excite son ironie.
Les gensqu'il observe autour de lui le dégoûtent, comme ce couple de voisins, apparemment très corrects en public, qui neprennent ensemble leur plaisir qu'après avoir férocement battu leur petite fille de dix ans.
De sa fenêtre ouverte,Bardamu écoute les plaintes de l'enfant :«Cependant, je crois qu'il me venait des forces à écouter ces choses-là, des forces d'aller plus loin, des drôles deforces et la prochaine fois, alors je pourrais descendre encore plus bas la prochaine fois, écouter d'autres plaintesque je n'avais pas encore entendues, ou que j'avais du mal à comprendre avant, parce qu'on dirait qu'il y en aencore toujours au bout des autres des plaintes encore qu'on n'a pas encore entendues ni comprises.
»Bébert tombe malade de la typhoïde dont bientôt il mourra malgré tous les efforts de Bardamu pour le sauver.
C'estune nouvelle occasion pour celui-ci de vérifier les limites et la vanité de la science.
Pour soigner Bébert, il est allé àl'Institut Bioduret demander conseil à son ancien professeur, Serge Parapine, un chercheur renommé, qui s'estmontré incapable de formuler un avis utile..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Louis-Ferdinand CÉLINE Voyage au bout de la nuit - Texte seul
- Voyage au bout de la nuit Louis-Ferdinand Céline (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
- VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT Louis-Ferdinand Céline
- VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT, de Louis-Ferdinand Céline
- BARDAMU (Ferdinand). Héros et narrateur de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline