Volupté de Saint-Beuve (analyse)
Publié le 13/10/2018
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Volupté
Publié en 1834, assez favorablement accueilli par la critique, c’est le seul roman de Sainte-Beuve (on peut négliger quelques nouvelles sans grand relief), et il comporte des aspects autobiographiques évidents : l’enfance d’Amaury, ses aspirations religieuses, maint portrait à clef de contemporain, et surtout la relation du héros au couple de Couaën qui rappelle celle du critique au ménage Hugo. Mais la confession se dérobe sous le fantasme cathartique et sous la rationalisation morale que cache, à première lecture, la touffeur fleurie de la fiction : les velléités et les passivités d’un Amaury qui se délecte aux commencements sans engagement, aux aventures amoureuses sans suite, aux observations furtives sans participation généreuse (toutes ces tendances voluptueuses que désigne le titre racoleur du roman), préservent la pureté de l’amante-mère et débouchent sur une sublimation qui permet à l’amour de s’accomplir dans la religion. L’échec terrestre ouvre la voie au dépassement de soi dans la foi. Les figures féminines n’auront été que des signes, ou des obstacles salutaires, presque des sourires de la grâce, sur l’itinéraire du rachat.
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