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VOIX DÉSABRITÉE (La) de Pierre Torreilles : Fiche de lecture

Publié le 21/11/2018

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VOIX DÉSABRITÉE (La)

Pierre Torreilles. Poème, 1981.

 

La Voix, énigme par laquelle l’être, comme provenance illimitée, se manifeste à l’homme, ne peut être qu’approchée par le poème. L’ode est la confrontation d’une pluralité de voix tendant vers l’unité de la Voix. Après un prologue qui fait surgir la parole d'un oubli primordial, les quatre strophes évoquent la naissance de la rose, le surgissement nocturne de la Voix, le retour au monde diurne et l’acceptation de la distance, le jardin permettant de retrouver dans « chaque détail du monde» la trace de l’épanouissement de la Voix. À l’issue du poème rien n’est acquis, mais le monde, l’« apparent», s’ouvre dans la répétition indéfinie de la question de l’être. Dans chaque antistrophe le poème réfléchit sa propre activité. Quelques termes peuvent servir de point de repère. Il faut remonter par la mémoire à l’origine, 

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« surgie de l'ignorance première.

Le poème suppose donc une disparition.

La mort est symétrique de l'origine.

Elle exerce sur la diversité une fonction unifiante.

Conscient de sa mort, l'homme, rejeté hors de l'existence immédiate, la saisit à partir de son envers.

Comme l'origine se donne à partir de la mort, la Voix est une fissure dans le langage, se donne dans le silence au cœur de la parole.

• De Voir ( 1968) à Où se dressait le cyprès blanc (1992) l'œuvre de Torreilles. »

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