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VILLEMAIN Abel François : sa vie et son oeuvre

Publié le 12/11/2018

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VILLEMAIN Abel François (1790-1870). Abel Ville-main, après de brillantes études de lettres et de droit, voit son Éloge de Montaigne, son Discours sur les avantages et les inconvénients de la critique (1814), son Éloge de Montesquieu (1816) successivement couronnés par une Académie française où il entre en 1822, à trente-deux ans, et dont il sera élu secrétaire perpétuel en 1834. Grand commis de la Restauration, il obtient, en 1816, la chaire d’éloquence et de littérature française à la Sorbonne, s’essaye au roman didactique (Lascaris ou les Grecs du XVe siècle, 1825) et à l’histoire. Libéral, il se dresse contre le pouvoir des ultra-royalistes, fait de sa chaire une tribune, et conquiert la popularité par les habiles allusions qui parsèment ses cours de 1827-1829

« (Tableau de la Littérature française au xv tt( siècle, 1828- 1829; Tableau de la littérature au Moyen Age en France, en Espagne et en Angleterre, 1830; ces deux ouvrages, réunis, ont connu beaucoup de rééditions sous le titre de Cours de littérature française).

Député de l'opposition en 1829, il fait carrière sous la monarchie de Juillet : pair de France en 1832, deux fois ministre de l'Instruction publique ( 1839-1840 et 1840-1844 ), il publie encore son Tableau de l'éloquence chrétienne au 1� siècle (1829) et ses Études de littérature ancienne et étrangère (1846).

La révolution de 1848 le contraint à une retraite qu'il consacre à des traductions, à la rédaction de souvenirs et à des études variées (Souvenirs contemporains d'histoire et de littérature, 1854-1855; Choix d'études sur la Litté­ rature contemporaine, 1857; Essais sur le génie de Pin­ dare, 1859).

Disciple de M'"• de Staël, Villemain a «promu» sur le devant de la scène parisienne une histoire littéraire plus objective l!t impartiale qu'à l'époque néo-classique, ouverte à la recherche des influences étrangères, sans préjugés esthétiques étroits.

Mais il est plus un orateur - voire un rhéteur- brillant qu'un critique pénétrant ou un professl!ur érudit.

Ses livres, à la composition lâche, s'encombrent de digressions; leurs analyses, litté­ raires et sociales, restent superficielles; leur style, malgré quelques formules heureuses, sent l'emphase.

L'impro­ visateur qu'admiraient à la fois Chateaubriand et Sainte­ Beuve, classique éclairé et anglomane modéré, doit néanmoins être tenu pour un des réformateurs et éveil­ leurs de la génération de 1830 et comme un des pères de la critique littéraire du xtx• siècle.

BIBLIOGRAPHIE Texte.

Cours de lirtérawre française.

Tableau de la littérature française au xvuf siêcle.

Paris.

1868, réimpression Slatkine.

Genève, 1974.

Critique.

-Sainte-Beuve, Portraits contemporains, Paris.

Michel Lévy.

1 f-69-1871, t.

JI, p.

358-395, «M.

Vill ema in », art ic le du 1•• jan ;ier 1836; G.

Vau th ie r.

Villemain.

Essai sur sa vie, s011 rôle et S•'S ouvrages, Paris.

Perrin, 1913.

O.

MADELÉNA T. »

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