VILLEHARDOUIN: CONQUÊTE DE CONSTANTINOPLE
Publié le 25/10/2011
Extrait du document
Villehardouin avait pris part à la quatrième croisade en qualité de diplomate et de soldat. Retiré dans les terres que lui avaient values la conquête, il eut l'idée de raconter les événements auxquels il avait été mêlé et dicta ses Mémoires (entre 1207 et 1212). Il n'eut recours à aucune source et son livre, pour le fond comme pour la forme, est d'une entière originalité.
«
Les deux princes latins qui mOf\lèrent d'abord sur le trône
de Constantinople (Baudouin IX de Flandre et son frère
Henri) apprécièrent ses services et l'en ré
compens ère nt
magnifiquement : le premier lui accorda le titr e de maréchal
d e Roman ie
et les deux fiefs de Trajan ople et de Macra; le
second lui confia des mission s déli
cates et lui fit donner par
Bonifac e de Montferr at, roi
de Th essa lonique, la cité de
Messinople, avec toutes ses dépendanc es
(i207).
Dernières année• .
Dès lo rs la vie de Villehardouin est
complètement ignorée.
On suppo se qu' il continua à guer
royer contre les Bul gares, ces· redout a bles adversaires de
1 'empire latin, et qu'il mourut vers i2i3 dans so n fi~f de
Messin o ple.
Il avait profit é de ses loisirs pour dicter sa Chro
nique.
Il.
PORTRAIT.
Il s'y peint au vif avec ses qualit és in
tellectuelles ou morales, sans tracer nulle part son portrait
physiqu e.
Mais, à voir les grands coups d'é pée qu'il donn e aans les batailles, on devin e qu ' il étai t l'un de ces chevaliers
du XII • siècle à la puissante stature et dont le corps bardé de fer avait été de bonne heure fortifié par de nomllreux exer
cices .
- Ce g uerrier était au ssi un poète qui nous a lais sé des
d esc ription s pittore sques, et surtout un orateur : avait-on,
dans une c irconstan ce difficil e, besoin d'un homm e " bien
emparlé », c'éta it à Villehardouin que l'on songeait (1).
- Sa physionomie morale est des plus originales .
On peut y re
lev er comme traits distinctif s: un courage inébranlable: jamai s il ne transige avec le devoir : " bien mal fa it, dit-il,
ce lui gui, par peur de la mor t, fait ch ose qui lui est reprochée
à touJours ».
Cette én erg ie n'ex clut point la prudence : Vil le hardouin n'a pas le fol entrainement des chevalier s d'Azin court et de Crécy ; il voit nett eme nt la sit uation et épro uve
quelque joie à sortir du dan ger ; racontant le défi qu'il porta à Isaac Il, il dit de lui et d e ses deux compagno n s: " Quand
il s fur e nt hor s de la port e, il n'y en eut r.as un qui ne fût
bien jo ye ux ; et ce fut pas grande merveille, car Ils étaie nt échappes de bi en grand péril ».
Cette pruden ce d evie nt facil e ment un e habileté cauteleuse : Villehardouin applique vo
lonti ers la devise de Commynes: Où est le profit, là est l'hon neu r (2) .
Il a, d'ailleurs, du sang-froid : il en fit preuve dans
(t) Cf.
ambassade à Veni se, élection du marqui s de Montf errat, défi à l'empe rcu r
I saac II, r éconciliatio n de Baudouin et de Montferrat.
(!1) Cf.
Lan son : « Ce politique est un réaliste, qui ne se paie pas de chim~res .
Mal•.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- CONQUÊTE DE CONSTANTINOPLE Geoffroy de Villehardouin
- Conquête de Constantinople (la) de Villehardouin (résume et analyse complète)
- Geoffroy de VILLEHARDOUIN : La Conquête de Constantinople
- Villehardouin : la « Conquête de Constantinople ».
- La Conquête de Constantinople de Villehardouin