VIES DES DAMES GALANTES. (résumé & analyse de l’oeuvre)

VIES DES DAMES GALANTES.

Parmi les œuvres assez diverses qui composent les Mémoires de Pierre de Bourdeille, abbé et seigneur de Brantôme (1537-1614' : Vies des

dames illustres Vies des hommes illustres et des grands capitaines, Discours sur les duels, les Dames galantes sont à coup sûr la plus connue et la plus lue. C’est d’elle que Brantôme tire sa réputation, non usurpée d’ailleurs, de conteur salace et d’homme cynique. Brantôme eut, en effet, une existence passablement aventureuse et les mille et un récits qui émaillent si plaisamment ses œuvres ont été recueillis à leur source quand ce gentilhomme, abbé (commendataire) et guerrier, parcourait l’Europe en quête de combats et de bonnes fortunes. Brantôme raconte ce qu’il a vu et entendu, il ne se soucie nullement de faire métier d’historien ; il écrit, pour ne pas les perdre, toutes les bonnes histoires qu’il a entendues, évoque les personnages qu’il a connus. Nulle leçon ici, nulle morale, la réalité de la vie dans ce qu’elle a de plus individuel, le goût de la prouesse, du record, qu’ils soient amoureux ou guerriers. Véritable homme de la Renaissance, et beaucoup plus proche de la renaissance italienne que de la renaissance française, Brantôme n’oublie pas les modèles que lui fournissent Boccace naturellement et