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VÊPRES SICILIENNES (les) de Casimir Delavigne (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 06/11/2018

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VÊPRES SICILIENNES (les). Tragédie en cinq actes et en vers de Casimir Delavigne (1793-1843), créée à Paris au théâtre de l'Odéon le 23 octobre 1819, et publiée à Paris chez Barba et Ladvocat la même année.

Delavigne, en qui l'on voit aujourd'hui un auteur timoré et compassé, était sous la Restauration le porte-parole de toute une jeunesse qui avait vibré aux accents des premières Messéniennes (1818-1819). Ces \"élégies sur les malheurs de la France\" avaient redonné vigueur au sentiment national après l'humiliation de 1815. Les Vêpres siciliennes jouent sur le même registre en mettant en scène les épisodes qui conduisirent au massacre des Français dans le royaume de Naples en 1282. D'abord refusée à la Comédie-Française, la pièce fut acceptée à l'Odéon alors dirigé par Picard. Elle y remporta un \"formidable succès\" (Joanny) et connut trois cents représentations consécutives.

Un noble palermitain, jean de Procida, revient en Sicile pour diriger une conspiration contre l'occupant français ; il apprend que, pen dant son exil, son fils Lorédan est devenu l'intime du magnanime Roger de Monfort qui pour lors gouverne la ville. Pris entre deux affections, Lorédan découvre alors que celle qui lui est destinée, Amélie de Souabe, aime en secret Roger de Monfort. Il se range aussitôt du côté des insurgés (Acte 1). La rivalité amoureuse et politique qui oppose les deux hommes va précipiter les événements (Acte Il). Craignant pour la vie de Monfort, Amélie, presque malgré elle, trahit le complot. Procida et Lorédan sont anrêtés. Poussé à la clémence par sa noblesse d'âme et ses anciens liens d'amitié, Monfort, tout en enfermant le père et le fils, tâche de faciliter leur fuite (Acte Ill). Procida en profite pour redonner vie à la révolte qui éclate. Loré dan, chargé de tuer Monfort, ne peut s'y résou dre ; il lui donne même son épée pour se défendre. Les deux amis s'étreignent et chacun va combattre de son côté (Acte IV). Dans la fureur de cette émeute qui tourne au massacre des Français, Lorédan a frappé Monfort en vou lant sauver Procida. Monfort vient alors agoni ser sur les marches du palais ; Lorédan, bour relé de remords, devant les yeux d'Amélie et

« de son père se tue sur son cadavre.

Procida pleur e son fils mais continue la lutte (Acte V) .

Précédant d'une dizaine d'années les premiers grands drames romantiques, cette pièce, tout en respectant les tra­ diti ons classiques, traduit le besoin de renouveau du théâtre sous la Restaura­ tion en instillant romanesque et pat hétique à une tragédie anémiée.

Utilisant au mieux la situ ation para­ doxale du début (la pièce exalte la liberté et le nat ionalisme, mais les Français jouent le rôle de l'occ upant) , Dela vigne place ses personna ges dans des situations inextri cables (souvent calquées sur celles de Corneille ou de Racine), et réussit à rendre Monfort aussi sympathique que ceux qui conq uièrent leur liberté contre lui.

Il cède aussi parfois, adroitement certes, à une certaine facilité pour, dans des scènes fortement structurées, multi­ plier les effets de surpr ise.

C'est ainsi qu'en tre la fin du quatrième et le début du cinquième acte, le public n'a cessé d'applaudir la mutuelle grandeur d'âme de Lorédan et de Monfort .

Ces applaudissements, qui redoublaient aussi lors des vers à panache, mar­ quent la parfaite adéquation d'un public avec son auteur.

Fort de cette approbation enthousiaste, Delavigne allait continuer à chercher le renouvel­ lement de la tragédie non par le rej et des structures anciennes, mais dans la pratique de hardies ses calcu lées.

En 1855, Verdi reprit l'épisode des. »

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