Vénus anadyomène analyse lineaire
Publié le 10/06/2024
Extrait du document
«
Vénus anadyomène
INTRODUCTION
Vénus est la déesse de l’amour dans la mythologie
grecque, cette divinité est souvent célébrée dans la
poésie pour sa beauté et sa sensualité.
Cependant A.
Rimbaud a choisi ici de la parodier sous les traits d’une
femme hideuse sortant de sa baignoire.
Le poème soumis à notre analyse est extrait des
Cahiers de Douai qui est un recueil de 22 poèmes
rédigé par Rimbaud en 1870 mais publié après sa mort.
Le poème prend la forme d’un sonnet en alexandrin
c’est une forme traditionnelle qui fait signe en direction
de la poésie renaissante.
Venus anadyomène est un portrait satirique de la déesse évoquant le
genre du contre-blason.
C’est un poème provoquant et surprenant vu
l’horizon d’attente créer par le titre.
Volonté claire de Rimbaud de « s’émanciper » des codes esthétiques
de son temps en s’emparant d’un sujet a priori antipoétique.
Problématique :
Dans quelle mesure ce poème joue-t-il avec les attentes du lecteur
et avec les codes de la représentation poétique ?
Mouvements :
V1-V4 : l’apparition effrayante de Venus.
V5-V11 : le développement du contre-blason.
V12-V14 : Une chute provocatrice.
ANALYSE
PREMIER QUATRAIN : l’apparition effrayante de Venus.
V1 : ouverture sur une comparaison ou seul le comparant est dévoilé
par le GN « cercueil vert en fer blanc » image d’emblée insolite et
discordante avec la tradition puisque Rimbaud détourne le mythe : « le
cercueil » comme symbole de la mort prend le contre-pied de la
naissance de venus.
(coquillage)
Le champ lexical des couleurs le « vert » désigne une teinte patinée et
usée qui annoncerait la vieille Vénus.
Le « blanc » traditionnel du
coquillage n’a plus rien a avoir avec la couleur, il est détourné en un
matériau grossier le « fer blanc »
V2 : l’enjambement « une tête de femme »
La tête de venus émerge et on remarque le premier élément du blason
les « cheveux » associés à des termes dépréciatifs « bruns » non blond
contrairement aux standards de beauté à l’époque et « fortement
pommadés » une hyperbole pour décrire des cheveux gras
V3 : Fin de l’effet d’attente le comparé « d’une vielle baignoire »
répond par un parallélisme au V1 avec une succession d’adjectifs
péjoratifs « vieille » ; « lente et bête »
V4 : fixe l’idée de la laideur dans l’imaginaire du lecteur avec
l’utilisation du GN « déficit » et l’expression « mal ravaudés »
L’alexandrin respecté cette fois ci par Rimbaud marque d’autant plus
son ironie
DEUXIEME QUATRAIN : le développement du contre-blason
V5 : Adverbe de liaison « puis » guide assez lourdement l’œil du
spectateur sur le 2e élément du blason : « le col gras et gris », ces
adjectifs évoquent la crasse la boue le dégout : idée renforcée par la
paronymie de « gras » et « gris ».
le mythe de la blancheur de teint....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture Analytique 2 : Vénus anadyomène : Arthur Rimbaud
- ANALYSE LINEAIRE ELLE ETAIT DECHAUSSE
- ANALYSE LINEAIRE PHEDRE DE RACINE ACTE II SCENE 5
- Rimbaud – « Vénus Anadyomène », Les cahiers de Douai, 1919
- Analyse lineaire le rouge et le noir exipit