œuvres morales de Plutarque (résumé et analyse)
Publié le 20/02/2016
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Plutarque de Chéronée (v. 46 - v. 125 av. J.-C.)
Fils d'une famille très ancienne et très riche, Plutarque reçoit une excellente éducation. Après des études à Chéronée, il parfait sa formation à Athènes, où il étudie la philosophie. Le platonisme retient sa faveur. Il le défendra contre les stoïciens et les épicuriens. Ses œuvres morales constituent un vaste ensemble de textes de forme hétéroclite où sont abordées
des questions relatives à la poütique, à la religion, à la littérature et aux sciences.
Ethos
Mot grec, signifiant «mœurs», qui a donné «éthique».
Pathos
Plutarque oppose le pathos à l'éthos. Le pathos désigne cette partie de l'âme qui subit passivement les «pathé», c'est-à-dire les passions.
«Chaque fois que ceux qui philosophent passent du chef-d'œuvre de rhétorique et de l'éblouissante dissertation aux propos sur le comportement moral et la maladie morale, l'éthos et le pathos, c'est qu'ils commencent à faire des progrès, humbles et authentiques.»
Plutarque, Œuvres morales
«
La philosophie ne conduit pas toujo urs à la vertu
·~[·]~1
Bien des gens s'adonnent à la philosophie
sans mettre en pratique le résultat de leurs réflexions.
Pour de tels esprits , penser n'implique pas agir, ni progresser
afin de devenir
réellement vertueux.
On peut philoso
pher sans se corri
ger
((plus le profit per
sonnel qu'on a
tiré de la philosophie est
grand, écrit
Plutarque,
·Les apprentis philosophes choisissent.
pour a insi d ire tous, de partir aux trousses des...,_ qui peuvent les
mene r à la gloire .• Plutarque , Œuvres morales
plus on souffr e de tout
ce qu 1on a laissé .» Cela
si gnifi e que même celui
qui s'exerce à la philo
sophie peut être quel
qu'un qui, d 'un cô té,
réfléchit et, de l'autre ,
n'applique pas le f ruit
de ses réflex i ons â sa
propre exis te n ce, â ce
qu'il vit au jo ur le jour.
La philosophie
peut servir des
ambitions
Q
ui sait habilement
argumenter peut
briller aux yeux des puis
sants.
Mais , dit Plu
ta rque 1 «mépriser ce
que les homm es admi
rent , C1 est impossible
sans une authentique et
puissante élé
vat ion de
l'es prit».
Il y a don c
une grande diff éren ce
entre manier les idées
et vo uloir sincèr ement
pla cer sa vie sous l'a u
t o
rit é de la raison.
La philosophie n'a
de sens qu'appli
quée à la vie
V
oici un sage conseil
de Plutarqu e:
«Quand tu lis les écri ts
des philosophes,(
...
) véri
fie bien
que tu n'es pas
plus
attentif aux mots
qu 'aux choses, que tu
ne sautes pas sur ce qui
pré sente
un aspect cho
quant
ou subtil en négli
geant ce qui a va leur ,
substance
et utilité.» L e
but de toute saine
réfl exio n philosophique
est donc l'action
concrète, c'est-à-dire
morale.
L
'on peut faire un mauvais usage de la philoso phi e, à parti r du
mom ent où l'on considère qu 'elle est un moyen, p armi bien
d 'autres,
de brill er en socié té, de montrer à aut rui qu 'on le dépasse..
»
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