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Une SAISON en ENFER d'Arthur Rimbaud (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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Une SAISON en ENFER. Recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud (1854-1891), publié à compte d'auteur à Bruxelles par l'Alliance typographique en 1873 ; réédition avec les Illuminations, l'ensemble étant précédé d'une notice de Paul Verlaine, à Paris chez Vanier en 1892.

Cet ouvrage, pour lequel Rimbaud avait initialement songé à d'autres titres, est un recueil de « petites histoires en prose, titre général : Livre païen, ou Livre nègre (lettre à Ernest Delahaye, mai 1873). Il apparaît, à bien des égards, comme un testament poétique et c'est d'ailleurs le seul de ses textes que l'auteur ait tenu à publier de son vivant. Rédigé entre avril et août 1873, il s'inscrit dans la période tourmentée qui, après les coups de revolver de Verlaine dirigés contre Rimbaud, se termina par la rupture définitive des deux amis. Le poète ayant omis d'acquitter la totalité des frais auprès de l'imprimeur, un grand nombre d'exemplaires, sur les cinq cents qui furent tirés, demeurèrent chez ce dernier. Contrairement à une légende tenace, Rimbaud ne détruisit donc pas totalement Une saison en enfer ; en brûlant les quelques exemplaires qu'il possédait, c'est bien toutefois l'ensemble de son œuvre qu'il vouait symboliquement à l'autodafé.

 

Le recueil s'ouvre sur un poème dépourvu de titre qui s'apparente à un prologue et dédie à Satan ce « camet de damné ». Viennent ensuite huit poèmes de longueur inégale, dont certains sont divisés en sections alors que d'autres se présentent d'un seul tenant. “Mauvais Sang” dresse une sorte d’autoportrait chaotique et provocant du poète.

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« tout, la poésie étant inséparable de la vie, l'on ne peut nier la prégnance du vécu dans l'écriture.

Mais elle s'en nourrit plutôt qu'elle ne prétend le transcrire.

La poésie rimbaldienne n'est rien moins qu'anecdotique et vouloir la déchiffrer comme un cryptogramme est d'une pertinence limitée.

Au-delà des faits et des allusions, ce texte bou­ leversé et bouleversant, mais sans sen­ siblerie aucune, interroge la vie et l'acte créateur dans le souci de les por­ ter à l'extrême, jusqu'à l'« impossible >>.

Pressé par une urgence inhérente à son être même : «Vite ! est-il d'autres vies ? >>, le poète, toujours « en mar­ che >>, parle une langue heurtée.

Les phrases nominales, nombreuses, préci­ pitent le rythme : « Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et la colère.

» Délaissant la syntaxe et ses constructions, la prose rimbaldienne ne nomme que l'essentiel, proféré comme en autant de cris que la répéti­ tion rend plus lancinants encore : « Cris, tambour , danse , danse, danse, danse! [ ...

] Faim, soif, cris, danse, danse, danse, danse ! >> La parole surgit comme un arrachement primitif, comme un élan que la nécessité impose et que le poète, à l'écoute, transcrit en son état le plus rudimen­ taire : >, et le but de la création n'est pas d'ordre esthétique : > de "Délire l" > , pour >.

En partie seulement, car le texte pré­ serve ses opacités.

Tour à tour sorcier, alchimiste, magicien, voyant, fou aussi, le poète voue ses forces vitales à la découverte d'un > qui se dérobe, toujours lointain, à venir :. »

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